Category Archives: Actualités

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Pour une écologie antiraciste : 3 RDV à l’AlternatiBar

Luttes de l’immigration et des quartiers populaires, écologie antiraciste et antifasciste, perspectives pour un large front antiraciste : 3 rendez-vous à ne pas manquer à l’AlternatiBar de Lyon début 2024.

🎬 Mardi 5 mars 2024 à 19h00

Projection du documentaire “Une mémoire vivante, un patrimoine commun” de Mogniss et Samir Abdallah (100mn, 2023 Agence IM’média) – en présence du co-réalisateur Mogniss Abdallah, Alternatiba Rhône et invité·es.

Le film retrace plus de 40 ans d’histoire des luttes de l’immigration et des quartiers populaires. De l’été meurtrier de 1973 à Marseille avec le Mouvement des Travailleurs Arabes, à la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983, des luttes contre les crimes racistes ou sécuritaires des années 80-90, en passant par les luttes d’usines, autour du logement, des mobilisations pour le droit des résidents étrangers avec ou sans-papiers, ce film convoque aussi la mémoire des luttes ainsi que la mémoire culturelle des quartiers populaires. Un travail inestimable de l’agence IM’média. 

Plus d’info : https://www.cinemeteque.com/film/une-memoire-vivante-un-patrimoine-commun/

➤ Entrée libre sur inscription BilletterieEvénement Facebook
Ouverture des portes à 18h30 – Petite restauration sur place

📚 Mardi 2 avril 2024 à 19h30

Échanges avec Antoine Dubiau autour de l’ouvrage “Ecofascismes” (2022)

L’écofascisme semble réductible à sa fonction de slogan, utilisé pour critiquer des formes autoritaires ou réactionnaires d’écologie politique. Mais cet usage masque les appropriations concrètes de l’enjeu écologique par les idéologies et organisations fascistes. Car si l’extrême-droite semble à première vue hostile à toute politique écologique il existe bien un risque écofasciste s’adossant à une véritable conviction écologique ainsi qu’à de robustes bases idéologiques. 

Échanges avec Antoine Dubiau et table de presse

➤ Entrée libre sur inscription BilletterieEvénement Facebook
Ouverture des portes à 18h30 – Petite restauration sur place

🗣 Mardi 7 mai 2024 à 19h30

Quelles perspectives pour un large front antiraciste ? Soirée de mobilisation – Alliances et perspectives avec Alternatiba Rhône et allié·es

➤ Entrée libre sur inscription BilletterieEvénement Facebook
Ouverture des portes à 18h30 – Petite restauration sur place


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Contre le contrat d’engagement républicain, Alternatiba Rhône attaque la préfecture en justice

La préfecture du Rhône s’est frontalement opposée à une subvention pour l’association Alternatiba Rhône, étant en désaccord avec ses modes d’action. Face à cette intervention éminemment politique, l’association ne se laissera pas faire et saisit la justice.

Action de désobéissance civile pour dénoncer la pollution aux PFAS de l’usine Arkema de Pierre-Bénite, le 4 décembre 2023. Crédits photographie : Louis Rouquette

Lors de la commission d’attribution du Fonds pour le développement de la vie associative (FDVA), la préfète est intervenue pour s’opposer à une subvention pré-attribuée à Alternatiba Rhône, en invoquant la désobéissance civile et le non-respect du contrat d’engagement républicain. Après un recours gracieux sans réponse pour connaître les motivations de la préfecture, Alternatiba Rhône va porter ce refus de subvention en justice devant le tribunal administratif.

En février 2023, l’association Alternatiba Rhône a déposé deux demandes de subvention auprès du FDVA pour effectuer des travaux dans son local, l’AlternatiBar, et former ses bénévoles à la bonne utilisation des nouveaux équipements du local. L’objectif était d’être en capacité de préparer des repas solidaires pour les étudiant·es précaires ainsi que de pouvoir mettre à disposition le local à des associations alliées pour la préparation de maraudes alimentaires. La commission s’est réunie en mai, et en août Alternatiba Rhône a été informée du refus de la subvention, sans plus de détails, malgré plusieurs demandes de clarification. Mais si les motivations de la préfecture n’ont pas été officiellement communiquées, ce sont bien la désobéissance civile et le non-respect du contrat d’engagement républicain qui ont été invoqués en commission par la préfète pour justifier le refus. En effet, Alternatiba Rhône a depuis initié différentes prises de contact qui lui ont permis de confirmer le rôle qu’a joué la préfecture. Un recours gracieux a donc été entrepris afin que ce refus soit officiellement motivé ; la préfecture n’a pas daigné répondre, ce qui contraint à présent Alternatiba Rhône à saisir le tribunal administratif.

