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Dans les gradins d'un stade, au milieu de la foule, plusieurs banderoles jaunes forment le message "Arkema : sponsor toxique"

Non au sponsoring des pollueurs !

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Ce dimanche soir, 30 activistes d’Alternatiba ANV Rhône, Extinction Rebellion Lyon et Greenpeace Lyon se sont invités au stade de l’Olympique Lyonnais, pour le choc du championnat de football féminin OL–PSG, en déployant une banderole « Arkema : sponsor toxique » dans les tribunes. L’objectif étant de dénoncer ce sponsoring sportif qui permet à Arkema de se donner une image d’entreprise sympathique et généreuse.

Dans les gradins d'un stade, au milieu de la foule, plusieurs banderoles jaunes forment le message "Arkema : sponsor toxique"
Le message “Arkema : sponsor toxique” déployé dans les tribunes du stade. © Louis Rouquette, Black and White Production

Principal sponsor de la Division 1 et de l’équipe de France de football féminin, Arkema est un groupe spécialisé dans la production de composants chimiques. Certains sont aujourd’hui au cœur d’un vaste scandale écologique et sanitaire. Les trois organisations dénoncent le sports-washing qui permet à l’entreprise de détourner l’attention du public alors même qu’elle rejette autour de son site de Pierre-Bénite (Rhône) des produits toxiques (les PFAS, une famille de perfluorés) qui ont contaminé l’eau et les sols des communes alentours.

Sur la question des PFAS, avec les riverains, nous demandons que soit appliqué le principe pollueur-payeur. Arkema doit arrêter ses pollutions et passer à la caisse pour indemniser les victimes !

Caroline, militante Alternatiba ANV Rhône

Particulièrement résistants, ces produits persistent des centaines d’années dans les organismes et les milieux contaminés, on les appelle « polluants éternels ». Ils ont été retrouvés à des taux très élevés dans l’eau, les sols ou les œufs de poules, mais aussi dans le sang ou le lait maternel d’une partie des riverain.es qui vivent dans les communes du sud de l’agglomération lyonnaise. La toxicité de ces produits a récemment été reconnue par le Centre international de la recherche contre le Cancer (CIRC), le 30 novembre dernier. Au-delà de leurs effets cancérigènes, ces polluants augmentent les risques de troubles de la thyroïde, d’obésité, de diabète ou encore de cholestérol.

Aujourd’hui, ni la Fédération française de football ni les clubs ne peuvent ignorer l’ampleur du scandale, largement documenté et relayé dans les médias. Contactée à ce sujet par le journal So Foot, la FFF a pourtant préféré faire la sourde oreille.

La Fédération Française de Football fait de la pub d’un pollueur qui met en danger notre santé, elle ne peut pas rester silencieuse face à ce scandale sanitaire et écologique. C’est en total contradiction avec les valeurs du sport !

Nathalie, militante du Groupe Local Greenpeace Lyon

Le foot et le sport sont-ils réellement compatibles avec des entreprises comme Arkema, qui portent atteinte à la planète et à la santé des habitants ? Peuvent-ils continuer à leur servir de porte-étendard sous prétexte de sponsoring ?

« Le football féminin mérite mieux. Arkema salit l’image du football féminin. »

Une militante d’Extinction Rebellion Lyon

Engagées pour la défense de l’environnement et la santé de toutes et tous, nos trois organisations demandent donc à la FFF et aux clubs de la D1 de foot féminin de prendre leurs responsabilités et de dénoncer leur partenariat avec Arkema.

Signataires :
Greenpeace Lyon – Alternatiba ANV Rhône – Extinction Rebellion Lyon


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Pour une écologie antiraciste : 3 RDV à l’AlternatiBar

Luttes de l’immigration et des quartiers populaires, écologie antiraciste et antifasciste, perspectives pour un large front antiraciste : 3 rendez-vous à ne pas manquer à l’AlternatiBar de Lyon début 2024.

🎬 Mardi 5 mars 2024 à 19h00

Projection du documentaire “Une mémoire vivante, un patrimoine commun” de Mogniss et Samir Abdallah (100mn, 2023 Agence IM’média) – en présence du co-réalisateur Mogniss Abdallah, Alternatiba Rhône et invité·es.

Le film retrace plus de 40 ans d’histoire des luttes de l’immigration et des quartiers populaires. De l’été meurtrier de 1973 à Marseille avec le Mouvement des Travailleurs Arabes, à la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983, des luttes contre les crimes racistes ou sécuritaires des années 80-90, en passant par les luttes d’usines, autour du logement, des mobilisations pour le droit des résidents étrangers avec ou sans-papiers, ce film convoque aussi la mémoire des luttes ainsi que la mémoire culturelle des quartiers populaires. Un travail inestimable de l’agence IM’média. 

