#vacancessurterre
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Vacances sur terre : tĂ©moignages d’aventures estivales sans avion 😎

Prendre l’avion n’est pas une nĂ©cessitĂ© pour des vacances rĂ©ussies : il existe de nombreuses alternatives moins carbonĂ©es qui peuvent permettre de rĂ©inventer le voyage et l’aventure : train, vĂ©lo, voile, marche Ă  pied
 Dans notre sĂ©rie d’Ă©tĂ©, vous ĂȘtes nombreux·ses Ă  tĂ©moigner que le trajet fait partie du voyage, c’est le voyage. Il permet d’expĂ©rimenter les distances parcourues, respirer l’air qui change, rencontrer les personnes et paysages plutĂŽt que de se tĂ©lĂ©porter Ă  l’autre bout du monde pour quelques jours
 Les #VacancesSurTerre, c’est profiter du prĂ©sent sans compromettre l’avenir.

La traversĂ©e des Alpes Ă  pied 

Cet Ă©tĂ©, Paul fait la TraversĂ©e des Alpes Ă  pied en solitaire (mais solidaire) avec plusieurs objectifs, dont l’un est d’avoir le moins d’impact carbone possible.

« Pour mes vacances cet Ă©tĂ©, j’ai pour projet de traverser les Alpes françaises Ă  pied. En solitaire, le but est d’apprendre Ă  se dĂ©placer autrement, profiter et admirer la nature, en vivant simplement. Je chercherai Ă  avoir un faible impact carbone, en logeant dans les refuges ou chez l’habitant, avec mon alimentation vĂ©gĂ©tarienne. Je suis persuadĂ© qu’il n’est pas nĂ©cessaire de prendre l’avion et de consommer Ă  outrance pour passer de bonnes vacances. Mon projet est Ă  la foi sportif et solidaire, car je le fais dans un objectif de solidaritĂ© pour Alternatiba (association pour le Climat) et FranceAdot (association pour le don d’organes et de moelle osseuse), avec une cagnotte en ligne. Bonnes vacances Ă  tous‱tes « 

La cagnotte en ligne

Voyage en Italie en solo

Pour Élisa, voyager solo et Ă©co-responsable, c’est possible, et mĂȘme compatible !

« À tout juste 18 ans, j’ai choisi de m’embarquer pour un voyage solo Ă  travers mon pays familial : l’Italie. Mais hors de question d’oublier mes convictions : l’avion, c’était un “non” direct, surtout pour un pays aussi proche.

J’ai donc choisi des modes de transport collectifs et plus doux, comme le train.

Ce qui m’a aidĂ© Ă  me sentir en sĂ©curitĂ©, seule dans un territoire Ă©tranger, ça a Ă©tĂ© le Pass Interrail. J’ai choisi Interrail car des formules trĂšs intĂ©ressantes niveau budget sont proposĂ©es, et surtout, cela permet une trĂšs grande flexibilité  tout en respectant l’environnement !

Sur place, j’ai fait tous mes dĂ©placements Ă  pied, et dormi dans des auberges de jeunesse Ă©co-responsables. Cela m’a permis de rencontrer du monde et respecter mes valeurs.

Je dirais qu’il y a autant de maniĂšres de voyager Ă©co-responsables que de personnes. Que ce soit transporter sa gourde pour Ă©viter les dĂ©chets, boycotter l’avion, jurer par le zero waste ou encore bannir les souvenirs de vacances
 Il suffit de trouver ce qui marche pour soi ! »

Tour de France entre amies : Drîme, Bretagne, Touraine, Charente


Le tour de France avec SolĂšne et Juliette

“ApprĂ©cier le temps d’un voyage en train, voir les paysages se succĂ©der et descendre Ă  des gares qui font la taille d’un arrĂȘt de bus.

Rencontrer les gens, partager nos histoires, échanger nos idées, chanter toute une soirée et construire des projets.

Nous sommes parties sur les routes de France cet Ă©tĂ© pour dĂ©couvrir les alternatives qui fleurissent dans notre pays. Toutes les deux amoureuses du voyage et des rencontres qu’il provoque, l’idĂ©e de partir Ă  travers la France nous est venue trĂšs spontanĂ©ment. Nous sommes curieuses de voir ce qui existe de nos propres yeux pour pouvoir ensuite le transmettre, inspirer les gens et aussi monter notre projet.

