Communiqué de presse complémentaire au Pacte pour le Climat

  • 0

Communiqué de presse complémentaire au Pacte pour le Climat

Communiqué de presse d’Alternatiba Toulouse

au sujet des élections municipales de 2020

et du “Pacte toulousain pour le Climat”

 

Le mouvement Alternatiba Toulouse s’est associé pleinement à l’appel pour un pacte de la transformation écologique dans notre ville et dans la métropole (qu’il a signé aux côtés d’une vingtaine d’associations et de mouvements locaux, fédérés dans le collectif “Urgence Climatique”), et il partage les objectifs énoncés aux travers des “engagements incontournables” qui y figurent.

Les prochaines élections municipales de 2020, un moment de la démocratie de proximité, doivent en effet donner lieu à des discussions approfondies sur ces thèmes, et à des décisions fortes et des engagements durables, qui permettent d’affronter les menaces qui pèsent sur les populations, et d’évoluer localement vers d’autres modes de vie et de fonctionnement social, significativement moins destructeurs pour l’environnement et pour les communautés humaines qui vivent dans ces territoires.

Mais au-delà, le mouvement Alternatiba Toulouse, qui a organisé dans cette ville, entre autres événements et manifestations, deux grands villages des alternatives (en 2015 et 2017), fédérant plus de 200 organisations engagées dans ce domaine et attirant à chaque fois plus de 30000 visiteurs autour d’une quinzaine de thèmes (dont la démocratie), tient à rappeler un certain nombre de principes qui structurent sa démarche :

  • Le suffrage universel (surtout à l’échelon décisif pour les transformations que constitue la commune, d’autant qu’il y est appliqué avec des modalités en partie proportionnelles) constitue évidemment un acquis précieux. Cependant, il ne saurait être suffisant à lui-seul pour asseoir la “démocratie élargie” à laquelle aspirent des citoyen.ne.s de plus en plus nombreu-x/ses (comme on a pu le voir récemment, en France, mais aussi à l’échelle internationale). Espacé dans son exercice par plusieurs années (5 ou 6, selon les scrutins), des exemples récents ont encore montré qu’il pouvait être contourné, détourné de ses orientations, dévoyé, voire “trahi” par certains élus peu scrupuleux.

  • En ce qui concerne les engagements demandés à Toulouse (en l’occurrence) aux candidat.e.s, nous pensons que les listes devraient les concrétiser, au-delà d’un simple “oui” ou “non”, par des indications sur les moyens (en particulier les budgets) qui sont envisagés pour les remplir, en complément des mesures déjà exposées pour atteindre les objectifs généraux.

  • Nous considérons que la participation et la mobilisation des citoyen.ne.s sont indispensables pour permettre des changements réels et durables, avant comme après les échéances électorales  :

    • pour exercer une vigilance, veiller à l’application concrète et durable des engagements, et faire pression sur les élus et/ou les institutions qui dévieraient de ceux-ci ;

    • par adhésion avec les “bonnes” solutions proposées, qui ne doivent pas être mises en œuvre uniquement de façon verticale et descendante ;

    • pour, le cas échéant, soutenir celles-ci face aux lobbies qui agissent à tous les échelons en vue de défendre en coulisses leurs intérêts égoïstes, et aux forces rétrogrades qui ne manqueront pas de s’exprimer haut et fort et d’agir contre ces mesures…

La signature de l’accord international lors de la COP 21 est, sur le plan des menaces climatiques, un exemple frappant de déclarations de “bonnes intentions” non suivies d’effet, puisque les objectifs affichés ne sont pas atteints, et qu’au contraire, les émissions de gaz à effet de serre sont partout (y compris en France), reparties à la hausse, rendant quasiment caduque l’intention de maintenir la hausse des températures à 1,5°C (les projections des tendances actuelles pourraient même déboucher sur une augmentation de +7°C à la fin de ce siècle).

  • Enfin, l’histoire et l’actualité nous imposent de ne dissocier en aucun cas la transition écologique et la justice sociale. En effet, les populations les plus défavorisées sur le plan socio-économique sont celles qui sont, à la fois :

    • les moins responsables des atteintes à l’environnement et au climat (dans un rapport de 1 à 8 d’une extrémité à l’autre du spectre sociologique) ;

    • les plus exposées aux conséquences et dégâts des catastrophes écologiques en général, et de celles causées par le dérèglement climatique en particulier (comme on a pu le voir aussi en France ces dernières années).

Nous considérons par ailleurs que c’est le même fonctionnement systémique qui est la cause à la fois des destructions de l’environnement planétaire et de la souffrance de millions d’êtres humains, en France comme dans le monde entier. C’est donc ce fonctionnement qu’il faut parvenir, à la fois par nos actions collectives et nos comportements individuels, localement et globalement, à changer radicalement.

C’est dans ces perspectives que le mouvement Alternatiba, aujourd’hui et demain, seul et avec ses partenaires, à Toulouse comme ailleurs, continuera d’agir et d’informer, en y consacrant toute ses énergies, et en appelant les citoyen.ne.s à rejoindre nombreu-x/ses cette démarche (qui transcende les intérêts de telle ou telle organisation).

Alternatiba Toulouse salue donc l’initiative de ses partenaires du collectif Urgence Climatique, mais compte néanmoins consacrer l’essentiel de ses forces à la démarche exposée dans le présent communiqué.


Leave a Reply

Rechercher sur le site

Prochains évènements

  • Aucun évènement