Plus d’info : https://www.cinemeteque.com/film/une-memoire-vivante-un-patrimoine-commun/

➤ Entrée libre sur inscription BilletterieEvénement Facebook
Ouverture des portes à 18h30 – Petite restauration sur place

📚 Mardi 2 avril 2024 à 19h30

Échanges avec Antoine Dubiau autour de l’ouvrage “Ecofascismes” (2022)

L’écofascisme semble réductible à sa fonction de slogan, utilisé pour critiquer des formes autoritaires ou réactionnaires d’écologie politique. Mais cet usage masque les appropriations concrètes de l’enjeu écologique par les idéologies et organisations fascistes. Car si l’extrême-droite semble à première vue hostile à toute politique écologique il existe bien un risque écofasciste s’adossant à une véritable conviction écologique ainsi qu’à de robustes bases idéologiques. 

Échanges avec Antoine Dubiau et table de presse

➤ Entrée libre sur inscription BilletterieEvénement Facebook
Ouverture des portes à 18h30 – Petite restauration sur place

🗣 Mardi 7 mai 2024 à 19h30

Quelles perspectives pour un large front antiraciste ? Soirée de mobilisation – Alliances et perspectives avec Alternatiba Rhône et allié·es

➤ Entrée libre sur inscription BilletterieEvénement Facebook
Ouverture des portes à 18h30 – Petite restauration sur place


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Contre le contrat d’engagement républicain, Alternatiba Rhône attaque la préfecture en justice

La préfecture du Rhône s’est frontalement opposée à une subvention pour l’association Alternatiba Rhône, étant en désaccord avec ses modes d’action. Face à cette intervention éminemment politique, l’association ne se laissera pas faire et saisit la justice.

Action de désobéissance civile pour dénoncer la pollution aux PFAS de l’usine Arkema de Pierre-Bénite, le 4 décembre 2023. Crédits photographie : Louis Rouquette

Lors de la commission d’attribution du Fonds pour le développement de la vie associative (FDVA), la préfète est intervenue pour s’opposer à une subvention pré-attribuée à Alternatiba Rhône, en invoquant la désobéissance civile et le non-respect du contrat d’engagement républicain. Après un recours gracieux sans réponse pour connaître les motivations de la préfecture, Alternatiba Rhône va porter ce refus de subvention en justice devant le tribunal administratif.

En février 2023, l’association Alternatiba Rhône a déposé deux demandes de subvention auprès du FDVA pour effectuer des travaux dans son local, l’AlternatiBar, et former ses bénévoles à la bonne utilisation des nouveaux équipements du local. L’objectif était d’être en capacité de préparer des repas solidaires pour les étudiant·es précaires ainsi que de pouvoir mettre à disposition le local à des associations alliées pour la préparation de maraudes alimentaires. La commission s’est réunie en mai, et en août Alternatiba Rhône a été informée du refus de la subvention, sans plus de détails, malgré plusieurs demandes de clarification. Mais si les motivations de la préfecture n’ont pas été officiellement communiquées, ce sont bien la désobéissance civile et le non-respect du contrat d’engagement républicain qui ont été invoqués en commission par la préfète pour justifier le refus. En effet, Alternatiba Rhône a depuis initié différentes prises de contact qui lui ont permis de confirmer le rôle qu’a joué la préfecture. Un recours gracieux a donc été entrepris afin que ce refus soit officiellement motivé ; la préfecture n’a pas daigné répondre, ce qui contraint à présent Alternatiba Rhône à saisir le tribunal administratif.

Le contrat d’engagement républicain, une menace pour la démocratie

Pour Alex Montvernay, porte-parole d’Alternatiba Rhône, « la préfecture du Rhône s’oppose à une subvention pour rénover l’AlternatiBar sans motivation officielle, mais en invoquant la désobéissance civile et le contrat d’engagement républicain lors de la commission d’attribution. Nous ne nous laisserons pas intimider par la pente autoritaire du pouvoir en place, au contraire, il est de notre devoir de résister, c’est pourquoi nous saisissons le tribunal administratif, et nous nous battrons pour l’abrogation du Contrat d’Engagement Républicain ».

Initialement destiné à lutter contre le séparatisme religieux et le terrorisme, le contrat d’engagement républicain a été immédiatement dénoncé par de nombreuses associations comme un instrument de répression politique. Confirmant leurs craintes, il est depuis invoqué officiellement ou officieusement par le pouvoir pour s’attaquer aux associations des quartiers populaires et pour faire pression sur les associations écologistes. Le préfet de la Vienne a ainsi récemment tenté de s’opposer à l’attribution d’une subvention à Alternatiba Poitiers pour des motifs similaires, mais dans un jugement du 30 novembre 2023, le Tribunal Administratif de Poitiers a rejeté les demandes du préfet de la Vienne.

