Condamnation inacceptable de Greenpeace : à quand le procès du nucléaire ? : Image à la une
Condamnation inacceptable de Greenpeace : à quand le procès du nucléaire ? : Image à la une

Condamnation inacceptable de Greenpeace : à quand le procès du nucléaire ?

Prison ferme et avec sursis, très fortes amendes pour Greenpeace et ses activistes qui s’étaient introduits le 12 octobre 2017 dans la centrale nucléaire de Cattenom pour y tirer un feu d’artifice près des piscines de stockage des combustibles usés. Il s’agit d’une condamnation inédite et inacceptable à l’encontre de ces lanceurs d’alerte qui ont agi pour informer la population et EDF sur le manque de sécurité des centrales nucléaires en France.

Le jugement rendu ce mardi 27 février à la suite du procès intenté par EDF à Greenpeace et huit activistes qui s’étaient introduits dans la centrale nucléaire de Cattenom est inédit et inacceptable : deux activistes écopent de 2 mois de prison ferme, et les six autres, dont Yannick Rousselet, chargé de campagne sur le nucléaire à Greenpeace, à cinq mois de prison avec sursis. Les activistes sont également condamnés à verser 50 000 € à EDF pour préjudice moral et Greenpeace devra s’acquitter de la somme de 20 000 €. Greenpeace a fait appel de cette décision.

Il est inacceptable que des lanceurs d’alerte, agissant de manière non-violente et responsable, soient condamnés à des peines aussi lourdes alors qu’ils agissent pour l’intérêt général et essaient de faire naître un débat sur un modèle énergétique dangereux, ruineux, qui est un obstacle à ce qui devrait être la priorité principale du gouvernement, à savoir une véritable transition énergétique indispensable pour relever le défi climatique.

Alternatiba et ANV-COP21 saluent le courage, la détermination et le rôle constructif de Greenpeace et des huits activistes poursuivis, que nous  soutiendrons jusqu’au nouveau procès en appel.

Greenpeace France activists enter the perimeter of the nuclear power plant in Cattenom, Moselle, and set off a fireworks display, close to the spent fuel storage pool. The activity is to expose the fragility and accessibility of these buildings and reveal the lack of protection of the most vulnerable parts of the nuclear installations. Ce matin, à 5h35, des militant-e-s de Greenpeace France se sont introduit-e-s à l’intérieur du périmètre de la centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle, et y ont déclenché un feu d’artifice, à proximité de la piscine d’entreposage du combustible usé. Ils veulent ainsi dénoncer la fragilité et l’accessibilité de ces bâtiments pourtant chargés de radioactivité.

En tant que mouvement citoyen pour le climat, nous avons toujours dénoncé l’énergie nucléaire comme une fausse solution aux dérèglements climatiques. Le nucléaire ne contribue que très peu à la diminution des gaz à effet de serre. Il lui faudrait une éternité, que nous n’avons assurément pas, pour avoir un réel impact sur la réduction des émissions. Il faudrait une fortune, des ressources immenses en eau, en combustibles, que nous n’avons pas non plus. Et tout cela pour quoi ? Une énergie qui nous met toutes et tous en danger, une énergie dépendante de ressources finies que l’on ne trouve pas sur notre territoire, une énergie qui crée très peu d’emplois comparé à ce que peut proposer la filière des énergies renouvelables..

D’autre part, l’aggravation du dérèglement climatique nous rend plus vulnérable face au failles de sûreté et de sécurité nucléaire.

Tempêtes, inondations, sécheresses, incendies, autant de phénomènes climatiques extrêmes qui vont s’accentuer et menacer toujours plus gravement les installations nucléaires.

Et pourtant, les alternatives existent ! Le scénario Négawatt montre comment diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre et nous défaire de notre dépendance aux énergies fossiles et nucléaire à l’horizon 2050. Vous aussi, renforcez les alternatives et participez à enclencher une véritable transition énergétique en souscrivant à Enercoop pour consommer une énergie 100 % renouvelable, ou en plaçant une partie de votre épargne à Énergie Partagée pour développer les projets citoyens d’énergies renouvelables. Un monde sans effet de serre ni nucléaire est possible, construisons-le ensemble dès maintenant !

Source : https://anv-cop21.org/a-quand-le-proces-du-nucleaire/

  • 27 février 2018