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COP26 : Stop au sabotage climatique !

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Crédit photo: Marc Bragagnolo

Le collectif citoyen Alternatiba ANV Rhône a mené une action de désobéissance civile à Lyon cette nuit, un mois après la COP26 de Glasgow, pour dénoncer son échec et la priorité donnée par le gouvernement d’Emmanuel Macron aux entreprises climaticides.

Plus de 40 militant.es ont apposé des mains rouges, symbole de résistance et de non-violence, sur les devantures de banques, stations services, casiers Amazon et permanences LREM… Par cette action, les activistes dénoncent la protection des gros pollueurs par le gouvernement Macron et les interpellent ainsi : “Saboteurs du climat : Comment osez-vous?”.  Ces mains rouges se retrouvent également dans l’espace public pour rassembler les citoyen.nes, qui subissent déjà les conséquences de cette politique de greenwashing, mais restent déterminé.es à obtenir des actions concrètes pour répondre à l’urgence climatique.

Des engagements insuffisants et non contraignants

Il y a six ans, 191 pays, dont la France, s’engageaient à contenir une hausse des températures globales en dessous de 1,5°C par rapport aux niveaux pré-industriels, lors des accords de Paris.
Depuis, le manque d’ambition de ces accords a été maintes fois dénoncé. Tout d’abord, car les engagements pris ne suffisent pas à rester en dessous de 1,5°C de réchauffement climatique et d’autre part, car les Etats ne sont pas contraints à respecter ces engagements. La preuve en est, le sixième rapport du GIEC annonce une augmentation à +2,7°C en l’état actuel des choses.

Durant ces six dernières années, les mobilisations citoyennes se sont pourtant multipliées pour réclamer des actions concrètes : les marches climat, les grèves pour le climat, les actions de désobéissance civile… La France a même été condamnée deux fois pour inaction climatique.

Pourtant, six ans après, la COP26 donne une impression de déjà vu : des accords insuffisants et sans contrainte. Marie Cohuet, porte-parole d’Action Non-Violente COP21, résume : “Le président Macron figure parmi les pyromanes du climat, et non parmi les pompiers. Sa politique climatique est désavouée par les scientifiques, par les jeunes, et même condamnée par la justice française. En tant que pays riche et qui plus est hôte de la COP21, la France devrait être exemplaire, mais elle ne respecte même pas ses propres engagements dans le cadre de l’Accord de Paris.”

En réponse au sabotage climatique…

“Nous accumulons les rapports et les données sur les causes et conséquences du dérèglement climatique. Ça suffit ! Aujourd’hui, s’entêter à garder le même modèle sociétal et économique ne relève plus du manque d’informations : c’est du sabotage climatique.” affirme Caroline Millet, porte-parole Alternatiba ANV Rhône

En effet, la présence de 503 lobbyistes accrédités et le détricotage systématique des textes lors du sommet de la COP26 posent de sérieuses questions sur le bien fondé des engagements pris. La France, par exemple, qui s’est engagée à ne plus délivrer de nouvelles licences d’exploration et d’exploitation de pétrole et de gaz a annoncé le jour même qu’aucun projet ne sera abandonné dans l’immédiat « parce qu’il n’y en a pas sans captage et stockage de CO₂ ». Un engagement qui ne change donc rien, encore une fois un bel exemple de greenwashing.

… l’émergence d’une contrainte citoyenne.

Par cette action, Alternatiba ANV Rhône veut montrer que la société civile reste déterminée face à l’urgence climatique et ne se résigne pas à accepter un monde à +2,7°C. L’avenir des générations futures se joue aujourd’hui, et il n’est pas question de le sacrifier au profit des gros pollueurs.

Nous ne nous laisserons pas endormir par deux semaines de belles promesses et grands sourires. Puisqu’il le faut, nous serons la contrainte dont la COP26 a besoin!” s’exclame Caroline Millet, porte parole Alternatiba ANV Rhône

Par cette action, le collectif veut aussi montrer l’ampleur de la mobilisation citoyenne et rassurer celles et ceux qui se sentent démuni.es face à ce sabotage climatique. La résistance climatique est là et continuera à se battre pour opérer les changements structurels nécessaires à la lutte contre le dérèglement climatique.


Contact presse : Caroline Millet 06 89 03 20 53


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COP 26 : Gouvernement, écoutez, agissez !

