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Macron a livré notre région à Amazon !

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Jeudi 24 Mars 2022, Lyon


Le Gouvernement a tout fait pour favoriser l’implantation d’Amazon en Auvergne-RhôneAlpes depuis 2017 alors qu’il connaît les chiffres des destructions d’emplois et les impacts environnementaux dus au e-commerce. Dans la région où quatre entrepôts ont été construits sous le mandat d’Emmanuel Macron, les militant·es d’Alternatiba ANV Rhône dénoncent le sacrifice de leur territoire et pointent du doigt la responsabilité du gouvernement.

Face à ce bilan, des citoyen·nes d’Auvergne-Rhône-Alpes se mobilisent en ce jour sur la colline de Fourvière, pour dénoncer la politique pro e-commerce menée par l’exécutif. Une banderole de 30 m a été déployée sur le présentoir qui héberge le célèbre “Merci Marie” de la Fête des Lumières. Loin du remerciement traditionnel, le message affiché pointe la responsabilité du président : « Macron a livré notre région à Amazon ». Une prise de parole sur le parvis de Fourvière a permis de détailler les conséquences du développement du e-commerce sur le territoire : augmentation de la précarité au travail, fraude fiscale pesant sur la collectivité, destruction d’emplois dans les commerces physiques, impacts climatiques et artificialisation des sols, augmentation de la pollution de l’air, nuisances routières ont été mentionnés.

« Dans la région, nous avons de très bons exemples des nuisances que peuvent entraîner les agences de livraison comme celle d’Annecy qui ne fait que 7000 m². Ici aux abords de l’agglomération lyonnaise, sur l’aéroport de Saint-Exupéry, le méga-entrepôt en projet ferait 160 000 m² une fois construit ! Dans ce cas, nous aurions une augmentation directe du fret aérien et du trafic routier de poids lourds. 4000 véhicules légers et 1000 poids lourds par jour sont annoncés dans l’étude d’impact qui est actuellement contestée par les associations FRACTURE et ACENAS » a déploré Charles de Lacombe, militant d’Alternatiba ANV Rhône.

Mercredi 23 mars, un nouveau rapport (3) publié par les Amis de la Terre France confirme la poursuite des destructions d’emplois dues au e-commerce observées en 2018. Elle révèle que 85 000 emplois ont été détruits par le développement de la vente en ligne en 11 ans en France. Le président n’a donc pas seulement fermé les yeux sur la situation, il l’a aggravée, faisant le choix délibéré de destructions d’emplois dans le commerce.

Crédit Lucas Lemmel


« L’année 2021 a été marquée par de multiples opportunités pour la France de limiter le développement de la vente en ligne. Pourtant l’Élysée et la majorité La République en Marche ont tout fait pour favoriser le développement d’Amazon. » rappelle Etienne Coubard, porte-parole des Amis de la Terre France.

Division par deux des impôts locaux d’Amazon en janvier 2021 (4), allégement des procédures d’implantation des entrepôts (5) sont à mettre au crédit du gouvernement. Celui-ci a également mis en échec des amendements de tous les groupes politiques, y compris de la majorité, qui proposaient d’encadrer la vente en ligne dans la loi Climat (6). Si bien qu’aujourd’hui, Amazon continue d’échapper aux taxes commerciales et n’a aucune limite dans le développement de ses infrastructures, contrairement à la vente physique.

À deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle, il est crucial de rappeler le vrai bilan d’Emmanuel Macron. Pour servir les intérêts d’une multinationale polluante, le chef du gouvernement, a sacrifié des milliers d’emplois et accru le nombre de travailleur·ses pauvres en pleine crise du pouvoir d’achat.

Charles de Lacombe conclut « Depuis plusieurs années, nous, habitant·es, tentons d’obtenir l’abandon des projets dans notre région. Pour certains entrepôts Amazon construits, nous avons déjà perdu et nous en subissons les conséquences aujourd’hui. La lutte se poursuit dans les tribunaux comme ici à Lyon, dans la rue et auprès des parlementaires pour que notre message soit entendu jusqu’à l’Assemblée Nationale. Emmanuel Macron a déjà annoncé dans son programme qu’il s’opposerait à tout encadrement de la vente en ligne; notre combat se jouera donc aussi dans les urnes. »


Cette mobilisation s’ajoute à une série de mobilisations qui ont lieu dans sept régions en France les 24 et 25 mars, avec le même mot d’ordre.