Le contrat d’engagement républicain, une menace pour la démocratie

Pour Alex Montvernay, porte-parole d’Alternatiba Rhône, « la préfecture du Rhône s’oppose à une subvention pour rénover l’AlternatiBar sans motivation officielle, mais en invoquant la désobéissance civile et le contrat d’engagement républicain lors de la commission d’attribution. Nous ne nous laisserons pas intimider par la pente autoritaire du pouvoir en place, au contraire, il est de notre devoir de résister, c’est pourquoi nous saisissons le tribunal administratif, et nous nous battrons pour l’abrogation du Contrat d’Engagement Républicain ».

Initialement destiné à lutter contre le séparatisme religieux et le terrorisme, le contrat d’engagement républicain a été immédiatement dénoncé par de nombreuses associations comme un instrument de répression politique. Confirmant leurs craintes, il est depuis invoqué officiellement ou officieusement par le pouvoir pour s’attaquer aux associations des quartiers populaires et pour faire pression sur les associations écologistes. Le préfet de la Vienne a ainsi récemment tenté de s’opposer à l’attribution d’une subvention à Alternatiba Poitiers pour des motifs similaires, mais dans un jugement du 30 novembre 2023, le Tribunal Administratif de Poitiers a rejeté les demandes du préfet de la Vienne.

La désobéissance civile comme dernier recours

« La désobéissance civile a fait ses preuves par le passé en permettant de nombreuses avancées sociales et démocratiques. Droit de grève, droit de vote des femmes, droits civiques aux États-Unis, etc ; les exemples historiques ne manquent pas. L’urgence climatique a des effets de plus en plus graves chaque jour, face à l’inaction de nos responsables politiques en dépit des conséquences dramatiques et des multiples alertes des scientifiques, il est alors tout à fait légitime d’avoir recours à la désobéissance civile lorsque tous les autres moyens légaux ont été épuisés » poursuit Alex Montvernay. 

Créée en 2014, Alternatiba Rhône est une association de mobilisation citoyenne, qui lutte pour la justice sociale et climatique. Mobilisée sur diverses campagnes, comme la lutte contre la pollution de l’air, contre les PFAS (Arkema) ou encore contre la publicité, Alternatiba Rhône use de différentes tactiques comme les pétitions, les manifestations, le plaidoyer auprès des élu-e-s, l’organisation d’évènements culturels, festifs et d’information, mais également de la désobéissance civile. Cela a permis à l’association d’obtenir ou de contribuer à obtenir différentes victoires comme l’abandon de l’A45, l’interdiction des écrans numériques publicitaires dans la métropole de Lyon ou encore l’abandon du projet de l’Anneau des sciences. Alternatiba Rhône vise également à mettre en lumière et promouvoir les alternatives concrètes qui permettent de construire des sociétés soutenables. Sa base, l’AlternatiBar – Maison des Alternatives, sert de lieu de formation, de débat et de construction des mobilisations.

Alternatiba Rhône ne se laissera pas faire et mènera jusqu’au bout cette bataille pour les libertés publiques.

Contact presse : Alex Montvernay 06 86 25 96 59

Pour nous permettre de continuer à lutter, et nous soutenir notamment dans nos batailles juridiques, vous pouvez faire un don.


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Arkema doit payer !

Lyon, le 04 décembre 2023, 

Des activistes de cinq organisations environnementales (Action-Non-Violente Rhône, Attac Rhône, Greenpeace groupe local de Lyon, Extinction Rébellion et Les Soulèvements de la terre) bloquent ce matin l’usine Arkema de Pierre-Bénite pour dénoncer la responsabilité de l’entreprise dans la pollution de la vallée. 

crédit photographie : Louis Rouquette (louisrouquette.media)

Depuis 8h heure ce matin, une cinquantaine d’activistes écologistes bloquent l’usine Arkema de Pierre-Bénite. Sur les bannières, on peut lire « PFAS, toutes et tous contaminé.es » ou encore « Arkema doit payer ».