Nous nous dĂ©plaçons au grĂ© de nos envies et des contacts rĂ©cupĂ©rĂ©s, et bien au-delĂ  de nos attentes. Nous atterrissons toujours dans des lieux merveilleux, accueillants et respectueux de toutes les formes de vie. La bienveillance est toujours maĂźtre mot et chaque semaine encore on s’Ă©tonne de voir que : si, il peut y avoir une semaine aussi fantastique que la prĂ©cĂ©dente !

Nous sommes parties depuis plus d’un mois maintenant et le voyage va durer jusqu’Ă  fin septembre. La DrĂŽme, le Campus de la transition, la Bretagne, la Touraine et en ce moment la Charente dans l’oasis du Coq Ă  l’Ăąme. On souhaite montrer Ă  ceux qui le souhaitent ce que nous voyons sur notre route et, Ă  notre Ă©chelle, participer Ă  rendre visible les alternatives qui forgent dĂ©jĂ  aujourd’hui le monde de demain. On partage nos aventures en direct sur les rĂ©seaux sociaux (Instagram et Facebook) avec des posts explicatifs et des photos. L’idĂ©e au final est de faire un reportage vidĂ©o du voyage, plusieurs podcasts des rencontres qui ont croisĂ© notre chemin et un carnet de voyage illustrĂ©.

L’enthousiasme dont nous avons dĂ©bordĂ© depuis notre dĂ©part, agrĂ©mentĂ© de fabuleuses rencontres et initiatives qui ne demandent qu’Ă  ĂȘtre vues.

Si au travers de nos partages on peut inspirer certains, Ă©merveiller d’autres, participer au rĂ©-enchantement du monde alors notre pari sera rempli !

Pour suivre l’aventure : sur Facebook et sur Instagram “

6 mois sur les routes d’Europe Ă  la rencontre d’écolieux 

LĂ©a et Julie, 25 ans, sur les routes d’Europe durant 6 mois pour aller Ă  la rencontre des Ă©colieux. Au total 6 400 km et 10 frontiĂšres passĂ©es pour rencontrer 4 Ă©colieux.

Elles ont rapporté les interviews à travers des podcasts sur soundcloud.

“Ce projet, nous le portons sur 3 aspects diffĂ©rents :

  • Voyager en respectant nos engagements envers la terre mĂšre.
  • ExpĂ©rimenter des modes de vie alternatifs en allant visiter des Ă©co-lieux Ă  travers l’Europe.
  • Encourager le voyage au fĂ©minin et Ă  vĂ©lo.”

Retrouve les ici sur Instagram

La ViarhĂŽna en solitaire 

Pas besoin d’avion pour se sentir dĂ©paysĂ©, Anne tĂ©moigne de son voyage sur la ViarhĂŽna !

« Je m’appelle Anne RĂ©gnier, j’ai 26 ans et en juin dernier j’ai fait un voyage en solitaire de 500 km sur la ViarhĂŽna entre Lyon et la Camargue. J’ai toujours beaucoup aimĂ© voyager, dĂ©couvrir de nouvelles cultures et des paysages diffĂ©rents. En 2020, j’avais le projet de partir 1 an en AmĂ©rique du sud, mais comme pour beaucoup d’autres jeunes de ma gĂ©nĂ©ration, la crise sanitaire est venue perturber tous mes projets. Cependant, cette soif de voyage ne m’a pas quittĂ©e depuis. Partir loin et longtemps n’était plus envisageable, alors j’ai dĂ» adapter mes projets. J’ai planifiĂ© mon parcours pendant quelques semaines et j’ai pris la route avec mon vĂ©lo et mes sacoches.

