Crédit photo : Baptiste Soubra
Crédit photo : Baptiste Soubra

“Qui aurait pu prédire la crise climatique ?” Tout le monde sauf Macron !

Le 31 décembre 2022, date butoir fixée par le tribunal administratif de Paris à l’État français dans le cadre de l’Affaire du siècle, Emmanuel Macron a osé nier l’existence des alertes scientifiques et des mouvements citoyens sur l’urgence climatique. Alternatiba s’indigne de l’indécence du président français, champion de l’inaction.

« Qui aurait pu prédire […] la crise climatique aux effets spectaculaires encore cet été dans notre pays ? ». Oui, Emmanuel Macron a bien prononcé cette phrase dans la traditionnelle allocution présidentielle du Nouvel An, le jour même de la date butoir fixée par le tribunal administratif de Paris à l’État français. Le président a prononcé cette phrase alors même que les scientifiques alertent sur les effets du dérèglement climatique depuis des décennies et que la justice a doublement condamné la France pour inaction climatique en 2021.

Pour rappel, le 3 février 2021, le tribunal administratif de Paris a condamné l’État français pour “carence fautive” dans la lutte contre le dérèglement climatique. Puis, le 14 octobre suivant, ce même tribunal a de nouveau condamné l’Etat à “réparer” les dommages écologiques causés par son inaction avant le 31 décembre 2022. Pour la première fois, un jugement reconnaît la responsabilité de l’État français dans la crise climatique et condamne son inaction ! Malheureusement, Emmanuel Macron et ses gouvernements n’ont pas pris les mesures nécessaires pour réparer son inaction.

Dans le même temps, le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative française, jugeait dans l’affaire Grande-Synthe que l’État français était également dans l’illégalité au regard de sa trajectoire climatique à horizon 2030.

« L’inaction climatique de l’État est reconnue par la justice, les rapports scientifiques s’accumulent depuis des décennies, les COP mobilisent le monde entier chaque année… Comment peut-on oser insinuer que les effets de la crise climatique n’étaient pas prévisibles ? En le faisant, Emmanuel Macron continue de se conduire en irresponsable et de nous mener droit dans le mur sans aucune remise en question de sa politique », s’indigne Gwénaëlle Ménez, porte-parole d’Alternatiba

En 2023, la centaine de groupes locaux Alternatiba va continuer de se mobiliser face à l’urgence climatique et sociale, en dénonçant les fausses solutions proposées par le gouvernement et en faisant la promotion des alternatives qui existent déjà.

passe à l'action cette année !

  • 5 janvier 2023