La désobéissance civile comme dernier recours

« La désobéissance civile a fait ses preuves par le passé en permettant de nombreuses avancées sociales et démocratiques. Droit de grève, droit de vote des femmes, droits civiques aux États-Unis, etc ; les exemples historiques ne manquent pas. L’urgence climatique a des effets de plus en plus graves chaque jour, face à l’inaction de nos responsables politiques en dépit des conséquences dramatiques et des multiples alertes des scientifiques, il est alors tout à fait légitime d’avoir recours à la désobéissance civile lorsque tous les autres moyens légaux ont été épuisés » poursuit Alex Montvernay. 

Créée en 2014, Alternatiba Rhône est une association de mobilisation citoyenne, qui lutte pour la justice sociale et climatique. Mobilisée sur diverses campagnes, comme la lutte contre la pollution de l’air, contre les PFAS (Arkema) ou encore contre la publicité, Alternatiba Rhône use de différentes tactiques comme les pétitions, les manifestations, le plaidoyer auprès des élu-e-s, l’organisation d’évènements culturels, festifs et d’information, mais également de la désobéissance civile. Cela a permis à l’association d’obtenir ou de contribuer à obtenir différentes victoires comme l’abandon de l’A45, l’interdiction des écrans numériques publicitaires dans la métropole de Lyon ou encore l’abandon du projet de l’Anneau des sciences. Alternatiba Rhône vise également à mettre en lumière et promouvoir les alternatives concrètes qui permettent de construire des sociétés soutenables. Sa base, l’AlternatiBar – Maison des Alternatives, sert de lieu de formation, de débat et de construction des mobilisations.

Alternatiba Rhône ne se laissera pas faire et mènera jusqu’au bout cette bataille pour les libertés publiques.

Contact presse : Alex Montvernay 06 86 25 96 59

Pour nous permettre de continuer à lutter, et nous soutenir notamment dans nos batailles juridiques, vous pouvez faire un don.


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Arkema doit payer !

Lyon, le 04 décembre 2023, 

Des activistes de cinq organisations environnementales (Action-Non-Violente Rhône, Attac Rhône, Greenpeace groupe local de Lyon, Extinction Rébellion et Les Soulèvements de la terre) bloquent ce matin l’usine Arkema de Pierre-Bénite pour dénoncer la responsabilité de l’entreprise dans la pollution de la vallée. 

crédit photographie : Louis Rouquette (louisrouquette.media)

Depuis 8h heure ce matin, une cinquantaine d’activistes écologistes bloquent l’usine Arkema de Pierre-Bénite. Sur les bannières, on peut lire « PFAS, toutes et tous contaminé.es » ou encore « Arkema doit payer ».

L’industriel a rejeté pendant des années dans le Rhône des PFAS[1] comme cela a été établi par la DREAL et l’ARS. Ces polluants « éternels » ne se dégradent pas et s’accumulent ainsi dans les milieux naturels et les organismes des êtres vivants. Un nombre croissant d’études scientifiques mettent aujourd’hui en évidence les risques pour la santé humaine liés à ces substances (cancers, trouble de la thyroïde, obésité[2], diabète, cholestérol …).

Assignée par plusieurs riverains et associations devant le Tribunal Judiciaire de Lyon, Arkema s’est défendue en prétextant respecter depuis 2023 les arrêtés pris par la préfecture et refuse toute mesure réparatrice.

Pour Caroline, porte-parole des associations, « la responsabilité d’Arkema dans la pollution de la vallée du Rhône est sans appel. L’entreprise a rejeté dans le Rhône ces polluants éternels, contaminant le fleuve et possiblement les communes environnantes. Elle se figure qu’elle pourra tourner la page en limitant ses rejets pour l’avenir. Nous sommes ici pour rappeler qu’elle doit indemniser les victimes et réparer l’ensemble des dégâts causés au vivant et aux milieux naturels. »

Plus largement, se pose aussi la question de la responsabilité des élus locaux, dont le devoir est de protéger les populations en interdisant au plus vite les PFAS, en application du principe de précaution. Face au scandale sanitaire et environnemental, les députés du Rhône doivent porter à l’Assemblée Nationale une Loi sur les PFAS.