Chaque jour, je roulais entre 50 et 75 km puis je dormais dans des campings que je trouvais sur ma route. Parfois, je restais plusieurs jours pour visiter ou me reposer. J’étais complĂštement autonome pour manger et dormir et c’était un sentiment incroyable. Sur ma route, j’ai aussi fait quelques dĂ©tours pour aller Ă  la rencontre d’écoles alternatives ayant la nature au cƓur de leur projet pĂ©dagogique. J’ai animĂ© des ateliers auprĂšs d’enfants pour parler du voyage Ă  vĂ©lo, et de mon mĂ©tier : l’étude des comportements coopĂ©ratifs chez les animaux. Ce voyage reprĂ©sentait Ă  la fois un dĂ©fi personnel et sportif, mais Ă©galement un dĂ©fi Ă©cologique et Ă©ducatif. J’ai choisi de voyager seule car c’était pour moi la meilleure façon d’aller Ă  la rencontre des autres et de moi-mĂȘme. Je voulais me challenger, ĂȘtre mon propre soutien intĂ©rieur et ressentir un profond sentiment de libertĂ©. Le vĂ©lo me paraissait aussi comme le moyen de transport le plus Ă©cologique. J’ai toujours trouvĂ© fascinant de pouvoir traverser des centaines de kilomĂštres Ă  la seule force de mes jambes.

J’ai conscience que les voyages touristiques Ă  l’autre bout du monde sont une catastrophe Ă©cologique dans ce contexte de changement climatique. Cette soif de voyage permanente s’oppose fortement aux valeurs environnementales qui m’animent. Depuis quelques annĂ©es dĂ©jĂ , j’ai dĂ©cidĂ© de rĂ©duire mon impact carbone en consommant diffĂ©remment et en prenant le moins possible l’avion. Au dĂ©but, c’Ă©tait difficile pour moi de renoncer Ă  ce rĂȘve de pĂ©riple Ă  l’autre bout du monde, mais grĂące Ă  la pandĂ©mie j’ai rĂ©alisĂ© qu’on pouvait ressentir ce dĂ©paysement du voyage mĂȘme dans son propre pays. J’ai dĂ©couvert la France avec un nouvel Ɠil, admirĂ© des paysages si beaux et variĂ©s, des marais salants aux champs de lavande et de blĂ©. Le vĂ©lo vous laisse du temps pour contempler, rĂ©flĂ©chir et ressentir. Au-delĂ  de l’exploit que ce pĂ©riple reprĂ©sentait pour moi, il a Ă©tĂ© une superbe aventure humaine, un Ă©veil Ă  la fraternitĂ©, l’entraide, et l’ouverture aux autres. Ce n’était plus la destination qui comptait mais le voyage tout entier, avec ses bons comme ses mauvais cĂŽtĂ©s.

Cette expĂ©rience a modifiĂ© mon rapport au voyage. J’ai Ă  prĂ©sent d’autres projets d’aventures, je pars pour plusieurs mois en van Ă  partir d’octobre pour arpenter la France et pourquoi pas l’Europe. »

L’Europe de l’est en train et à pieds

Pour chercher l’aventure, pas besoin de partir en l’air ! Clara nous parle de son pĂ©riple en Europe de l’est en train et Ă  pieds :

« A 20 ans, inspirĂ©e par le film Chat Noir, Chat Blanc, je dĂ©cide d’aller voir par moi-mĂȘme en Serbie, et notamment Ă  Guca, oĂč se dĂ©roule le fameux festival de musique traditionnel Ă©ponyme. Je me donne 1 mois pour y aller et revenir en train, Ă  pieds et bus. 

Je fantasme sur les trains de nuit de l’Est, et c’est donc tout naturellement que je choisirai le plus possible ce moyen de locomotion, que nous n’avions pas en France à ce moment-là.