L’industriel a rejeté pendant des années dans le Rhône des PFAS[1] comme cela a été établi par la DREAL et l’ARS. Ces polluants « éternels » ne se dégradent pas et s’accumulent ainsi dans les milieux naturels et les organismes des êtres vivants. Un nombre croissant d’études scientifiques mettent aujourd’hui en évidence les risques pour la santé humaine liés à ces substances (cancers, trouble de la thyroïde, obésité[2], diabète, cholestérol …).

Assignée par plusieurs riverains et associations devant le Tribunal Judiciaire de Lyon, Arkema s’est défendue en prétextant respecter depuis 2023 les arrêtés pris par la préfecture et refuse toute mesure réparatrice.

Pour Caroline, porte-parole des associations, « la responsabilité d’Arkema dans la pollution de la vallée du Rhône est sans appel. L’entreprise a rejeté dans le Rhône ces polluants éternels, contaminant le fleuve et possiblement les communes environnantes. Elle se figure qu’elle pourra tourner la page en limitant ses rejets pour l’avenir. Nous sommes ici pour rappeler qu’elle doit indemniser les victimes et réparer l’ensemble des dégâts causés au vivant et aux milieux naturels. »

Plus largement, se pose aussi la question de la responsabilité des élus locaux, dont le devoir est de protéger les populations en interdisant au plus vite les PFAS, en application du principe de précaution. Face au scandale sanitaire et environnemental, les députés du Rhône doivent porter à l’Assemblée Nationale une Loi sur les PFAS.

Contact presse : Antoine, 07 68 65 80 70, antoinerenard22700@proton.me

1 PFAS ou Per- et polyfluoroalkylées est une large famille de plus de 4000 composés chimiques ayant la particularité d’être particulièrement persistant dans le temps
2 https://www.eea.europa.eu/fr/help/questions-frequemment-posees/que-sont-les-pfas-et


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[Tribune] Pour une piétonisation ambitieuse dans la Métropole

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20 structures signent un appel pour des politiques plus ambitieuses de réduction de la place de la voiture en Presqu'Île et dans le reste de la Métropole.

20 structures signent un appel pour des politiques plus ambitieuses de réduction de la place de la voiture
en Presqu’Île et dans le reste de la Métropole.

La Ville et la Métropole de Lyon ont d’ores et déjà voté un projet pour la Presqu’île. Vu l’urgence du dérèglement climatique dont les habitants du Grand Lyon vont de plus en plus souffrir et l’urgence sanitaire sur la qualité de l’air, les signataires de cette tribune saluent ces améliorations et apportent des demandes pour aller plus loin et plus vite. 

En premier lieu, nous estimons que les aménagements en Presqu’Île doivent se placer dans un contexte plus global de diminution de la place de la voiture. Nous appelons la Métropole à se fixer un objectif clair : celui de la réduction de 70% de l’occupation de l’espace public par les voitures d’ici 5 ans. En effet, les politiques de piétonisation ne sauraient en aucun cas se cantonner à l’hypercentre de Lyon, et il est urgent qu’elles soient répliquées dans les autres cœurs de villes, d’arrondissements et de quartiers. 

Dans cette même logique, il est indispensable de continuer à développer massivement les mobilités alternatives à la voiture et préserver la liberté de déplacement de chacun. Dès aujourd’hui, il s’agit de rendre les transports en commun davantage attractifs en densifiant le maillage sur tout le territoire métropolitain – et en priorité dans les quartiers périphériques – et accessibles, en élargissant le nombre de bénéficiaires à la gratuité des TCL. Ces politiques sont coûteuses mais nécessaires à une transition juste et efficace des mobilités et à l’abandon progressif du modèle de la voiture individuelle. 

En Presqu’Île, la Zone à Trafic Limitée devra permettre de supprimer totalement le trafic de transit. Cette zone, qu’il serait avisé d’élargir depuis le boulevard de la Croix-Rousse jusqu’au Confluent d’ici la fin du mandat, devra absolument être opérante 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. De la même façon, il faudra strictement limiter son accès aux personnes qui en ont un besoin impérieux. 

