La COP28 est finie, la mobilisation continue !

Alors que la COP28 s’est terminée ce mercredi 13 novembre à Dubaï, force est de constater que l’accord final – considéré comme « historique » par certains médias et dirigeants – laisse un goût amer d’inachevé. En effet, bien que la nécessaire transition des énergies fossiles vers les énergies renouvelables soit effectivement mentionnée pour la première fois dans un tel accord, les négociations n’ont abouti à aucune mesure contraignante, laissant ainsi, une fois de plus, la lutte contre le dérèglement climatique à la bonne volonté de chaque pays. La contrainte qui manque à cet accord doit donc être celle de la mobilisation citoyenne, qui est absolument essentielle pour développer les alternatives, sans attendre le bon vouloir des décideurs. Car les alternatives existent dans tous les domaines, et nous devons les faire changer d’échelle ! C’est tout l’objet du nouveau Tour Alternatiba, qui prendra la route à l’été 2024 et qui mettra l’accent sur les transformations concrètes et immédiates que nous pouvons opérer sur nos territoires grâce à l’action collective !

L’urgence d’agir pour limiter le dérèglement climatique

Sécheresses, tempêtes, incendies, montée des eaux ou encore canicules désormais régulièrement mortelles : les conséquences de ces événements climatiques extrêmes de plus en plus violents et fréquents sont déjà catastrophiques. La difficulté d’accès aux ressources naturelles qui se raréfient conduit à l’aggravation des tensions et augmentent les risques de conflits armés autour du contrôle de ces ressources. La destruction des écosystèmes naturels crée des situations d’insécurité alimentaire et sanitaire dans des régions entières. Les dérèglements écologiques ne sont pas une menace future et lointaine, ils ont déjà des conséquences concrètes et dramatiques partout dans le monde.

Pourtant, les dirigeants mondiaux réunis à Dubaï pour la COP28 font encore le choix des petits pas alors que les climatologues ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur l’urgence climatique. Ne pas se donner de vrais moyens pour sortir des énergies fossiles afin de limiter le réchauffement planétaire, c’est accepter de rendre des régions entières invivables et abandonner des centaines de millions de personnes en proie à des désordres écologiques et sociaux toujours plus violents.

Cette COP28, tout comme les précédentes, confirme que nous ne devons et ne pouvons pas attendre que les bifurcations nécessaires arrivent par le haut. Nous sommes nombreux et nombreuses partout dans les territoires, à vouloir faire pression pour que les belles promesses déclarées lors de ces sommets mondiaux soient converties en actes concrets à toutes les échelles : locale, nationale et internationale.

Si le courage politique manque, les solutions, elles, sont bien là !

La sortie des énergies fossiles nécessite un vrai changement de paradigme et de mode de vie pour un futur désirable : c’est ce que nous voulons incarner, une fois encore, durant le Tour Alternatiba 2024. Pour sortir du modèle de la voiture individuelle, nous devons développer massivement les transports en commun, en ré-ouvrant les gares abandonnées des territoires enclavés et en multipliant les pistes cyclables sécurisées dans les centres-villes. Une transition énergétique exempte de sources fossiles ou nucléaires est possible en faisant le choix de la sobriété et de l’efficacité énergétiques et d’un modèle énergétique 100 % renouvelable. Une solution structurante pour éviter le gaspillage énergétique est la rénovation thermique des logements en priorisant les 5 millions de passoires thermiques, qui concernent plus de 12 millions de personnes en France vivant en situation de précarité énergétique. Avec un impact important sur le climat puisque les logements représentent plus de 10 % des émissions de gaz à effet de serre en France ! Une autre solution est aussi le développement des fournisseurs coopératifs d’énergie 100 % renouvelable. 

En parallèle, pour sortir du modèle agricole industriel conventionnel qui détruit la santé humaine, la biodiversité, les sols et le cycle de l’eau, les techniques de maraîchage biologique respectueux des écosystèmes et de la permaculture doivent être soutenues et les AMAP et supermarchés coopératifs se multiplier. Nous devons drastiquement diminuer la production de viande et refuser l’élevage industriel responsable de pollutions majeures telles que les algues vertes en Bretagne. Enfin, il existe des banques qui financent tous ces projets éthiques et alternatifs et garantissent que notre argent ne soutienne pas l’industrie des énergies fossiles. Continuons d’investir massivement dans toutes ces solutions alternatives !

Rejoindre les alternatives !

Pour un monde juste et soutenable, continuons de nous mobiliser !

Associations et collectifs engagés, coopératives vertueuses, lieux alternatifs de transmission des savoirs et d’invention de nouveaux modèles de société existent déjà ! C’est pourquoi, avec Alternatiba et ANV-COP21, nous faisons en 2024 le pari d’une folle aventure : en parcourant le territoire pendant plusieurs mois à bord de triplettes et quadruplettes – des vélos 3 et 4 places – de villes en villages, de territoires ruraux en territoires urbains, nous souhaitons mettre en valeur les alternatives qui ont déjà fait leurs preuves depuis de longues années, en faire émerger de nouvelles, propulser la mobilisation de milliers de citoyens et citoyennes pour montrer qu’un autre monde juste et soutenable est possible, et surtout, continuer à le construire ensemble ! Grâce au Tour Alternatiba 2024, nous voulons transformer concrètement nos territoires. 

Alors, vous êtes avec nous ?