On lâche rien !
Alternatiba solidaire des victimes et de leurs familles.
Continuons à construire un monde solidaire, convivial et durable.
La stupeur, le dégoût, la solidarité avec les victimes et leurs familles, et la peur pour ses proches, ce sont les premiers sentiments. Puis de suite vient le besoin de chaleur humaine, de sentir que l’amour, la fraternité continuent d’exister.
Aujourd’hui, c’est avant tout la douleur, le deuil, la peine pour ces familles touchées par ces drames brutaux. Daesh a frappé le peuple, dans nos lieux de rencontre, de vie sociale, pour nous faire peur, engendrer chez nous des envies de vengeance, de violence, et nous attirer à notre tour vers des réactions brutales et aveugles. Ils veulent nous faire tomber dans un piège : celui de rentrer dans leur jeu sanglant, leur logique de guerre.
Nous savons au contraire que les dérèglements du monde provoquent ces actes criminels insensés, qu’il nous faut persister inlassablement dans notre travail pour une société plus humaine, plus soutenable, plus juste, plus solidaire. Nous savons qu’il faut continuer à s’attaquer aux causes, à l’injustice, à la misère, à la guerre, aux inégalités, aux violations des droits de l’humain et des peuples, au saccage écologique et au dérèglement climatique pour tarir la source du fanatisme et du terrorisme.
Nous ne céderons pas à la peur, ni à celle que veulent nous imposer les auteurs de ces actes atroces, ni à celle que voudraient renforcer les forces guidées par la tentation d’utiliser ces crimes terribles pour imposer une dérive autoritaire et pour anéantir nos aspirations à une société plus soutenable et égalitaire. Nous ne connaissons que trop la stratégie du choc qui profite des catastrophes environnementales ou tragédies sociales pour créer des situations encore pires, des retours en arrière dramatiques sur le plan social, environnemental et démocratique.
Nous refusons d’entrer dans le cercle vicieux acte terroriste / dérive autoritaire et guerrière / réactions terroristes. Nous refusons de nous laisser entraîner dans une spirale infernale coupant court au débat démocratique et à la mobilisation citoyenne. Nous refusons de mettre entre parenthèse le travail pour la transition sociale et écologique. Nous pensons au contraire que ce combat déterminé pour une société, pour un monde plus juste, plus soutenable et plus équitable est la meilleure arme pour affaiblir les forces obscurantistes profitant de la détresse de larges secteurs de la population pour commettre de plus en plus d’attentats. Nous savons que si nous renoncions à tout faire pour gagner la bataille du climat dans les quelques années à venir, le monde engendré par le franchissement des seuils d’emballement climatique serait le théâtre d’une guerre permanente, d’une barbarie aux dimensions mille fois supérieures à celle que nous subissons aujourd’hui.
Il nous faut encore plus affirmer notre désir, notre volonté de solidarité, de paix, de fraternité, de démocratie, de respect des différentes cultures ; en un mot de vivre dans un monde libre et solidaire.
Il ne faut pas accepter que nos combats pour une planète vivable, pour le droit de vivre dignement et librement là où on le choisit soient mis entre parenthèses par le fanatisme où les dérives autoritaires qu’il vise à engendrer.
Entre les sociétés égoïstes et autoritaires, et les terrorismes aveugles et meurtriers, d’autres mondes sont possibles et nous continuerons à les construire !
Aujourd’hui plus que jamais, on lâche rien !
Alternatiba, samedi 14 novembre à 15h00
Edgar Morin
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