Me voici donc en premier lieu en SlovĂ©nie : dĂ©couverte de Ljubjana la Magnifique. Puis la route continue en Croatie : au coeur d’une nature protĂ©gĂ©e superbe (Parc naturel de Plitvice – trĂšs accessible en train + marche ou bus + marche), puis dans la capitale Zagreb (accessible en train) Ă  observer les traces de la guerre de Yougoslavie sur les bĂątiments, Ă  Zadar Ă  Ă©couter l’installation sonore de mer en regardant les enfants se jeter dans l’eau depuis le quai (accessible en train) et Ă  camper Ă  droite Ă  gauche. Enfin, je prends le train de nuit direction Guca. Sur le quai, je rencontre un bulgare qui part travailler sur un chantier en Serbie. On rigole, on boit du schnaps et on dĂ©cide de partager notre wagon de nuit pour continuer Ă  boire du schnaps. Mais Ă  4h du matin, les forces de l’ordre serbes prĂ©sentes Ă  bord rĂ©veillent les passagers pour contrĂŽle des papiers. On me fait alors comprendre que je suis un ĂȘtre indĂ©sirable sur le sol serbe (la frontiĂšre vient d’ĂȘtre franchie) car ma carte d’identitĂ© est pĂ©rimĂ©e et que nous sommes maintenant hors de l’espace schengen. Le train est donc arrĂȘtĂ© en milieu de voie, et on me dĂ©barque sans crier gare, et je regarde le train s’éloigner. Je marche donc jusqu’au petit matin dans le sens inverse : retour vers la Croatie puis la SlovĂ©nie. Je ne ferai pas le clou du voyage, le festival de musique traditionnelle en Serbie, mais je dĂ©couvrirai le Triglav, Ă©crin de nature prĂ©servĂ©e et fiertĂ© SlovĂšne.

Par hasard prĂšs du lac de Bled, je rencontre un jeune SlovĂšne qui sillonne les montagnes pieds nus, je lui dis que j’ai 5 jours Ă  passer en montagne et que j’aimerais faire le sommet et il me dit : ok let’s go. Et ce furent 5 jours dans une autre dimension : paysages superbes, bouillon de culture (tout marcheur.se arrivant au sommet se fait fouetter l’arriĂšre-train 3 fois et boit une gorgĂ©e de schnaps), et nuits Ă  la belle Ă©toile (mĂȘme avec la pluie).

Je ne sais pas si je ferai le festival de Guca un jour, mais en tout cas, mon compagnon de montagne est aujourd’hui un ami. »

12 jours Ă  vĂ©lo Ă  destination de Puy-en-Velay 

“Je m’appelle MaĂ«lys, j’ai 22 ans et j’ai dĂ©cidĂ© de partir cet Ă©tĂ© 12 jours avec un ami Ă  vĂ©lo !

Voici le récit de mes aventures jour par jour.

Bonne lecture !

Jour 1 : Départ Sainte Victoire, arrivée Lac de Peyrolles en Provence

67 km | + 1000 d+

AprĂšs un gros dodo suite au Camp Climat et Luttes Sociales #2 – Le retour Ă  la Sainte Victoire avec notre Camille Astn, rĂ©veil en douceur avec une vue exceptionnelle sur nos belles Terres Rouges.

Au menu du petit dĂ©jeuner, beaucoup de gourmandises pour bien commencer la journĂ©e : yaourt myrtille, granola chocolat et pĂȘches.

Des gros bisous à notre Vosgienne, et en route pour le premier jour. Un peu stressée par le départ, une premiÚre pour moi !

On attaque direct par une bonne cĂŽte ! On prend un peu d’eau et on grimpe. La chaleur tape bien sĂ»r le systĂšme mais elle est rapidement oubliĂ©e Ă  la vue des paysages incroyables qui nous entourent.

PremiĂšre galĂšre : on doit pousser les vĂ©los car c’est trop dur de continuer Ă  pied ! Quelle horreur sous ce soleil de plomb !!! Le mental en prend un coup. Une fois arrivĂ©s en haut, nous sommes rĂ©confortĂ©s par de chouettes sentiers.

(Re)découverte du barrage Zola et du bleu de son eau. Toujours aussi beau !

On casse la croĂ»te et on grimpe jusqu’Ă  Peyrolles. Retour Ă  la civilisation, ou plutĂŽt aux routes passantes  on Ă©tait bien lĂ -haut !

Baignade au lac et ravitaillement, seuls les moustiques nous ont embĂȘtĂ©s !

Jour 2 : départ Lac de Peyrolles en Provence, arrivée Saint Laurent | Gorges du Verdon

70 km | + 900 m d+

DĂ©couverte des mythiques gorges du Verdon et baignade Ă  midi dans le lac d’Esparron.

Au menu : sandwich concombre, avocats et olives.