Les travaux en Presqu’Île ne sauraient être cosmétiques car ils présagent des aménagements futurs sur tout le territoire métropolitain. A ce titre, la Ville et la Métropole de Lyon doivent penser l’adaptation au dérèglement climatique à horizon 2050. Cela implique d’une part une politique de végétalisation massive y compris des façades d’immeubles pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, de retour de la biodiversité en ville d’extension des zones piétonnisées de la place Carnot jusqu’au bas des pentes de la Croix-Rousse 

Enfin, la transformation de la Presqu’Île et du reste de la ville doivent prendre en compte les enjeux de justice sociale. Nous demandons des mesures concrètes pour que l’attractivité de quartiers apaisés et agréables à vivre ne favorisent pas une fois de plus l’exclusion des plus pauvres en périphérie. ll est impératif de développer réellement le logement social et intermédiaire sur la Presqu’Île. La reproduction de ces aménagements dans les autres territoires empêchera quant à elle de creuser le fossé entre les habitants du centre-ville et ceux du reste de la Métropole.

Les efforts déjà consentis sont louables mais nous devons aller plus loin. Il faut accélérer sur les politiques de réduction de la place de la voiture, de développement des mobilités alternatives et de végétalisation de l’espace public. Toutes les communes doivent prendre leur part, pour une transition juste et efficace. 

Signataires :  Alternatiba Rhône, Les Amis de la Terre Lyon, Dernière Rénovation, Extinction Rebellion Lyon, France Nature Environnement Rhône, Notre Affaire à Tous Lyon, The Shifters Lyon, Greenpeace Lyon, Association Respire, La Ville à Vélo, Clean Cities Campaign, DARLY (Se Déplacer Autrement à Lyon), La Rue Est à Nous Lyon, Collectif des arpenteuses urbaines, Collectif PEPS’L (Prévention Environnement Professionnels de Santé de la région Lyonnaise), Environnement Santé Formation, Avenir Climatique, Arthropologia, Monplaisir Vert L’Avenir, la Maison de l’Ecologie.


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Action devant Arkema pour dénoncer la pollution aux perfluorés

[Communiqué de presse] Face aux polluants éternels au sud de Lyon, citoyen.ne.s et associations se mobilisent

Le site industriel Arkema de Pierre Bénite rejette 3,5 tonnes de perfluorés par an dans la nature, polluant ainsi l’eau, l’air et les sols. Ces polluants éternels, qui causent des maladies à long terme, se retrouvent dans l’eau potable et les aliments que les habitant.e.s consomment au quotidien. Pour que l’impunité cesse, la riposte s’organise: riverain.es et associations locales se sont mobilisé.e.s ce samedi pour dénoncer ce scandale: nous étions une centaine, dont deux élus et une conseillère régionale !  

Les citoyen.ne.s des communes avoisinant la vallée de la chimie (site d’ARKEMA) et les activistes d’Alternatiba ANV Rhône se sont réuni.e.s le 18 juin 2023 pour poursuivre la lutte contre le rejet des perfluorés et dénoncer leurs effets néfastes sur la santé et sur l’environnement. Ce rassemblement, couplé d’une action théâtrale a eu pour objectif de rendre visible l’invisible : la scène de crime écologique est bien réelle.

Alternatiba ANV Rhône fait partie des associations citoyennes et environnementales qui saisissent la justice dans ce contexte de pollution illégale. Un référé pénal environnemental a été déposé, le lundi 5 juin 2023, pour que justice soit faite. Il est urgent de changer les modes de production et de mettre en œuvre les mesures nécessaires de dépollution afin de minimiser les risques sanitaires et environnementaux. Les citoyen.ne.s qui ont été touché.e.s par la pollution doivent être informé.e.s et dédommagé.e.s des préjudices qu’ils et elles ont subis. Arkema en est responsable.

Les perfluorés ou PFAS, aussi appelés polluants éternels sont des molécules que l’on retrouve dans de nombreux secteurs d’activité, et notamment dans la fabrication de matériaux de revêtements ou le textile. Leur toxicité n’est plus à démontrer et ils sont fortement suspectés d’être cancérigènes. C’est non seulement un enjeu environnemental, mais également de santé publique. Aussi, il est intolérable qu’une entreprise contamine un territoire: la responsabilité doit l’emporter. 

