Le weekend du 24/25 mai était chargé pour le climat !

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Le weekend du 24/25 mai était chargé pour le climat !

Manifestation des jeunes pour le climat – vendredi 24 mai

Après la première grève mondiale du 15 mars dernier, la jeunesse s’est de nouveau mobilisée dans le cadre des grèves du vendredi initiées par Greta Thunberg. Ils étaient 6000 le 15 mars dans les rues de Rennes et 1000 ce vendredi 24 mai pour faire pression sur le gouvernement français, à la veille des élections européennes.

Relayée par de nombreuses associations écologistes : Youth for Climate, Extinction Rebellion, CPLC, Rennes en Lutte pour l’Environnement,… cette mobilisation a entamé un weekend de lutte pour le climat avec la déambulation à Pacé le samedi midi et la marche pour le climat du samedi après midi à Rennes.

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Manifestation Open Sky et marche pour le climat du samedi 25 mai

Après la mobilisation des jeunes le vendredi, le samedi matin environ 150 personnes ont participé à une déambulation dans la commune de Pacé avant un pique-nique sur le site du projet Open Sky.

« Bien que rejeté par une large part de la classe politique, et faisant face à une opposition civile importante, le projet n’est, à ce jour, pas abandonné, rappellent les organisateurs. Les promoteurs ont en poche un permis de construire » qui détruirait « neuf hectares de terres agricoles », ce projet de centre commercial de taille XXL porté par la compagnie de Phalsbourg et Blot Immobilier polarise l’opinion depuis plusieurs mois déjà.

Pensé il y a quinze ans, ce projet ne prend pas en compte l’urgence climatique tout comme le plan local d’urbanisme intercommunal, pour lequel Alternatiba se mobilise.

A 17h, l’après midi de mobilisation s’est poursuivie par une marche pour le climat à l’appel d’Alternatiba Rennes et du collectif Citoyens pour le Climat Rennes depuis la place la République à Rennes. Rejoint par une trentaine de gilets jaunes, le cortège a mis en avant le besoin de décréter l’urgence climatique et a clôturé la marche par un dying devant la place de la République pour dénoncer “l’inaction des élus face au dérèglement climatique”. Lors de cette marche, les portraits des “décrocheurs” en procès à Bourg-en-Bresse le 28 mai 2019 ont été portés en tête de cortège. Les 6 accusés risquent jusqu’à 15 000 euros d’amende pour le décrochage de portraits du président Emmanuel Macron dans le cadre de la campagne #SortonsMacron visant à dénoncer l’inaction du gouvernement face au dérèglement climatique.

Sources :

Rennes. Nouvel appel à la grève des jeunes pour le climat, le 24 mai
https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-nouvel-appel-la-greve-des-jeunes-pour-le-climat-le-24-mai-6351608

EN IMAGES. Près de Rennes, 150 personnes mobilisées contre le projet Open Sky
https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/en-images-pres-de-rennes-150-personnes-mobilisees-contre-le-projet-open-sky-6368247

À Rennes, la marche pour le climat mobilise 250 personnes
https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/en-images-rennes-la-marche-pour-le-climat-mobilise-250-personnes-6368341

Environ 250 personnes à la marche pour le climat
https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/rennes-environ-250-personnes-a-la-marche-pour-le-climat-25-05-2019-12293283.php


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Le Banquet des Récupérables

Le dimanche 19 mai s’est tenu le Banquet des Récupérables, un événement gratuit et ouvert à tou·tes pour sensibiliser au gaspillage alimentaire. Inspiré du banquet des 5000 né en Grande Bretagne, l’association Confédération Bretonne pour l’Environnement et la Nature accompagné de ses nombreux partenaires a réussi à retranscrire le concept à Rennes.

Le temps d’une journée, quelque 3000 rennais ont pu célébrer gratuitement une consommation durable en dégustant un repas cuisiné à partir de fruits et légumes destinés à être jetés. Assistée par de nombreux·ses bénévoles, une équipe de chefs déterminés et créatifs, ont pu transformer les deux tonnes de légumes récupérées pendant les différents glanages.

En plus de montrer une utilisation innovante et goûteuse de produits destinés à la poubelle, avoir réussi à récupérer plus de 2 tonnes de fruits et légumes en un laps de temps très court, l’évènement met en exergue les problèmes des systèmes économiques et agricoles actuels. En effet, près d’un tiers de la production alimentaire mondiale finit directement à la poubelle : c’est toute l’énergie, le temps et la main d’oeuvre humaine qui est gaspillée, en plus de la matière gâchée.

En parallèle du banquet, un Village des Solution était présent dans la Halle Martenot, avec de nombreux stands de sensibilisation, de démonstrations culinaires et d’alternatives de consommation afin de faire perdurer cet état d’esprit au quotidien et limiter le gaspillage alimentaire tous les autres jours de l’année.

Bien que le repas du banquet était gratuit, l’évènement n’aurait pas pu être possible sans un écosystème d’associations, de bénévoles et de personnes motivées pour donner de leur temps et de leur énergie. Il devient plus qu’urgent d’agir pour repenser notre manière de consommer, d’acheter mais aussi de produire notre alimentation dans des conditions qui risquent de se dégrader.