Contact presse :
Etienne Coubard, chargé de mobilisation aux Amis de la Terre France, +33 6 35 47 11 02
Charles de Lacombe, militant Alternatiba ANV Rhône, +33 7 80 06 93 87

Notes aux rédactions
(1) Avant 2017 – 1 : Saran, Entre 2017 et aujourd’hui – 4: Saint-Priest, Satolas-et-Bonce, Lyon,
Annecy/Seynod, ; En cours et en prospection – 1 : Lyon St-Exupéry,

(2) Avant 2017 – 4: Montélimar, Sevrey, Saran, Lauwin-Planque 1 ; Entre 2017 et aujourd’hui – 44:
Saint-Priest, Satolas-et-Bonce, Lyon, Annecy/ Seynod, Fontaine 1, Gidy, Artenay, Ormes,
Strasbourg, Augny, Woippy, Lauwin-Planque 2, Boves, Sainghin-en-Mélantois, Senlis, Avion (proche
Lens), Gauchy, Bonneuil-sur-Marne, Le Blanc-Mesnil, Paris 18è, Châtres-en-Brie, Moissy Cramayel,
Villiers-Sur-Marne, Vélizy-Villacoublay, Osny, Survilliers, Gennevilliers, Brétigny-sur-Orge, NoisyLe-Grand, Beauchamp 1, Saint-Etienne-du-Rouvray, Moult, Morlàas, Toulouse 1 et 2,
Frontignan, Carquefou, Bouc-Bel-Air , Nice, Carros, ; En cours et en prospection – 14 : Lyon StExupéry, Fontaine 2, Longvic, Briec, Calais, Brebières, Beauchamp 2 et 3, Saint-Quentin, Rouen,
Perpignan, Orange (en prospection), Pays-de-la-Loire (en prospection), Montpellier (en prospection).


(3) Les Amis de la Terre, « E-commerce : la grande casse sociale », 23 mars 2022


(4) Les Amis de la Terre, « Les impôts locaux d’Amazon réduits par 2 à partir de 2021 »


(5) Loi d’accélération et de simplification de l’action publique


(6) Les Amis de la Terre, Loi Climat : la majorité sacrifie le climat et les petits commerces au profit
d’Amazon
, 16 avril 2021


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Action main rouge

Une main rouge géante en plein cœur de Lyon pour alerter sur l’inaction climatique des Etats et proposer un autre avenir 

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Communiqué de presse, le 28 Février 2022, à Lyon

Ce lundi, une vingtaine d’activistes ont investi la place des Terreaux à Lyon pour y peindre une main rouge géante, symbole de l’urgence à agir vraiment pour le climat. Alors que le nouveau rapport du GIEC publié ce jour [1] fait état d’impacts climatiques plus graves et plus rapides que jusque-là anticipé par les scientifiques, Alternatiba ANV Rhône soulignent l’importance des élections à venir et appellent à se rassembler derrière un projet d’écologie populaire, porté dans le « Plan A » [2]. 

Ce nouveau volet du 6e rapport du GIEC [1] liste avec précisions les impacts provoqués partout dans le monde par les dérèglements climatiques, sur la base de milliers d’articles scientifiques. Son constat est à la fois clair et cruel. Les impacts climatiques sont apparus plus tôt, sont plus répandus et ont des conséquences plus graves que ce que le GIEC avait prévu auparavant. 

“Le réchauffement global est en marche et frappe encore plus fort”

« Après des décennies de lâcheté de la part des décideurs, le réchauffement global est en marche et frappe encore plus fort que ce que les scientifiques pouvaient imaginer. En France, Emmanuel Macron s’est encore employé pendant cinq ans à mettre en échec les objectifs climatiques. Le tableau peint aujourd’hui est sombre, mais nous pouvons encore freiner cette machine infernale en engageant une réduction drastique et pérenne de nos émissions de gaz à effet de serre. Cela ne sera possible qu’à condition de changer radicalement de cap politique : c’est pourquoi les élections qui s’annoncent seront déterminantes », commente Lorette Philippot, porte-parole des Amis de la Terre France 

La France a en effet été condamnée par ses propres tribunaux pour non-respect de ses engagements climatiques. Tant que les Etats, notamment les plus développés, ne prendront pas des mesures radicales pour diminuer fortement les émissions de gaz à effet de serre, l’emballement climatique s’intensifiera. À la clé, des effets en cascade sur l’agriculture et les réseaux alimentaires, les ressources en eau, les vies humaines, les moyens de subsistance et les infrastructures. Et ce au détriment des pays les plus vulnérables, qui sont pourtant ceux qui ont le moins contribué aux émissions. 

Action main rouge
Le plan A parce qu’il n’y a pas de planète B.

Alternatiba ANV Rhône a donc décidé de réagir ce lundi à Lyon en peignant une immense main rouge sur la place des Terreaux. Associé à cette puissante image, le slogan « Climat : Le Plan A ». Ce message fait référence au projet d’écologie populaire porté par le mouvement climat, et remettant le climat et la justice sociale au centre des priorités électorales. Il permettra à ceux qui ne se retrouvent pas dans les politiques actuelles de manifester leur envie de changement, et d’adhérer à une vision ambitieuse de l’écologie. 

Emma Tosini, porte-parole nationale d’ANV-COP21, explique : « L’électrochoc de ce nouveau rapport scientifique devrait avoir des conséquences immédiates sur nos politiques. Nous sommes des millions à penser que les enjeux environnementaux et sociaux devraient être au cœur de la campagne électorale. Pourtant, nombre de candidats et candidates se complaisent dans le déni de la crise climatique tandis que de nombreux médias continuent d’invisibiliser les débats autour de l’écologie. Nous refusons de nous résigner et exigeons la mise en place de mesures concrètes pour garantir à chacun et chacune de vivre mieux dès aujourd’hui et pour construire un avenir juste et soutenable ».