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Communiqué de presse, le 6 novembre 2021 à Lyon

Le collectif citoyen Alternatiba ANV Rhône a mené une action de désobéissance civile à Lyon ce jour, date d’appel à une mobilisation internationale autour de la Cop26, qui se déroule du 31 octobre au 12 novembre 2021 à Glasgow.

Des militantes et militants ont organisé une action devant le Palais de justice afin de dénoncer l’inaction du gouvernement face à l’urgence climatique.

Des engagements qui ne suffisent pas.

Six ans après les Accords de Paris, la COP 26 va réunir plus de 30 000 personnes à Glasgow en Ecosse. Parmi elles, 120 chef·fes d’Etat seront présent·es et Emmanuel Macron sera bien évidemment de la partie.

Cette grande messe climatique va faire le bilan de près de 30 années de discussions autour des COP qui ont abouti aux Accords de Paris en 2015. Des accords qui sont déjà insuffisants puisqu’ils ne contraignent pas les Etats signataires à agir.

Un engagement qui fut tout de même signé par 191 pays pour contenir le réchauffement climatique à +1,5°C.

Un engagement pris par les Etats signataires en 2015 qui n’a pas été tenu, puisque 6 ans plus tard c’est une trajectoire de +2,7°C que nous prenons. Un dérèglement climatique jugé « catastrophique » par les chercheuses et chercheurs du GIEC.

COP 21 : des engagements qui ne suffisent à la suite des accords de Paris

Les conséquences de l’inaction de nos décideurs.

Tel un symbole le G20 s’est clôturé la veille du lancement de la COP 26. Un symbole plus qu’important puisque la responsabilité de ces pays dans le dérèglement climatique est majeure.

Les pays de G20 représentent 80% des émissions de gaz àeffet de serre mondiales et nous payons déjà les conséquences de leur inaction.

En effet, les trois dernières années ont prouvé l’urgence climatique qui attend l’humanité :

  • Incendies monstres en Grèce, en Californie, en Australie…
  • Inondations en Allemagne, en Belgique et dans le Nord de la France.
  • Famine à Madagascar
  • Dôme de chaleur, sécheresse, ouragans et tempêtes …

Selon le plus récent rapport de l’Organisation météorologique mondiale, le nombre de catastrophes naturelles a été multiplié par cinq au cours des 50 dernières années, et ces catastrophes ne cessent de battre des records d’intensité. 

A tout cela s’ajoute le rapport du GIEC qui est explicite : le réchauffement climatique est dû aux activités humaines !

Ce n’est pas en jetant des pièces dans la fontaine de Trevi à la sortie du G20 afin de se tenir chance que les engagements de nos décideurs et décideuses se transformeront en actions.

Une opportunité gâchée.

Face à ces constats et au consensus scientifique l’Etat lui n’a pas changé de trajectoire.
Six ans après les Accords de Paris c’est toujours le même modèle d’économie et de société que notre gouvernement défend.

La sortie de la crise sanitaire présageait une belle opportunité dans l’écriture d’un autre « monde d’après », plus résilient et plus juste sur le plan climatique et social.

Malheureusement non, les plans de relance économique sont en total décalage avec les accords de la COP 21.

Une opportunité et une chance d’engager une vraie transition balayée d’un revers de la main par Emmanuel Macron et ses allié·es.

Crédit photo : Michael Augustin

La COP26, réécrire les engagements et les transformer en actions !

Nous nous réunissons devant cette instance judiciaire pour rappeler au gouvernement qu’il a été reconnu « coupable d’inaction climatique » le 3 février 2021.

En effet, l’Etat a été condamné récemment par la justice pour réparer son préjudice écologique et aura jusqu’au 31 décembre 2022 pour mettre en place toutes les mesures nécessaires.

Cette condamnation met en relief la responsabilité de notre gouvernement dans cette inaction.

Nous nous tenons ici pour rappeler à l’Etat que la COP 26 n’est pas un simple colloque politique et scientifique où les décideurs peuvent nous régaler de leurs belles paroles.

Nous voulons des engagements, pas des promesses et nous exigeons qu’iels écoutent le constat de ces six dernières années et qu’iels agissent.

En colère et déterminé·es, nous ne manquons pas de rappeler au gouvernement sa responsabilité.

Alors oui ! Ecoutez et agissez !

Contact presse : Caroline MILLET – 06.89.03.20.53.