Mélanie, Alternatives Territoriales Nantes
Pourquoi as-tu décidé de t’engager avec Alternatives territoriales ? Concrètement, quel rôle as-tu dans ton groupe ?
Le groupe Alternatives Territoriales recherchait du monde afin de travailler sur leur Livre Blanc pour les élections municipales Des liens se créaient entre nos associations depuis un moment, au sein de Greenpeace nous nous sommes donc intéressés au projet de Livre Blanc et on a appris qu’il y avait une partie agriculture/alimentation.. Comme je travaillais sur la campagne Alimentation dans les cantines avec Greenpeace depuis plusieurs mois, c’était l’occasion de poursuivre cette campagne à l’échelle de la Métropole, et d’aller plus loin sur la partie agriculture. Concernant mon rôle plus largement, j’ai contribué à l’écriture de cette partie-là. J’ai également participé à l’évaluation des programmes, aux entretiens avec les différents candidats et candidates aux municipales. Ensuite j’ai beaucoup participé à la communication sur le Livre Blanc via les réseaux sociaux et la presse, notamment avec des interviews et conférences de presse.
Quelles actions ton groupe a mis en place en amont des municipales pour attirer l’attention sur votre Livre Blanc ?
On a fait beaucoup de communication presse et réseaux sociaux. Également, on a organisé une marche dans la ville avec un Livre Blanc géant qu’on a imprimé pour le glisser dans une boîte aux lettres géante sur laquelle était inscrit “De la part des citoyens et citoyennes nantaises pour le ou la future maire de Nantes”. Tout cela s’accompagnait d’une grande banderole “Dernier mandat pour le climat”. Le but était de sensibiliser à la fois la population et les futur·es élu·es.
Quelles difficultés avez-vous rencontré dans votre plaidoyer auprès des candidats et candidates ?
C’était délicat de faire l’évaluation et de bien faire comprendre qu’on était les plus neutres possible, parce qu’il s’agissait bien d’une évaluation et pas d’une comparaison entre les programmes. Ce n’est pas une compétition mais une évaluation au regard du Livre Blanc.
Quelle a été une de vos victoires selon toi ?
On a quelques mesures déjà en place pour une période de test : les 30km/h dans les centres-ville, les pistes cyclables renforcées, élargies ou ajoutées à certains endroits, etc. Des mesures ont été adoptées dans le programme donc on est très content·es et relativement optimistes pour la suite.
Quels objectifs est-ce que ton groupe s’est fixé pour la suite ?
Maintenant que les municipales sont passées et que les élu·es sont en place, notre premier objectif est d’assurer le suivi des engagements sur des mesures du Livre Blanc qu’ils·elles ont décidé d’appliquer dans leurs programmes. Dans un deuxième temps, on vise les élections régionales : on voudrait faire des mesures davantage sur le format Pacte pour la Transition qui seraient destinées aux candidat·es des élections régionales, donc à plus grande échelle que le Livre Blanc, qui ne s’adresse qu’aux communes de la Métropole.
Comment allez-vous faire le suivi des engagements de vos élu·es municipaux ?
Le suivi va se concrétiser avant tout par le maintien du dialogue avec les élu·es. On a une demande de rendez-vous en attente avec Johanna Rolland, la maire de Nantes, pour voir comment instaurer un dialogue régulier. Mais on va aussi faire du lobbying citoyen si les mesures promises ne sont pas prises à temps, en continuant à mettre la pression via les réseaux sociaux, des actions, etc. Par exemple, le jour du premier conseil municipal, et du premier conseil métropolitain également, on a organisé un comité d’accueil devant la Cité des Congrés avec une distribution de Livre Blanc à chaque élu·e participant·e, pour leur rappeler qu’on est là et qu’on maintient notre pression.
Personnellement, qu’est-ce que cette campagne t’as appris ou apporté ?
Elle m’a apporté beaucoup humainement pour les échanges avec les autres organisations et associations avec lesquelles on a travaillé, les rencontres avec les élu·es également. C’est un travail que j’avais commencé à faire avec Greenpeace pour notre campagne agriculture mais c’était différent car pas dans le cadre des élections. Avec Alternatives Territoriales il y a un aspect politique que je n’avais pas encore abordé dans mes actions militantes. J’ai aussi tissé des liens avec les autres associations, c’est vraiment chouette !
Que dirais-tu à quelqu’un qui souhaite s’engager pour la transition écologique et sociale de son territoire, de sa ville ?
Je lui dirai qu’il faut surtout s’armer de courage, de sa plus grande motivation et ne jamais baisser les bras car nous avons les clés du changement. C’est nous qui mettons la pression aux décideurs et décideuses, donc c’est nous qui les influençons par nos demandes auxquelles ils doivent s’adapter. Nous avons le pouvoir et il ne faut vraiment pas hésiter à s’engager pour défendre ce pourquoi on a envie de se battre.
Merci d’avoir répondu à toutes nos questions ! Vous pouvez retrouver Mélanie et suivre l’actualité du groupe local de Nantes ici.
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