Contact presse : Antoine, 07 68 65 80 70, antoinerenard22700@proton.me

1 PFAS ou Per- et polyfluoroalkylées est une large famille de plus de 4000 composés chimiques ayant la particularité d’être particulièrement persistant dans le temps
2 https://www.eea.europa.eu/fr/help/questions-frequemment-posees/que-sont-les-pfas-et


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[Tribune] Pour une piétonisation ambitieuse dans la Métropole

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20 structures signent un appel pour des politiques plus ambitieuses de réduction de la place de la voiture en Presqu'Île et dans le reste de la Métropole.

20 structures signent un appel pour des politiques plus ambitieuses de réduction de la place de la voiture
en Presqu’Île et dans le reste de la Métropole.

La Ville et la Métropole de Lyon ont d’ores et déjà voté un projet pour la Presqu’île. Vu l’urgence du dérèglement climatique dont les habitants du Grand Lyon vont de plus en plus souffrir et l’urgence sanitaire sur la qualité de l’air, les signataires de cette tribune saluent ces améliorations et apportent des demandes pour aller plus loin et plus vite. 

En premier lieu, nous estimons que les aménagements en Presqu’Île doivent se placer dans un contexte plus global de diminution de la place de la voiture. Nous appelons la Métropole à se fixer un objectif clair : celui de la réduction de 70% de l’occupation de l’espace public par les voitures d’ici 5 ans. En effet, les politiques de piétonisation ne sauraient en aucun cas se cantonner à l’hypercentre de Lyon, et il est urgent qu’elles soient répliquées dans les autres cœurs de villes, d’arrondissements et de quartiers. 

Dans cette même logique, il est indispensable de continuer à développer massivement les mobilités alternatives à la voiture et préserver la liberté de déplacement de chacun. Dès aujourd’hui, il s’agit de rendre les transports en commun davantage attractifs en densifiant le maillage sur tout le territoire métropolitain – et en priorité dans les quartiers périphériques – et accessibles, en élargissant le nombre de bénéficiaires à la gratuité des TCL. Ces politiques sont coûteuses mais nécessaires à une transition juste et efficace des mobilités et à l’abandon progressif du modèle de la voiture individuelle. 

En Presqu’Île, la Zone à Trafic Limitée devra permettre de supprimer totalement le trafic de transit. Cette zone, qu’il serait avisé d’élargir depuis le boulevard de la Croix-Rousse jusqu’au Confluent d’ici la fin du mandat, devra absolument être opérante 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. De la même façon, il faudra strictement limiter son accès aux personnes qui en ont un besoin impérieux. 

Les travaux en Presqu’Île ne sauraient être cosmétiques car ils présagent des aménagements futurs sur tout le territoire métropolitain. A ce titre, la Ville et la Métropole de Lyon doivent penser l’adaptation au dérèglement climatique à horizon 2050. Cela implique d’une part une politique de végétalisation massive y compris des façades d’immeubles pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, de retour de la biodiversité en ville d’extension des zones piétonnisées de la place Carnot jusqu’au bas des pentes de la Croix-Rousse 

Enfin, la transformation de la Presqu’Île et du reste de la ville doivent prendre en compte les enjeux de justice sociale. Nous demandons des mesures concrètes pour que l’attractivité de quartiers apaisés et agréables à vivre ne favorisent pas une fois de plus l’exclusion des plus pauvres en périphérie. ll est impératif de développer réellement le logement social et intermédiaire sur la Presqu’Île. La reproduction de ces aménagements dans les autres territoires empêchera quant à elle de creuser le fossé entre les habitants du centre-ville et ceux du reste de la Métropole.

Les efforts déjà consentis sont louables mais nous devons aller plus loin. Il faut accélérer sur les politiques de réduction de la place de la voiture, de développement des mobilités alternatives et de végétalisation de l’espace public. Toutes les communes doivent prendre leur part, pour une transition juste et efficace. 

Signataires :  Alternatiba Rhône, Les Amis de la Terre Lyon, Dernière Rénovation, Extinction Rebellion Lyon, France Nature Environnement Rhône, Notre Affaire à Tous Lyon, The Shifters Lyon, Greenpeace Lyon, Association Respire, La Ville à Vélo, Clean Cities Campaign, DARLY (Se Déplacer Autrement à Lyon), La Rue Est à Nous Lyon, Collectif des arpenteuses urbaines, Collectif PEPS’L (Prévention Environnement Professionnels de Santé de la région Lyonnaise), Environnement Santé Formation, Avenir Climatique, Arthropologia, Monplaisir Vert L’Avenir, la Maison de l’Ecologie.


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[Communiqué de presse] Pour un règlement de publicité à la hauteur des enjeux écologiques et pour une ville plus désirable : Des arbres pas des pubs ! 