Signataire de l’action : Alternatiba ANV Rhône


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[Communiqué Presse] “On ne peut plus payer” : Des locataires villeurbannais demandent des actions concrètes du gouvernement

Les habitants brûlent leurs factures et demandent des réponses publiques à la hauteur de la situation de précarité énergétique des familles. crédit photo : Frédéric Lacrabère

Vendredi 31 mars, date qui signe la fin de la trêve hivernale, cinquante locataires se donnent rendez-vous à 13h45 au quartier Jacques Monod à Villeurbanne. Ils sont rejoints par des habitants de Baratin, Frappaz, et République de Villeurbanne et des activistes de d’Alternatiba ANV Rhône et de Dernière Rénovation unis face à la flambée des coûts de l’énergie. Des habitants viennent à tour de rôle prendre la parole et brûler leurs factures de chauffage qu’ils ont vu exploser ces derniers mois. Banderoles et pancartes à la main, ils vont ensuite interpeller Anne Brugnera, députée REN du Rhône, à sa permanence pour demander des mesures plus fortes du gouvernement pour protéger les locataires.

En 2021 déjà, 1 ménage français sur 4 confiait avoir des difficultés à régler les factures de gaz et d’électricité, selon l’ONPE. Aujourd’hui, avec l’augmentation des coûts de l’énergie, la précarité énergétique explose. Le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement ne s’applique pas dans les faits pour les familles habitant les HLM en chauffage collectif. À Baratin par exemple, Boussife Sifi, éboueur, et Martine Altobelli, retraitée, ont vu du jour au lendemain leurs charges de chauffage augmenter de près de 50%, comme tous les habitants du quartier.

“J’ai été choquée par l’augmentation de janvier 2023. 50% sur les charges de chauffage. 169€ sur l’année. Je touche une petite retraite, j’ai travaillé 43 ans et aujourd’hui, je dois compter les centimes”. Martine, membre du syndicat de locataires.

BoussifeBintaMartine
Montant des charges de chauffage
en 2022
703,80€602,16€359,76€
Montant des charges de chauffage
en 2023
1035,34€885,24€528,84€
Montant d’augmentation
sur un an
331,44€283,08€169,08€
Pourcentage d’augmentation47%47%47%
Tableau des coûts des charges 2023 à Baratin comparé à celle de 2022

Les habitants mobilisés demandent au gouvernement de mettre en place une application stricte du bouclier tarifaire pour tous les bailleurs sociaux en France. “Actuellement les bailleurs récupèrent l’argent et ils augmentent quand-même les charges, on reçoit des augmentations de 50% ! Tout ça pour avoir des coupures de chauffage toutes les semaines, on a jamais payé autant et on n’a jamais eu aussi froid chez nous !” Marie, membre du syndicat de locataires.

Cette action s’inscrit dans une mobilisation nationale des locataires. Depuis plusieurs semaines déjà, les habitants du privé et des HLM ont décidé de s’unir dans toute la France pour obtenir des mesures concrètes face à la précarisation énergétique. Les Villeurbannais ont lancé, avec des locataires de Marseille, Grenoble, Seine-Saint-Denis ou encore Strasbourg, un appel national des locataires contre la hausse des charges. Plusieurs actions ont déjà eu lieu depuis le début du mois de mars, notamment à Marseille et Saint-Denis.


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CP – Meeting unitaire pour nos retraites

Communiqué de l’inter-organisation Alternatiba ANV Rhône, ATTAC, Ensemble !, Europe Ecologie Les Verts, Génération(s), La France Insoumise, La Jeune Garde, Nouveau Parti Anticapitaliste, Oxfam, SOS Racisme, Union Communiste Libertaire.

En réaction à l’annonce officielle de Mme Elisabeth Borne le 10 janvier 2023, un front inter-syndical s’est mis en place et a appelé à la mobilisation contre la réforme des retraites présentée, suivi par la société civile.

Dans ce cadre-là, les organisations signataires s’allient autour de la question des retraites pour dessiner les contours d’une autre société qui sera forcément sociale, féministe, solidaire, écologique, antifasciste, et où les travailleuses et travailleurs décident de ce qu’ils produisent et de comment ils le produisent.

Elles organisent un meeting unitaire autour de cinq thématiques étroitement liées (social, écologie, féminisme, jeunesse, antifascisme), qui se tiendra le mardi 21 février à 18H30 au CCVA à Villeurbanne.