Des bonnes montées qui piquent mais une vue incroyable. Petit passage Gravel pour le fun

Ce soir, c’est dodo au camping. Dans le Verdon, les bivouacs sont trĂšs rĂ©glementĂ©s, et malgrĂ© notre engagement Ă©cologique, on nous a demandĂ© d’aller au camping ! Au moins on a pu prendre une bonne douche

Jour 3 : départ Saint Laurent de Verdon, arrivée Riez

60 km | 900 m d+

AprĂšs avoir passĂ© la nuit au camping, nous nous sommes fait rĂ©veiller par le froid… Alors en selle, et sur un bon coup de cul !

Jolie vue sur les Gorges que je dĂ©couvre avec Ă©merveillement depuis le pont. Beaucoup de sentiers gravel, un pur rĂ©gal. Une jolie vue sur le lac de Sainte Croix et c’est parti pour l’ascension. Le soleil ne nous a pas rendu la tĂąche facile mais nous avons Ă©tĂ© victorieux. La baignade, ça se mĂ©rite !

Passage au marchĂ© pour acheter de la bonne tapenade et un dĂ©licieux pic nique au lac de Sainte Croix. La baignade ne s’est pas faite attendre. Une sieste, et c’est reparti !

Encore des lacets ça picote  Heureusement que la rĂ©compense, des beaux champs de lavande, Ă©tait lĂ .

Bivouac sur une aire de camping car ! Pas le plus joli mais confortable !

JOUR 4 : départ Riez, arrivée Montfuron

60 km | 733 m d+
AprĂšs une nuit sur une aire de camping-car, dĂ©part vers le LubĂ©ron. Petite ascension et grande descente jusqu’Ă  Manosque pour ravir mes cuisses.
Passage par de nombreux villages provençaux, sans oublier de s’arrĂȘter au bureau de tabac pour acheter des timbres… Les cartes postales font toujours plaisir aux destinataires !
Des champs de lavande se dessinent au loin et les odeurs viennent me chatouiller le nez… Quel plaisir olfactif et visuel.
Puis petite baignade Ă  l’Ă©tendue d’eau et repos (enfin plutĂŽt administratif pour moi) jusqu’Ă  17 heures. Du mal Ă  repartir mais envie d’un chouette bivouac. Alors, en selle ! Un petit col et nous voilĂ  arrivĂ©s au moulin de Montfuron. Je ne regrette pas d’ĂȘtre remontĂ©e sur mon fidĂšle destrier.
Un joli couchĂ© de soleil et une jolie vue sur notre belle lune  qui nous surveille pour la nuit !

Jour 5 : départ Col de Montfuron, arrivée Bédouin

83,37 km | 1332 d+

AprĂšs une chouette nuit Ă  cĂŽtĂ© du moulin du col de Montfuron, dĂ©part trĂšs matinal ! En selle Ă  7h30. Et oui, beaucoup de route s’annonce aujourd’hui : nous visons BĂ©douin, un petit village proche du Mont Ventoux.

Gravel Time : beaucoup de sentiers de VTT et de la bonne caillasse, l’occasion pour moi de tester mes capacitĂ©s de maniabilitĂ© et de vĂ©rifier mon aisance dans les chemins un peu plus techniques. Et ce n’est pas de tout repos, l’attention doit ĂȘtre maintenue en permanence et ça fatigue beaucoup !

Un peu de casse malheureusement… Et oui, quand ça secoue, les sacoches de porte bagage ne sont pas trĂšs adaptĂ©es… Je saurais pour le prochain voyage !

Un coup de flotte, une barre et c’est reparti. Cette fois ci c’est au tour de mon super coach de taper un caillou. On rĂ©pare et c’est comme si rien ne s’Ă©tait passĂ©.

Que voit-on là bas ? Cette couleur ocre nous en met plein les mirettes ! On veut aller voir ça de plus prÚs : en route pour le Colorado provençal de Rustrel. On descend des vélos, le retour sur la terre ferme est trÚs perturbant ! On profite de cet espace hors du temps pour observer ce que la nature a à nous offrir.

Ça creuse tout ce pĂ©riple ! Pause repas et mini sieste. Et en selle car c’est pas terminĂ© !