À quelques jours de l’approbation finale du Règlement Local de Publicité de la Métropole de Lyon, plusieurs associations ont réalisé un happening au pied du siège de la Métropole de Lyon afin d’interpeller sur l’importance de ce vote prochain. Les militants appellent les élus de la Métropole de Lyon à ne pas céder aux injonctions des lobbies de l’affichage publicitaires et à ne pas revenir sur les bonnes mesures du règlement, parmi les plus ambitieuses sur le plan national, qu’elles considèrent comme essentielles pour le territoire. Ils demandent également que des améliorations soient apportées au document.

Ce mercredi 21 juin, au matin, des activistes des associations Alternatiba-ANV Rhône, Greenpeace, Collectif Plein La Vue, Résistance à l’Agression Publicitaire, Amis de la Terre, Mouvement pour une Alternative Non Violente et France Nature Environnement ont donné vie à leur slogan “Des arbres pas des pubs” en recouvrant un panneau publicitaire de 8 m² au pied du siège de la Métropole de Lyon par une œuvre représentant un arbre. Ce recouvrement artistique intervient à quelques jours de l’approbation finale du règlement de publicité intercommunal (RLPi) qui mettra un terme à la longue procédure initiée en 2017. L’élaboration de ce règlement a donné lieu à une forte mobilisation citoyenne et associative autour des enjeux de protection de l’environnement, du cadre de vie, de sobriété énergétique et de lutte contre les incitations à la surconsommation.

A travers cette action, les militants enjoignent les élus de la Métropole de Lyon à maintenir les mesures, inédites sur le plan national et ambitieuses en matière de protection, que prévoyait le projet de règlement présenté en juin 2022. Ces mesures concernent notamment l’interdiction des écrans vidéos publicitaires ou encore l’interdiction des bâches de chantier publicitaire de grande taille. Pour Alex Montvernay porte-parole d’Alternatiba-ANV Rhône, « ces mesures répondent à une demande claire de protection de la part de la population face à ces nouvelles formes agressives et aberrantes de publicité. Il s’agit de mesures populaires mais également faciles à mettre en place parmi les mesures nécessaires pour lutter contre le dérèglement climatique. En fait, c’est tellement évident que ça ne devrait plus être un débat en 2023 ! ». Au niveau national, un sondage récent réalisé par BVA pour Greenpeace France a montré que 85% des Français étaient favorables à une réduction du nombre des écrans numériques publicitaires, ce qui est donc contraire à la poursuite de leur déploiement. En 2019, dans une consultation locale réalisée par l’Union des Comités d’Intérêts Locaux Métropolitain et Plein La Vue, 90% des participants déclaraient être très défavorables au déploiement des écrans publicitaires en ville.

Toutefois, les associations insistent pour tempérer leur défense du projet de règlement et appellent les élus à le renforcer par des mesures d’amélioration qui peuvent être prises en compte immédiatement. Les associations attendent ainsi des mesures contre la prolifération des écrans publicitaires dans les vitrines commerciales et des horaires d’extinction des publicités et enseignes beaucoup plus ambitieux. Victoria Vancauwenberghe de Greenpeace insiste sur ce point, « laisser des publicités allumées jusqu’à minuit ne permet pas d’agir efficacement contre les effets néfastes de cet éclairage sur la santé et la biodiversité. Cela reste par ailleurs une aberration en matière d’économie d’énergie alors que tout le monde doit faire des efforts en la matière. Toute collectivité se doit d’être exemplaire sur cette question de sobriété énergétique ».

Les associations veulent également alerter de manière plus générale les citoyens et les élus de la Métropole sur le fait que ce règlement est une bonne première étape mais qu’il ne permet pas encore une réduction drastique de la pression publicitaire quotidienne. En effet, la publicité sera toujours très présente dans l’espace public avec des milliers de panneaux, souvent lumineux, sur le mobilier urbain ou sur des surfaces publicitaires pouvant aller jusqu’à 4m². Cela n’est pas à la hauteur des enjeux écologiques pour les associations. Pour y parvenir, il faudra que le cadre législatif national évolue mais également que la Métropole de Lyon remette en cause son partenariat avec JC Decaux qui continuera de représenter, malgré le futur règlement de publicité, plus de 2000 panneaux sur la Métropole. Sur ce point, Anthony Geoffroy, co-président du collectif Plein La Vue insiste « il faut dès à présent préparer la fin du contrat de mobilier urbain avec JC Decaux fixée à 2032, avec l’objectif de faire fonctionner nos services publics sans plus dépendre de l’industrie nocive et coûteuse de l’affichage publicitaire ». En 2020, la Convention Citoyenne pour le Climat formulait même la proposition d’interdire toute publicité à caractère commercial dans l’espace public.

