Marche pour le Futur : le 9 avril 2022
Marche pour le Futur : le 9 avril 2022

Marches pour le futur : des centaines d’organisations réunies pour construire le futur le 9 avril

Le 28 mars – À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle – des centaines d’organisations s’unissent pour bâtir un autre futur. Pour faire des cinq prochaines années celles de la justice, du climat, de l’égalité et de la paix, de nombreux mouvements sociaux se rassemblent dans la rue le 9 avril, dans toute la France. 

Une conférence de presse aura lieu mardi 5 avril à 10h 

à la Base Paris, au 31 rue Bichat.
Inscription obligatoire via ce formulaire : https://forms.gle/ZXAfu8bUUJv9vtoo7

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Les cinq dernières années ont été témoins de la montée des inégalités, d’une crise sanitaire mondiale, et d’une amplification du dérèglement climatique. Alors que cette période aurait pu être l’occasion d’agir pour avancer vers une société plus juste, elle a vu les discours racistes proliférer, les femmes, enfants et minorités de genre subir toujours plus de discriminations et de violences sexuelles [1]. Pourtant, ces dernières années ont aussi été témoins de l’essor de mouvements sociaux, qui défendent tous un futur à la hauteur des enjeux climatiques et pour l’égalité. 

Pour la toute première fois, des associations et collectifs féministes, antiracistes, contre la précarité, pour la justice climatique et sociale s’unissent. Ensemble, ils appellent à des « Marches Pour le Futur » samedi 9 avril, à Paris et partout en France, à la veille du premier tour de l’élection présidentielle. Le nom de la marche est un signal clair : le futur, qu’il s’agisse des prochaines élections ou de l’évolution de la société, c’est aux citoyen·es de l’écrire.

Depuis cinq ans et comme jamais auparavant, les mouvements sociaux ont mobilisé des centaines de milliers de personnes : 150.000 lors de la marche NousToutes contre les violences sexistes et sexuelles de 2019, 350.000 manifestant·es à la « marche du siècle » pour le climat en mars 2019, 120.000 personnes à la manifestation du 13 juin 2020 organisée par le Comité Adama contre les violences policières. « On ne peut pas laisser le pays dans cet état, assure Assa Traoré, du comité Adama. C’est important de marcher, avec nos différences et tou·te·s uni·e·s, pour lutter contre toutes les discriminations et formes de violences et réclamer l’égalité et la justice ». « Nous luttons main dans la main parce que tous ces thèmes sont imbriqués, explique Elodie Nace, porte-parole d’Alternatiba. Combattre l’urgence climatique et les violences systémiques ne peut se faire qu’en défendant aussi fortement l’égalité et la justice sociale ». 

Pourtant, ces sujets occupent une place très minoritaire dans les médias [2] et sont les grands oubliés de la campagne présidentielle. Mais rien n’est joué. À la veille du 1er tour, les organisateur·trice·s de ces marches veulent rappeler à l’électorat que ces sujets concernent toute la société et aux candidat·es qu’il·elle·s seront présent·e·s pour les cinq prochaines années. « Avec l’accroissement des précarités liées à la crise, la mauvaise performance énergétique de 5 à 7 millions de logements-passoires et l’augmentation des coûts de l’énergie et des loyers, il y a urgence, alerte Manuel Domergue, Directeur des Études de la Fondation Abbé Pierre. La part des ménages ayant froid à domicile est passée de 14 % en  2020 à 20 % en 2021. Les plus modestes paient aujourd’hui les carences des politiques de rénovation des logements » 

Si les mouvements sociaux s’unissent aujourd’hui, c’est parce que les violences qu’ils combattent ont des racines communes et des modes de fonctionnement similaires. « Nous ne pouvons plus perdre encore cinq ans. Il y a urgence à agir pour le climat, contre les violences racistes et celles de genre subies par les  femmes, enfants et LGBTQIA+, estime Pauline Baron, du Collectif #NousToutes. Toutes ces violences se renforcent mutuellement, nous ne pourrons donc en finir totalement et définitivement avec une qu’en détruisant les autres ». La fin de ce système d’oppression ne pourra se faire qu’en luttant de concert.

Les organisations appellent donc à se rassembler le samedi 09 avril partout en France et à Paris (14h à Bastille) pour faire des cinq prochaines années celles de la justice, du climat, de l’égalité et de la paix. Il n’est pas possible d’attendre cinq ans de plus pour bâtir notre futur.

Lien vers l'appel

[1]  A titre d’exemple, en 2020, 213.000 femmes majeures ont déclaré avoir été victimes de violences physiques et ou sexuelles, un chiffre quasiment stable d’année en année. 96% des personnes condamnées pour des faits de violence entre partenaires sont des hommes (Source: Observatoire national des violences faites aux femmes). 

[2]  Les questions climatiques occupent 2,7% dans l’élection présidentielle (Source ; Baromètre UBM Onclusive pour L’Affaire du Siècle )

  • 30 mars 2022