Un peu de descente dans les vignes et… Grosse claque Ă  notre arrivĂ©e dans le LubĂ©ron. L’impression d’ĂȘtre si petit parmi tous ces arbres… Quelle libertĂ©. Claque aussi pour les gambettes, passage en mode robot pour moi ça a trooooooooop grimpĂ© ! Avec les kilomĂštres des jours prĂ©cĂ©dents, mon corps veut une pause ! (Les sacoches c’est vachement  lourd Ă  tirer en vrai )

La montĂ©e n’en finit jamais…

Mais heureusement, en haut nous attend une vue magnifique sur le Mont Ventoux. Heureusement que demain c’est journĂ©e off pour moi ! Vivement la sieste.

Cette nuit, c’est confort au camping ! Une douche c’est vraiment le luxe ! Un peu de lavage de vĂȘtements, un bon repas et au dodo aprĂšs une chouette rencontre d’amis belges qui ont grimpĂ© le Mont Ventoux ce matin. StressĂ©e et hĂąte d’y grimper !

JOUR 7 : ascension du Mont Ventoux

22,86 km au départ de Bédouin en 2h36 | 1562 m d+

AprĂšs une nuit Ă©courtĂ©e par les fĂȘtards du camping dans lequel nous Ă©tions, rĂ©veil Ă  5h45 pour partir gravir le gĂ©ant lunaire.

Un peu stressée avant le départ, premier col pour moi et grand défi sportif ! Peu de passé en tant que cycliste malgré mes expériences sportives.

La veille, préparation mentale avec yoga et méditation. En route pour Sainte Colombe ou nos chemins se sont séparés avec Rayan Midouche. Chacun son ascension et chacun dans sa bulle.

Ça commence fort. DĂšs le dĂ©but, des doutes m’envahissent. J’ai vraiment eu l’impression que je n’allais jamais arriver jusqu’en haut. En plus, je ne faisais que me faire doubler par des mecs ! Pas une tronche de nana Ă  l’horizon… Je continue ma route la musique dans les oreilles. Heureusement que la pinĂšde que je traverse est agrĂ©able et rend la chose plus supportable.

Un lacet par ci, un lacet par lĂ . Beaucoup de danseuse pour cette premiĂšre portion. Des biscuits, une compote pour l’Ă©nergie. Toutes les 10 minutes, une ou deux gorgĂ©es d’eau. Concentration, motivation. Douleurs aux lombaires pour les premiers kilomĂštres qui passent au fur et Ă  mesure de l’ascension.

Altitude 1000 m, un Ă©lan me prend et c’est parti, je suis persuadĂ©e de rĂ©ussir Ă  atteindre le col. Je grimpe, un bonjour et je pĂ©dale. J’aperçois enfin le chalet Reynard. Yes !!! Je remplis ma gourde et je ne m’arrĂȘte que pour ça, sinon je n’arriverais jamais Ă  repartir.

Je l’aperçois au loin qui m’appelle, et la pente est moins importante. Ça me donne envie d’appuyer sur les pĂ©dales tout ça ! Je me motive et c’est parti pour les 6 derniers km. En plus faut sourire, les paparazzis sont au bord de la route.

Plus que 2 km et j’aperçois Rayan Midouche au loin ! Yes, du soutien ! (Et des photos ) Le dernier km full mental ! Je suis sĂšche mais c’est la fin !

ArrivĂ©e en haut, photo mythique, ravitaillement et profiter du paysage  Descendre c’est tout de suite moins compliquĂ© !

On range tout, petit restau pour fĂȘter l’ascension et direction le lac de Paty pour se rafraĂźchir. Un vrai chewing-gum toute la journĂ©e, mais rĂ©compensĂ© par un beau bivouac

JOUR 8 : départ Bédouin, arrivée Montélimar

100 km | 610 m d+

DĂ©part ce matin de notre super spot de bivouac sauvage. Avec vue sur notre copain le Mont Ventoux. Nous lui avons dit au revoir (et peut-ĂȘtre Ă  la prochaine ?) avec nostalgie.

Passage par MalaucÚne, on remplit les gourdes et on achÚte des cartes postales. Arrivée sur Vaison La Romaine et vue sur le théùtre antique.