La Métropole de Lyon sera-t-elle la première à y parvenir ?

Contact presse : Anthony GEOFFROY, 07 81 55 98 17, collectif.pleinlavue@gmail.com

Photographe : Heidi Bellouard


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Action devant Arkema pour dénoncer la pollution aux perfluorés

[Communiqué de presse] Face aux polluants éternels au sud de Lyon, citoyen.ne.s et associations se mobilisent

Le site industriel Arkema de Pierre Bénite rejette 3,5 tonnes de perfluorés par an dans la nature, polluant ainsi l’eau, l’air et les sols. Ces polluants éternels, qui causent des maladies à long terme, se retrouvent dans l’eau potable et les aliments que les habitant.e.s consomment au quotidien. Pour que l’impunité cesse, la riposte s’organise: riverain.es et associations locales se sont mobilisé.e.s ce samedi pour dénoncer ce scandale: nous étions une centaine, dont deux élus et une conseillère régionale !  

Les citoyen.ne.s des communes avoisinant la vallée de la chimie (site d’ARKEMA) et les activistes d’Alternatiba ANV Rhône se sont réuni.e.s le 18 juin 2023 pour poursuivre la lutte contre le rejet des perfluorés et dénoncer leurs effets néfastes sur la santé et sur l’environnement. Ce rassemblement, couplé d’une action théâtrale a eu pour objectif de rendre visible l’invisible : la scène de crime écologique est bien réelle.

Alternatiba ANV Rhône fait partie des associations citoyennes et environnementales qui saisissent la justice dans ce contexte de pollution illégale. Un référé pénal environnemental a été déposé, le lundi 5 juin 2023, pour que justice soit faite. Il est urgent de changer les modes de production et de mettre en œuvre les mesures nécessaires de dépollution afin de minimiser les risques sanitaires et environnementaux. Les citoyen.ne.s qui ont été touché.e.s par la pollution doivent être informé.e.s et dédommagé.e.s des préjudices qu’ils et elles ont subis. Arkema en est responsable.

Les perfluorés ou PFAS, aussi appelés polluants éternels sont des molécules que l’on retrouve dans de nombreux secteurs d’activité, et notamment dans la fabrication de matériaux de revêtements ou le textile. Leur toxicité n’est plus à démontrer et ils sont fortement suspectés d’être cancérigènes. C’est non seulement un enjeu environnemental, mais également de santé publique. Aussi, il est intolérable qu’une entreprise contamine un territoire: la responsabilité doit l’emporter. 

Signataire de l’action : Alternatiba ANV Rhône


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[Communiqué Presse] “On ne peut plus payer” : Des locataires villeurbannais demandent des actions concrètes du gouvernement

Les habitants brûlent leurs factures et demandent des réponses publiques à la hauteur de la situation de précarité énergétique des familles. crédit photo : Frédéric Lacrabère

Vendredi 31 mars, date qui signe la fin de la trêve hivernale, cinquante locataires se donnent rendez-vous à 13h45 au quartier Jacques Monod à Villeurbanne. Ils sont rejoints par des habitants de Baratin, Frappaz, et République de Villeurbanne et des activistes de d’Alternatiba ANV Rhône et de Dernière Rénovation unis face à la flambée des coûts de l’énergie. Des habitants viennent à tour de rôle prendre la parole et brûler leurs factures de chauffage qu’ils ont vu exploser ces derniers mois. Banderoles et pancartes à la main, ils vont ensuite interpeller Anne Brugnera, députée REN du Rhône, à sa permanence pour demander des mesures plus fortes du gouvernement pour protéger les locataires.

En 2021 déjà, 1 ménage français sur 4 confiait avoir des difficultés à régler les factures de gaz et d’électricité, selon l’ONPE. Aujourd’hui, avec l’augmentation des coûts de l’énergie, la précarité énergétique explose. Le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement ne s’applique pas dans les faits pour les familles habitant les HLM en chauffage collectif. À Baratin par exemple, Boussife Sifi, éboueur, et Martine Altobelli, retraitée, ont vu du jour au lendemain leurs charges de chauffage augmenter de près de 50%, comme tous les habitants du quartier.

“J’ai été choquée par l’augmentation de janvier 2023. 50% sur les charges de chauffage. 169€ sur l’année. Je touche une petite retraite, j’ai travaillé 43 ans et aujourd’hui, je dois compter les centimes”. Martine, membre du syndicat de locataires.

