Action devant ADP en vue des marches sur les aéroports le 3 octobre
Paris, jeudi 24 septembre – Des activistes d’Alternatiba, d’ANV-COP21 et du collectif Non au Terminal 4 se sont rassemblés devant le siège social d’ADP (Aéroport de Paris) pour exiger l’abandon du projet d’extension de l’aéroport de Roissy, la réduction du trafic aérien et un plan de reconversion du secteur, pensé avec les salariés. Ils appellent à marcher sur les aéroports le samedi 3 octobre, afin de perturber le trafic aérien. Des actions de désobéissance civile sont prévues sur tout le territoire.
Ce matin, 25 activistes d’Alternatiba, d’ANV-COP21 et du collectif Non au Terminal 4 ont déroulé une banderole ‘Climat ou aviation, il faut choisir : il est temps d’atterrir’ devant le siège social d’ADP à l’aéroport de Roissy. Ils appellent à rejoindre les mobilisations sur les aéroports annoncées le samedi 3 octobre, partout sur le territoire. A Paris, ils exigent notamment l’abandon définitif du projet d’extension de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. “Ce projet de construction du Terminal 4 est une bombe climatique : avec 40 millions de voyageurs par an, il ajouterait l’équivalent du trafic aérien de l’aéroport d’Orly au trafic existant !” s’exclame Audrey Boehly, membre du Collectif Non au T4. A pleine capacité, ce projet émettrait l’équivalent des émissions de CO2 de 24 millions de Français pour le chauffage de leur logement.
Sixtine Dano, porte-parole d’Action Climat Paris, poursuit : “Alors que ce projet aura des conséquences dramatiques sur le climat et la santé des riverains, notre gouvernement s’entête délibérément à le réaliser. Nous exigeons l’abandon pur et simple du projet.” Une grande vélorution ainsi que des actions de désobéissance civile sont prévues à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle le 3 octobre, dans le cadre d’une mobilisation nationale.
Alors que l’aviation civile est responsable d’au moins 5% des émissions de gaz à effet de serre mondiales, soit l’équivalent des émissions d’un pays comme l’Allemagne, le gouvernement français poursuit le sauvetage de ce secteur sans réelle contrepartie écologique et sociale. Il multiplie par ailleurs les déclarations contre les mesures proposées par la Convention Citoyenne pour le Climat, qu’Emmanuel Macron s’était pourtant engagé à reprendre sans filtre.“Pour aligner le secteur aérien avec les objectifs de l’Accord de Paris, il faut nécessairement réduire le trafic car l’avion vert est un mythe. Cela doit s’accompagner d’un plan de reconversion où les employés, élus et citoyens dialoguent ensemble pour penser la réorganisation de notre système de mobilités. » affirme Marie Cohuet, porte-parole d’Alternatiba.
Depuis plusieurs semaines, les mobilisations du 3 octobre sur les aéroports s’organisent partout en France. A Bayonne, Bordeaux, Chambéry, Clermont-Ferrand, Lille, Marseille, Nantes, Nice, Paris, Poitiers, Saint-Louis et Tours, Alternatiba et ANV-COP21, en lien avec de nombreux collectifs de riverains et associations, ont prévu de multiples actions déterminées et non-violentes pour défendre des mesures permettant la réduction du trafic aérien et un plan de reconversion du secteur, pensé avec les salariés.
Dossier de presse de la journée du 3 octobre
Article source sur ANV-COP21
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- 24 septembre 2020