Sur la route, on aperçoit des producteurs de fruits et lĂ©gumes, ni une ni deux mon radar me dit d’y aller ! Pique nique dans le village de Visans et vue sur l’Ă©glise romane.

Passage dans les vignes, puis on prend la via RhĂŽna. ArrivĂ©e en fin d’aprĂšs-midi Ă  la base de loisirs de MontĂ©limar. Un plouf, une douche et un bon repas.

Cette nuit il a plu, heureusement qu’on Ă©tait protĂ©gĂ©s par le tarp… J’avais oubliĂ© l’existence de la pluie moi !

JOUR 9 départ Montélimar, arrivée camping de Cheylard

92 km | 600 m d+

RĂ©veil pluvieux ce matin : petit dej sous le tarp. Au menu : granola, yogourt pĂȘche fleur de sureau et fruits.

Départ sur la via RhÎna, vue sur les champs de tournesol , les champs de blé , et les vignes .

Pique nique ensoleillĂ© aprĂšs freeganisme au marchĂ© (mon cĂŽtĂ© rĂ©cup me suit partout…). Et dĂ©part sur la Dolce Via d’ArdĂšche.

Petite pause baignade dans la riviĂšre bien fraĂźche, et en selle jusqu’au camping.

Actuellement plus de cuisses, passage en mode robot/guerriÚre ! Le corps ne suit plus malgré la volonté ! Vivement la fin

JOUR 10: départ camping du Cheylard, arrivée Fay-sur-Lignon

51 km | 980 m d+

AprĂšs une nuit glaciale et bien humide, dĂ©part sur la Dolce Via d’ArdĂšche, autrement appelĂ©e « Voie Douce d’ArdĂšche ». Ben moi je peux vous dire que dans le sens oĂč on l’a prise et vu l’Ă©tat dans lequel on Ă©tait, elle avait rien de douce la cocotte. Plus de watts dans les jambes et mal aux fesses.  Les joies des trips un peu longs Ă  vĂ©lo ! Mais ça permet de s’adapter et de pouvoir rĂ©gler pour les prochaines fois. Toujours voir le positif.

La faim, elle ne nous a jamais quittĂ©e ! On s’arrĂȘte au pont du malheur pour manger (surtout nous rĂ©conforter). Un kilomĂštre plus loin, j’aperçois une buvette qui propose des glaces artisanales et biologiques Terre AdĂ©lice… Mais on n’avait plus trĂšs faim. Ni une ni deux, je saisis mon tĂ©lĂ©phone pour Ă©tudier les autres points de vente. Bingo : y’en a Ă  Fay-Sur-Lignon !!! J’ai retrouvĂ© motivation

Pause repas Ă  la Fontaine de Mars et direction les glaces. Ça n’arrĂȘte plus de grimper. Le Graal arrive enfin ! Trois boules : chocolat noir, chĂątaignes et myrtille. Mes papilles s’en souviennent encore. Nous sommes tombĂ©s par surprise sur une boutique vrac ne vendant que des produits locaux. Mon idĂ©al

On en a profitĂ© pour fĂȘter la presque fin avec un petit apĂ©ritif.

Nous sommes tombĂ©s sur un petit camping pour y passer la nuit. Une bonne douche chaude, diapo photos  et au dodo.

Jour 11 : départ Fay-Sur-Lignon, arrivée le Puy-en-Velay

38 km | 311 m d+

Je me suis rĂ©veillĂ©e comme un glaçon !!! Mal dormi car rĂ©veillĂ©e par le froid ! Ça change des tempĂ©ratures du Sud. J’ai hĂąte de retrouver ma Provence.

Let’s go pour la derniĂšre portion ! On dĂ©marre par du gravel pour se mettre de bonne humeur. De la caillasse et des champs ça fait toujours plaizzzzz.

La desceeeeeeeeeeeeeeeeeeente ! À fond ! Enfin un truc accessible pour mes cuisses (que je ne sens plus clairement).

ArrivĂ©e au Puy-en-Velay pour notre derniĂšre terrasse (sous l’orage ). Et direction la gare pour aller Ă  Clermont-Ferrand retrouver ma jolie ZĂ©lie MĂ©grelis-Willis  avant une Ă©tape Ă  Paris et direction ensuite Les Quatre Vents en Normandie !”