BoussifeBintaMartine
Montant des charges de chauffage
en 2022
703,80€602,16€359,76€
Montant des charges de chauffage
en 2023
1035,34€885,24€528,84€
Montant d’augmentation
sur un an
331,44€283,08€169,08€
Pourcentage d’augmentation47%47%47%
Tableau des coûts des charges 2023 à Baratin comparé à celle de 2022

Les habitants mobilisés demandent au gouvernement de mettre en place une application stricte du bouclier tarifaire pour tous les bailleurs sociaux en France. “Actuellement les bailleurs récupèrent l’argent et ils augmentent quand-même les charges, on reçoit des augmentations de 50% ! Tout ça pour avoir des coupures de chauffage toutes les semaines, on a jamais payé autant et on n’a jamais eu aussi froid chez nous !” Marie, membre du syndicat de locataires.

Cette action s’inscrit dans une mobilisation nationale des locataires. Depuis plusieurs semaines déjà, les habitants du privé et des HLM ont décidé de s’unir dans toute la France pour obtenir des mesures concrètes face à la précarisation énergétique. Les Villeurbannais ont lancé, avec des locataires de Marseille, Grenoble, Seine-Saint-Denis ou encore Strasbourg, un appel national des locataires contre la hausse des charges. Plusieurs actions ont déjà eu lieu depuis le début du mois de mars, notamment à Marseille et Saint-Denis.


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[Communiqué Presse] Action de dépiétonisation de la Presqu’Île !

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Pour Alternatiba ANV Rhône, les élu.es doivent voter un projet ambitieux pour la Presqu’Île et sortir enfin du tout-voiture !

Ce 22 mars 2023, des activistes d’Alternatiba ANV Rhône ont investi larue Victor Hugo pour simuler des travaux routiers. Ils entendent dénoncer des discours dépassés sur la place de la voiture en ville, à quelques jours d’un vote décisif pour l’avenir de la Presqu’Île. A travers leur mobilisation, les militant.es rappellent les impacts sanitaires de la logique du tout-automobile et mettent en avant les bénéfices à tirer d’un projet ambitieux de piétonisation du centre-ville.

Photo : Marika Staub

Alors qu’un vote doit se tenir lors du Conseil Métropolitain du 27 mars prochain pour déterminer l’avenir de la Presqu’île, Alternatiba ANV Rhône appelle les élu.es à se positionner pour un projet véritablement ambitieux sur la Presqu’Île. Pour l’association, il est urgent de se saisir véritablement du projet : “En Presqu’Île, 40% de l’espace affecté aux déplacements est réservé à la voiture, alors que celle-ci ne représente que 15% des déplacements, rappelle Charles de Lacombe, porte-parole du collectif. Cela pose un réel problème d’accessibilité au centre-ville et souligne le besoin de rééquilibrer le partage de l’espace public en faveur des mobilités douces.”

Surtout, une politique réellement ambitieuse de réduction de la place de la voiture (au profit des transports collectifs, marche et vélo) pourrait avoir de nombreux bénéfices pour la qualité de vie des habitants.Pour Charles de Lacombe, un projet ambitieux de piétonisation permettrait de réduire largement la pollution atmosphérique1 et sonore dans la Presqu’île, mais aussi de végétaliser un environnement encore trop minéral et inadapté au réchauffement climatique2.”. Alternatiba ANV Rhône estime ainsi que le projet en l’état est encore trop timide. Selon l’association, il faut a minima créer une Zone à Trafic Limité sur l’ensemble de la Presqu’Île, de la Confluence à la Croix-Rousse, et une armature piétonne continue et cohérente du Nord au Sud.

Via la mise en scène d’un simulacre de travaux, l’association entend démontrer l’absurdité de certains discours hostiles à la piétonisation : “les projets de réduction de la place de la voiture se heurtent toujours à une certaine opposition, commente Charles de Lacombe. Pourtant, une fois aboutis, personne ne souhaite revenir dessus ! Beaucoup de commerçants croient encore au dogme du no parking no business, mais on voit en réalité que la piétonisation leur profite largement.3Et de conclure : “Quand on pense au Lyon des années 60, on se dit qu’on a déjà fait un peu de chemin. D’autres villes sont allées beaucoup plus loin, c’est bien la preuve que c’est possible. C’est le sens de l’histoire !

1 Selon Atmo, la piétonisation de la Presqu’Île permettrait de réduire la pollution autour des axes routiers les plus fréquentés jusqu’à 20 µg/m3 pour le NO2

2 L’OMS recommande une moyenne de 10m² d’espaces verts de proximité par habitant

3 Voir notamment les études de Clean Cities, du Cerema (Mobilité et Commerce) ou de l’Ademe

📸 Marika Staub


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CP – Meeting unitaire pour nos retraites

Communiqué de l’inter-organisation Alternatiba ANV Rhône, ATTAC, Ensemble !, Europe Ecologie Les Verts, Génération(s), La France Insoumise, La Jeune Garde, Nouveau Parti Anticapitaliste, Oxfam, SOS Racisme, Union Communiste Libertaire.