[1] 2ème volet du rapport du Giec : https://report.ipcc.ch/ar6wg2/
[2] Le plan A porte quatre grandes mesures: rénovation thermique massive des bâtiments, sécurité sociale alimentaire, création de deux millions d’emplois verts et taxation accrue du capital. Plus d’infos ici : https://leplan-a.com/




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COP 26 : Gouvernement, écoutez, agissez !

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Communiqué de presse, le 6 novembre 2021 à Lyon

Le collectif citoyen Alternatiba ANV Rhône a mené une action de désobéissance civile à Lyon ce jour, date d’appel à une mobilisation internationale autour de la Cop26, qui se déroule du 31 octobre au 12 novembre 2021 à Glasgow.

Des militantes et militants ont organisé une action devant le Palais de justice afin de dénoncer l’inaction du gouvernement face à l’urgence climatique.

Des engagements qui ne suffisent pas.

Six ans après les Accords de Paris, la COP 26 va réunir plus de 30 000 personnes à Glasgow en Ecosse. Parmi elles, 120 chef·fes d’Etat seront présent·es et Emmanuel Macron sera bien évidemment de la partie.

Cette grande messe climatique va faire le bilan de près de 30 années de discussions autour des COP qui ont abouti aux Accords de Paris en 2015. Des accords qui sont déjà insuffisants puisqu’ils ne contraignent pas les Etats signataires à agir.

Un engagement qui fut tout de même signé par 191 pays pour contenir le réchauffement climatique à +1,5°C.

Un engagement pris par les Etats signataires en 2015 qui n’a pas été tenu, puisque 6 ans plus tard c’est une trajectoire de +2,7°C que nous prenons. Un dérèglement climatique jugé « catastrophique » par les chercheuses et chercheurs du GIEC.

COP 21 : des engagements qui ne suffisent à la suite des accords de Paris

Les conséquences de l’inaction de nos décideurs.

Tel un symbole le G20 s’est clôturé la veille du lancement de la COP 26. Un symbole plus qu’important puisque la responsabilité de ces pays dans le dérèglement climatique est majeure.

Les pays de G20 représentent 80% des émissions de gaz àeffet de serre mondiales et nous payons déjà les conséquences de leur inaction.

En effet, les trois dernières années ont prouvé l’urgence climatique qui attend l’humanité :

  • Incendies monstres en Grèce, en Californie, en Australie…
  • Inondations en Allemagne, en Belgique et dans le Nord de la France.
  • Famine à Madagascar
  • Dôme de chaleur, sécheresse, ouragans et tempêtes …

Selon le plus récent rapport de l’Organisation météorologique mondiale, le nombre de catastrophes naturelles a été multiplié par cinq au cours des 50 dernières années, et ces catastrophes ne cessent de battre des records d’intensité. 

A tout cela s’ajoute le rapport du GIEC qui est explicite : le réchauffement climatique est dû aux activités humaines !

Ce n’est pas en jetant des pièces dans la fontaine de Trevi à la sortie du G20 afin de se tenir chance que les engagements de nos décideurs et décideuses se transformeront en actions.

Une opportunité gâchée.

Face à ces constats et au consensus scientifique l’Etat lui n’a pas changé de trajectoire.
Six ans après les Accords de Paris c’est toujours le même modèle d’économie et de société que notre gouvernement défend.

La sortie de la crise sanitaire présageait une belle opportunité dans l’écriture d’un autre « monde d’après », plus résilient et plus juste sur le plan climatique et social.

Malheureusement non, les plans de relance économique sont en total décalage avec les accords de la COP 21.

Une opportunité et une chance d’engager une vraie transition balayée d’un revers de la main par Emmanuel Macron et ses allié·es.

Crédit photo : Michael Augustin

La COP26, réécrire les engagements et les transformer en actions !

Nous nous réunissons devant cette instance judiciaire pour rappeler au gouvernement qu’il a été reconnu « coupable d’inaction climatique » le 3 février 2021.

En effet, l’Etat a été condamné récemment par la justice pour réparer son préjudice écologique et aura jusqu’au 31 décembre 2022 pour mettre en place toutes les mesures nécessaires.

Cette condamnation met en relief la responsabilité de notre gouvernement dans cette inaction.

Nous nous tenons ici pour rappeler à l’Etat que la COP 26 n’est pas un simple colloque politique et scientifique où les décideurs peuvent nous régaler de leurs belles paroles.

Nous voulons des engagements, pas des promesses et nous exigeons qu’iels écoutent le constat de ces six dernières années et qu’iels agissent.

En colère et déterminé·es, nous ne manquons pas de rappeler au gouvernement sa responsabilité.

Alors oui ! Ecoutez et agissez !

Contact presse : Caroline MILLET – 06.89.03.20.53.