La Loire Ă  VĂ©lo

Pas besoin d’avion pour passer de belles vacances, Steffie tĂ©moigne de ses vacances Ă  vĂ©lo sur les bords de la Loire :

« L’annĂ©e derniĂšre, avec mon conjoint, on a passĂ© nos vacances sur la Loire Ă  vĂ©lo. On a pris le train de Nantes Ă  Beaugency, on est allĂ© voir des amis qu’on n’avait pas vu depuis longtemps, puis on est parti en vĂ©lo le long de la Loire. On pĂ©dalait le matin et on visitait villages, chĂąteaux et jardins l’aprĂšs-midi. Un petit dĂ©tour jusqu’au Cher avant d’arriver Ă  Tours nous a permis d’admirer Ă  mon avis le plus beau des chĂąteaux de la Loire : celui de Chenonceau. La meilleure vue est celle sur le chemin longeant la rive sud du Cher (accessible uniquement Ă  pied ou en vĂ©lo) au coucher du soleil.

J’adore voyager Ă  vĂ©lo car cela permet de prendre le temps de profiter des paysages (qui sont trĂšs variĂ©s le long de la Loire) tout en Ă©tant libĂ©rĂ©s des contraintes de la voiture (embouteillages, problĂšmes pour se garer, coĂ»t de l’essence
). En plus, c’est moins fatiguant que les randos Ă  pieds car c’est le vĂ©lo qui porte les bagages ! De plus en plus de personnes voyagent Ă  vĂ©lo, ce qui est trĂšs sympathique car nous faisons de belles rencontres sur le chemin (par exemple sous les abris lorsque nous attendons que l’averse se termine !)

Au dĂ©part, je l’ai surtout fait pour rendre visite aux amis et Ă  la famille qui habitent sur le chemin, mais je suis tellement tombĂ©e sous le charme de ce mode de vacances que depuis, on s’est fait plusieurs week-ends Ă  vĂ©lo en Bretagne et cette annĂ©e, on retourne le long de la Loire entre Nevers et Beaugency ! »

Pour aller plus loin

Guide « 41 idĂ©es de voyages Ă©cologiques Ă  travers l’Europe !« 

Tu aimerais voyager plus soutenable et responsable mais tu ne sais pas comment t’y prendre ? Pas de panique ! Greenpeace France te propose un guide pour apprendre Ă  voyager autrement ! Parce qu’il est possible de voyager, de s’émerveiller et de ressentir du dĂ©paysement sans prendre l’avion ! Mais aussi parce qu’il y a plein d’endroits sublimes Ă  portĂ©e de train ou de bus. Avec ce guide, crĂ©e ton aventure ! DĂ©couvre des astuces et des idĂ©es de voyages adaptĂ©es Ă  la durĂ©e de tes vacances.

Pass Interrail pour voyager en train dans toute l’Europe

Tu veux voyager en Europe sans prendre l’avion et limiter ton empreinte carbone ? Le Pass Interrail pourrait ĂȘtre ta solution Sur simple prĂ©sentation du pass sur ton tĂ©lĂ©phone, il te permet de voyager Ă  bord de la plupart des trains europĂ©ens ! Tu peux planifier toi-mĂȘme ton aventure et faire ton choix parmi plus de 40 000 destinations dans 33 pays ! Alors fonce !

Vacances Ă  VĂ©lo

Depuis la crise sanitaire, les Français·es choisissent de plus en plus d’enfourcher leur bicyclette plutĂŽt que d’embarquer pour les tropiques. Mais, pourquoi choisir le vĂ©lo plutĂŽt que l’avion ? Une question Ă  laquelle Reporterre, le quotidien de l’Ă©cologie rĂ©pond en plusieurs volets, dans une enquĂȘte oĂč les tĂ©moignages semblent unanimes : le vĂ©lo, c’est plus Ă©conomique, Ă©cologique, et c’est bon pour le corps. Ensemble, vĂ©lorutionnons le systĂšme !

  • 5 aoĂ»t 2022