Ce meeting est un appel à rejoindre et soutenir les mobilisations en cours, dire non à une réforme injuste, injustifiée, misogyne et anti-écologique, et rappeler que nous pouvons gagner cette bataille. Il sera porté par les voix de Tatiana Guille (Alternatiba ANV Rhône), Christine Jakse (Réseau Salariat), Christine Poupin (NPA), Lou Chesné (ATTAC), David Guiraud (député LFI) et Raphaël Arnaud (Jeune Garde), au nom de toutes les autres organisations (Ensemble !, EELV, Génération(s), Oxfam, SOS Racisme, UCL).

Non, le régime des retraites n’est pas en danger financier

La réforme des retraites présentée par Elisabeth Borne vise à repousser l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans et accélère la mise en place des 43 annuités de cotisations pour pouvoir partir à la retraite à taux plein.

Dans un contexte de crise sociale et écologique, le gouvernement propose de travailler plus, au détriment des vies et de la santé des travailleurs, de l’environnement, et au profit de grandes entreprises, dans le but de combler un déficit financier léger, résultant de choix politiques qui affaiblissent délibérément le régime des retraites actuel. Le gouvernement préfère accroître les inégalités plutôt que mieux répartir les richesses et le travail.

Le choix du productivisme, facteur de précarité, au détriment de la solidarité, du climat et de la préservation du vivant 

Cette réforme pénalise plus particulièrement les femmes, les travailleurs et travailleuses pauvres, les personnes âgées, les plus précaires, ainsi que toutes les personnes qui auront subi des discriminations à l’embauche de fait de leur origine ou de leur couleur de peau. L’espérance de vie en bonne santé, actuellement de 64 ans en moyenne, stagne déjà et la réforme va accroître l’usure due à la pénibilité du travail. Elle va accentuer le chômage des personnages âgées, des personnes à temps partiel et pénaliser le secteur associatif dans lequel les retraitées s’impliquent beaucoup.

Cette réforme ne satisfait que les milieux financiers : la manne des 345 milliards d’euros d’actifs que représente le système des retraites attire la convoitise des fonds de pension par capitalisation, fonds de pension qui comme les banques, financeront des bombes climatiques et écologiques. 

Un meeting co-organisé, en complément des initiatives syndicales

Lors des journées de mobilisations, entre un et trois millions de personnes ont manifesté leur colère et se sont mis en grève contre cette réforme et le modèle de société qu’elle représente. La mobilisation doit s’ancrer dans le temps et s’amplifier pour que la pression s’exerce sur notre gouvernement. Les organisations signataires ont donc décidé, face à cette situation, de s’associer aux initiatives locales existantes, se mobiliser ensemble pour bloquer cette réforme, sensibiliser et informer à ce sujet, et appeler avec ferveur à soutenir le front syndical, dont les appels aux manifestations rythment nos vies depuis ce mois de janvier.

Pour dire non à cette réforme des retraites et à la régression sociale et écologique qu’elle représente, pour penser collectivement une société plus désirable, rendez-vous mardi 21 février à 18H30 au CCVA de Villeurbanne !

Communiqué signé par (ordre alphabétique) :
Alternatiba ANV Rhône
ATTAC
Ensemble !
Europe Ecologie Les Verts
Génération(s)
La France Insoumise
La Jeune Garde
Nouveau Parti Anticapitaliste
Oxfam
SOS Racisme
Union Communiste Libertaire

Contact presse pour Alternatiba ANV Rhône :
Marika Staub – 06 33 59 15 86 – marika.staub@gmail.com


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[CP] Pollution de l’air à l’école Michel Servet : Audience au tribunal administratif de Lyon vendredi 3 février

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Nous publions ici le communiqué de presse du recours en justice porté par le collectif des parents d’élèves de Michel Servet, Greenpeace Lyon et le collectif La rue est à nous dont Alternatiba Rhône est membre.

En octobre 2020, un collectif de parents d’élèves de l’école Michel Servet et l’association Greenpeace France ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Lyon contre l’inaction de la ville, de la métropole et de l’État concernant la pollution de l’air à laquelle sont exposés les élèves de cette école, située à côté du tunnel de la Croix Rousse.

Après plus de 2 années d’instruction, une audience aura lieu vendredi 3 février.

Dix-huit enfants scolarisés dans cette école, leurs parents, et l’association Greenpeace France, assistés par Maître François Lafforgue, feront valoir leur droit à une indemnisation du fait de l’exposition des enfants à la pollution de l’air et des contraintes qui leur sont imposées à cause du trafic routier. 

