Municipales : la mobilisation citoyenne impose l’enjeu climatique : Image à la une
Municipales : la mobilisation citoyenne impose l’enjeu climatique : Image à la une

Municipales : la mobilisation citoyenne impose l’enjeu climatique

Dimanche 28 juin 2020 – Le second tour des élections municipales confirme l’importance prise par l’enjeu climatique dans le débat. Grâce à la mobilisation citoyenne, le climat est devenu un sujet incontournable dans les programmes, et les listes les plus engagées ont recueilli une adhésion croissante dans l’électorat.  Au-delà des promesses électorales, qui restent souvent insuffisantes, les nouvelles et nouveaux élu·es ont six ans pour concrétiser en actes leurs engagements, et les citoyen·nes seront là pour veiller à leur mise en œuvre.

Ce second tour des élections municipales et toute la période de campagne qui l’a précédé sont un marqueur fort d’une prise de conscience généralisée de l’urgence d’agir face à la crise climatique. Dans le contexte de la crise sanitaire qui a rappelé la fragilité de nos sociétés, le besoin de territoires résilients face aux crises est devenue une évidence. Cette importance de l’enjeu écologique et de la justice sociale s’est en effet traduite à la fois dans les urnes, mais aussi dans les programmes des candidat·es qui s’en sont saisi : au-delà du clivage politique traditionnel, l’enjeu du climat est désormais bien présent même si malheureusement, dans la majorité des programmes, les mesures prévues manquent d’ambition et demeurent peu structurantes.

 

Interpellation citoyenne et actions de désobéissance civile ont pesé sur les débats

Afin de mettre le climat et la justice sociale au cœur du débat, des citoyens et citoyennes ont agi depuis près d’un an, partout en France. Que ce soit à travers la campagne Alternatives Territoriales portée par Alternatiba et le Réseau Action Climat, ou en portant des mesures du Pacte pour la Transition, ce sont des milliers de personnes qui ont rencontré les candidat·es, discuté avec elles et eux, se sont mobilisées dans les rues et en ligne pour faire entendre leur voix.

Le Pacte pour la Transition a ainsi été signé par plus de 900 listes de quasiment toutes les couleurs politiques. Aliette Lacroix, coordinatrice du projet explique : “la dynamique couvre plus de 2 500 communes, mobilisant des milliers de citoyens et plus de 60 organisations autour du même projet : cette synergie unique a sans aucun doute contribué à mettre la transition au cœur des débats !”.  En plus de ce travail d’interpellation, près de 50 actions de désobéissance civile ont été organisées par Alternatiba et le Réseau Action Climat sur des thématiques clés comme l’agriculture et l’alimentation, les transports ou encore l’anti publicité entre décembre et mars, couvrant une trentaine de territoires français. Cette dynamique citoyenne s’est aussi traduite par des interpellations sur Twitter, comme le 15 et le 23 juin dernier avec le hashtag #UnMandatPourToutChanger.

Pour les collectifs locaux, les citoyen·nes et les organisations, cette mobilisation ne retombera pas : comme l’explique Rebecca Wangler d’Alternatiba, “notre rôle principal aujourd’hui, en tant que citoyen·nes, est de nous assurer que l’ensemble des promesses électorales ne resteront pas lettre morte. Nous veillerons au suivi des engagements par des interpellations, mais aussi par des mobilisations“. Se mobiliser pour s’assurer de la mise en œuvre, mais aussi pour aller plus loin : Zoé Lavocat du Réseau Action Climat rappelle ainsi que “les engagements pris dans le cadre du Pacte pour la transition ne forment qu’un socle minimal de mesures à mettre en œuvre pour engager la transition et réduire efficacement nos émissions de gaz à effet de serre. Il est nécessaire aujourd’hui, pour créer le monde d’après, d’aller au-delà et de rehausser l’ambition”.

 

Alternatives Territoriales en pays de Gex

  • 29 juin 2020