En réaction à l’annonce officielle de Mme Elisabeth Borne le 10 janvier 2023, un front inter-syndical s’est mis en place et a appelé à la mobilisation contre la réforme des retraites présentée, suivi par la société civile.

Dans ce cadre-là, les organisations signataires s’allient autour de la question des retraites pour dessiner les contours d’une autre société qui sera forcément sociale, féministe, solidaire, écologique, antifasciste, et où les travailleuses et travailleurs décident de ce qu’ils produisent et de comment ils le produisent.

Elles organisent un meeting unitaire autour de cinq thématiques étroitement liées (social, écologie, féminisme, jeunesse, antifascisme), qui se tiendra le mardi 21 février à 18H30 au CCVA à Villeurbanne.

Ce meeting est un appel à rejoindre et soutenir les mobilisations en cours, dire non à une réforme injuste, injustifiée, misogyne et anti-écologique, et rappeler que nous pouvons gagner cette bataille. Il sera porté par les voix de Tatiana Guille (Alternatiba ANV Rhône), Christine Jakse (Réseau Salariat), Christine Poupin (NPA), Lou Chesné (ATTAC), David Guiraud (député LFI) et Raphaël Arnaud (Jeune Garde), au nom de toutes les autres organisations (Ensemble !, EELV, Génération(s), Oxfam, SOS Racisme, UCL).

Non, le régime des retraites n’est pas en danger financier

La réforme des retraites présentée par Elisabeth Borne vise à repousser l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans et accélère la mise en place des 43 annuités de cotisations pour pouvoir partir à la retraite à taux plein.

Dans un contexte de crise sociale et écologique, le gouvernement propose de travailler plus, au détriment des vies et de la santé des travailleurs, de l’environnement, et au profit de grandes entreprises, dans le but de combler un déficit financier léger, résultant de choix politiques qui affaiblissent délibérément le régime des retraites actuel. Le gouvernement préfère accroître les inégalités plutôt que mieux répartir les richesses et le travail.

Le choix du productivisme, facteur de précarité, au détriment de la solidarité, du climat et de la préservation du vivant 

Cette réforme pénalise plus particulièrement les femmes, les travailleurs et travailleuses pauvres, les personnes âgées, les plus précaires, ainsi que toutes les personnes qui auront subi des discriminations à l’embauche de fait de leur origine ou de leur couleur de peau. L’espérance de vie en bonne santé, actuellement de 64 ans en moyenne, stagne déjà et la réforme va accroître l’usure due à la pénibilité du travail. Elle va accentuer le chômage des personnages âgées, des personnes à temps partiel et pénaliser le secteur associatif dans lequel les retraitées s’impliquent beaucoup.

Cette réforme ne satisfait que les milieux financiers : la manne des 345 milliards d’euros d’actifs que représente le système des retraites attire la convoitise des fonds de pension par capitalisation, fonds de pension qui comme les banques, financeront des bombes climatiques et écologiques. 

Un meeting co-organisé, en complément des initiatives syndicales

Lors des journées de mobilisations, entre un et trois millions de personnes ont manifesté leur colère et se sont mis en grève contre cette réforme et le modèle de société qu’elle représente. La mobilisation doit s’ancrer dans le temps et s’amplifier pour que la pression s’exerce sur notre gouvernement. Les organisations signataires ont donc décidé, face à cette situation, de s’associer aux initiatives locales existantes, se mobiliser ensemble pour bloquer cette réforme, sensibiliser et informer à ce sujet, et appeler avec ferveur à soutenir le front syndical, dont les appels aux manifestations rythment nos vies depuis ce mois de janvier.

Pour dire non à cette réforme des retraites et à la régression sociale et écologique qu’elle représente, pour penser collectivement une société plus désirable, rendez-vous mardi 21 février à 18H30 au CCVA de Villeurbanne !

Communiqué signé par (ordre alphabétique) :
Alternatiba ANV Rhône
ATTAC
Ensemble !
Europe Ecologie Les Verts
Génération(s)
La France Insoumise
La Jeune Garde
Nouveau Parti Anticapitaliste
Oxfam
SOS Racisme
Union Communiste Libertaire

Contact presse pour Alternatiba ANV Rhône :
Marika Staub – 06 33 59 15 86 – marika.staub@gmail.com