  • vendredi 3 février, à 9h30 
  • tribunal administratif de Lyon (salle n°6), 184 Rue Duguesclin, 69003 Lyon

Avec les associations locales engagées au sein du collectif La Rue est à Nous Lyon, un rassemblement sera organisé devant le tribunal administratif à 9 heures, pour rappeler l’importance accordée à cette affaire et à ces enjeux par les représentants locaux de la société civile. 

“Pendant des années, la préservation du trafic routier a ainsi primé sur le bien-être des enfants, les autorités ayant par exemple décidé de fermer la cour de l’école la plus proche du tunnel de la Croix rousse, plutôt que d’agir sur la cause du problème”, rappelle Renaud Pierre, représentant des parents d’élèves de l’école Michel Servet. 

Cette procédure s’inscrit dans un contexte judiciaire où l’Etat accumule les condamnations par la justice aux niveaux français et européens. Les collectivités territoriales ont elles aussi un rôle important à jouer dans la lutte contre la pollution de l’air et en particulier pour protéger les publics les plus sensibles, dont les enfants font partie, et pour sortir nos agglomérations de la dépendance aux carburants fossiles et de la logique du tout-voiture. 

Les parents d’élèves demandent aujourd’hui une réparation de leur préjudice moral, du fait de l’angoisse générée par la dégradation de la qualité de l’air respirée par leurs enfants. Ils sollicitent aussi la reconnaissance par la justice du préjudice dans les conditions d’existence des enfants (du fait de la pollution occasionnée par l’insuffisance des mesures prises par les autorités et aussi du fait des désagréments causés par ces mesures) et son indemnisation . Cela constituerait une première jurisprudence dans ce domaine. 

Les requérants demandent également au tribunal de prononcer contre les autorités publiques une injonction de mesures utiles pour réduire le trafic routier aux abords de l’école et limiter la pollution à laquelle elle est exposée. Ils produisent à l’appui de leurs demandes une étude sur la possible réaffectation du tunnel de la Croix Rousse. L’étude démontre que des mesures pérennes de restriction de l’accès au tunnel pourraient être bénéfiques et envisageables, sous réserve évidemment de mesures d’accompagnement ; cela suppose notamment d’améliorer et de renforcer l’offre de transports en commun. Face à l’exposition d’une population vulnérable à cette pollution de l’air, des mesures ponctuelles pourraient également être prises telles l’interdiction de la circulation dans le tunnel aux véhicules particuliers en cas de pic de pollution. 

Face aux manquements des autorités publiques, Greenpeace France a installé des capteurs à l’intérieur de l’école pendant plusieurs semaines en 2022. Ces derniers ont montré que la norme OMS en termes de concentrations moyennes journalières en NO2 (dioxydes d’azote) y est dépassée. À l’extérieur de l’école, la station de mesure officielle, qui jouxte la cour condamnée de l’école, témoigne de dépassements de la norme OMS journalière, mais aussi de la norme européenne annuelle.

Contacts presse :

Renaud Pierre, représentant des parents d’élève de l’école Michel Servet : 06 69 01 04 12

Adrian Saint-Pol représentant du groupe local de Greenpeace Lyon : 06 05 42 67 50

Clément Drognat Landré représentant du collectif La Rue est à Nous Lyon : 07 86 33 37 16

Cécile Cailliez, Greenpeace France (au siège) : 06 13 07 04 29

📷 : Bastien Doudaine


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La bataille des retraites est une bataille écologique

Ce mardi 31 janvier aura lieu une nouvelle journée de grève et de mobilisations contre la réforme des retraites du gouvernement. Alternatiba ANV Rhône appelle à rejoindre et soutenir les syndicats et les différentes mobilisations. Cette réforme vise à repousser l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans et instaure 43 annuités de cotisations pour pouvoir partir à la retraite à taux plein. Dans un contexte de crises sociales et climatiques, le gouvernement propose de travailler plus, ce qui se fera donc au détriment de nos vies, de notre santé et de l’environnement, et au profit des plus riches.

Le gouvernement veut nous faire travailler plus. Pour produire quoi et comment ? Dans quelles conditions ? Qui va en bénéficier ? Toutes ces questions resteront à dessein sans réponse. Travailler plus, pour subvenir aux besoins de la population ? Pour rénover de manière performante 700 000 passoires thermiques par an ? Pour prendre soin des un‧es et des autres ? Pour installer des énergies renouvelables ? Pour l’éducation de nos enfants ? Pour rapprocher les services publics des quartiers populaires et des territoires ruraux ? Non, rien de tout ça, le gouvernement veut nous faire travailler plus pour produire toujours plus, sur une planète aux ressources finies, au détriment de nos vies et des écosystèmes, au nom de la croissance, qui n’a d’intérêt que pour les actionnaires. Les constats du GIEC sont pourtant là : nous devons sortir du modèle productiviste. Nos activités, nos échanges, nos vies n’ont pas à être soumises en permanence à la rentabilité.

Des cadeaux à ceux qui brûlent l’avenir

D’un côté le gouvernement fait des cadeaux fiscaux aux entreprises et aux plus riches (157 milliards par an), et d’un autre côté le gouvernement veut faire des économies sur nos vies (assurance chômage, APL, inaction climatique, et maintenant la réforme des retraites). Pour le dire autrement : la réforme des retraites consiste à rogner sur le salaire continué, notamment sur celui des personnes les moins aisées pour alimenter la fortune déjà croissante des plus riches, participant d’une logique globale de l’affaiblissement, de la destruction du système par répartition au service des profits individuels. Cette logique favorise les retraites par capitalisation, donc les fonds de pension et leurs activités financières spéculatives et climaticides. Parmi ces fonds de pension, une société dont le nom est connu, notamment pour ses liens avec Emmanuel Macron : BlackRock. Elle, qui en 2018, contrôlait plus de réserves fossiles que n’importe quel autre investisseur, fait son beurre sur le pétrole, le gaz et le charbon.

Vers toujours plus d’inégalités

Augmenter la durée du temps de travail en reculant l’âge de départ à la retraite, c’est aussi diminuer l’espérance de vie en bonne santé, en particulier celle des plus pauvres. Cela accentuera davantage la vulnérabilité des personnes âgées aux conséquences du dérèglement climatique, mais aussi celle des femmes : en effet, les inégalités au travail (salaires, carrières interrompues, temps partiel, etc) se prolongent lors de la retraite, avec des pensions plus faibles et des départs plus tardifs. Allonger encore la durée de cotisation ne ferait que creuser le fossé qui existe déjà entre les femmes et les hommes – tant pis pour la « grande cause des quinquennats ».

Et contrairement à ce que veut nous faire croire le gouvernement, cette réforme risque également d’entraîner une hausse du chômage pour les personnes en fin de carrière, les enfermant dans une spirale infernale pour plusieurs années supplémentaires plutôt qu’un temps libéré, leur permettant de décider de façon autonome comment s’impliquer dans la société. Les retraité‧es se consacrent en effet à de nombreuses activités non marchandes mais précieuses : par exemple un tiers des retraités s’investissent et font vivre nos associations, ou encore 23 millions d’heures de garde d’enfants par semaine sont assurées par des grand-parents retraité‧es, soit autant que des assistantes maternelles.

Reprenons le pouvoir sur nos vies !

Alternatiba ANV Rhône agit au quotidien pour construire un monde juste, soutenable, solidaire où c’est la vie avec les autres, pour les autres, qui est au cœur des préoccupations, pas le travail pour le travail. Oui, nous avons besoin de nous retrousser les manches pour faire bifurquer notre modèle de société, mais pour cela le travail et les richesses doivent être mieux répartis, en repensant collectivement les activités à faire croître et celles à faire décroître, en décidant collectivement où doivent être alloués les fruits de notre travail. En d’autres termes, réduire le temps de travail et reprendre le pouvoir sur nos vies. Travailler moins pour travailler toutes et tous, et travailler moins pour vivre mieux. Pour toutes ces raisons, en plus de celles avancées par les syndicats, nous nous opposons fermement à cette réforme et revendiquons son abandon pur et simple sans concession, ainsi qu’une réduction du temps de travail. Après avoir participé à la mobilisation du jeudi 19 janvier, nous appelons à nouveau à participer à celle de ce mardi 31 janvier, ainsi qu’à toutes les suivantes. Retrouvons-nous toutes et tous dans la rue contre cette réforme inutile, injuste et anti-écologique !

Article publié initialement le 18 janvier, mis à jour le 26 pour appeler à la prochaine mobilisation.


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🌻 Nous leur avons également demandé de nous dire les actions qui les ont le plus marqué·es depuis leur arrivée au sein du collectif !

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