Sources :

Rennes. Le banquet des récupérables fait recette
https://www.letelegramme.fr/bretagne/rennes-le-banquet-des-recuperables-fait-recette-19-05-2019-12287656.php

À Rennes, 3000 personnes participent au Banquet des Récupérables contre le gaspillage alimentaire
https://www.linfodurable.fr/educationcitoyennete/rennes-3000-personnes-participent-au-banquet-des-recuperables-contre-le

Gaspillage : 41,2 tonnes de nourriture jetées chaque seconde dans le monde
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/10/16/gaspillage-41-2-tonnes-de-nourriture-jetees-chaque-seconde-dans-le-monde_5201728_4355770.html


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Coup de cœur du mois : Les Furtifs, Alain Damasio

« Ils sont là parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de la vision humaine. On les appelle les furtifs. Des fantômes ? Plutôt l’exact inverse : des êtres de chair et de sons, à la vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet aussi bien pierre, déchet, animal ou plante pour alimenter leurs métamorphoses incessantes.

Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l’éducation nationale, en faillite, a abandonnés, ont vu leur couple brisé par la disparition de leur fille unique de quatre ans, Tishka – volatilisée un matin, inexplicablement. Sahar ne parvient pas à faire son deuil alors que Lorca, convaincu que sa fille est partie avec les furtifs, intègre une unité clandestine de l’armée chargée de chasser ces animaux extraordinaires. Là, il va découvrir que ceux-ci naissent d’une mélodie fondamentale, le frisson, et ne peuvent être vus sans être aussitôt pétrifiés. Peu à peu il apprendra à apprivoiser leur puissance de vie et, ainsi, à la faire sienne.

Les Furtifs vous plonge dans un futur proche et fluide où le technococon a affiné ses prises sur nos existences. Une bague interface nos rapports au monde en offrant à chaque individu son alter ego numérique, sous forme d’IA personnalisée, où viennent se concentrer nos besoins vampirisés d’écoute et d’échanges. Partout où cela s’avérait rentable, les villes ont été rachetées par des multinationales pour être gérées en zones standard, premium et privilège selon le forfait citoyen dont vous vous acquittez. La bague au doigt, vous êtes tout à fait libres et parfaitement tracés, soumis au régime d’auto-aliénation consentant propre au raffinement du capitalisme cognitif. »

Comme à son habitude, Alain Damasio nous emmène dans une dystopie passionnante et glaçante où les dérives du monde actuel sont exacerbées. Dans la zone du dehors, c’était l’obsession de la surveillance et dans Les Furtifs c’est l’intelligence artificielle et le monopole d’entreprises géantes qui est exprimé au travers de l’histoire de Lorca Varèse.

L’auteur nous fait aussi entrevoir des solutions applicables aujourd’hui pour repenser nos relations entre communauté et à la nature : des communes autogérées, mais avant tout les furtifs, ces créatures mystérieuses et insaisissables.

A lire d’une traite puis enchaîner sur tous ses autres livres !

Sources :
LES FURTIFS – ALAIN DAMASIO – https://lavolte.net/livres/les-furtifs-alain-damasio


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Lecture choisie des lauréats du budget participatif rennais 2019

Nous vous proposons ici notre lecture choisie des projets 2019 élus au budget participatif de Rennes qui participent à dessiner une ville plus durable, plus écologique et plus désirable. 
Héritier des conseils de quartier, le budget participatif de Rennes a rassemblé quelques 630 participations pour cette édition 2019. Les projets étaient majoritairement axés sur la transformation de l’espace urbain avec plus d’espaces verts, plus de facilité à utiliser des transports non polluants et la préservation de l’espace urbain.
Parmi les projets sélectionnés, plusieurs s’intègrent dans les revendications d’Alternatiba : 
1) Réintroduire de la végétation dans le centre ville trop minéralisé (secteur des Champs Libres par exemple). Le projet de jardins verticaux [1], la végétalisation des Champs Libres [6] et des terres pleins centraux [7] serait bénéfique à de nombreux égards : 
  • diminuer l’effet “ îlot de chaleur ” urbain
  • créer des parcelles de culture à l’intérieur de Rennes et tendre à plus d’autonomie alimentaire (en collaboration avec les Incroyables Comestibles par exemple)
  • améliorer la qualité de l’air
  • protéger la biodiversité en créant des milieux favorables au développement d’une faune et d’une flore diverse. 
Certes, ces espaces demanderaient de l’eau pour l’entretien, d’où le projet d’installation de récupérateurs d’eau de pluie [3] qui pourraient servir également pour les installations publiques comme les WC.
2) Préserver la biodiversité : En plus de transformer les espaces déjà existants, il faut aussi repenser comment ils sont construits, en utilisant par exemple un bitume végétal [8] pour ralentir l’imperméabilisation des sols. La sauvegarde de la biodiversité [4] passe aussi par l’installation d’abris, comme des gîtes à hérisson, des nichoirs à martinets ou des abris à chauve souris [5] mais aussi par la création de connexions biologiques entre les différents aménagements permettant la circulation d’espèces bénéfiques [9].
3) Circuler en ville sans polluer :  le transport du futur n’est ni le drone, ni le bateau taxi, ni la voiture électrique, c’est le vélo. En plus de désengorger la circulation qui ne fait qu’empirer, c’est le moyen le plus propre pour se déplacer et le plus adapté à la circulation en ville. Il faut donc que les villes s’engagent à faciliter de plus en plus l’utilisation du vélo par des projets comme l’augmentation des stations de dépôts et l’entretien des marquages des sas vélo [11].
4) Mutualiser nos ressources matérielles : dans un soucis d’économie des ressources et de répartition plus égalitaire, des projets comme une cuisine commune [10] ou des jardins partagés sont particulièrement bien venus. En mutualisant l’électroménager ou les outils de jardinages, il sera plus facile pour tous de les utiliser, de créer un sentiment de communauté et tout simplement de mieux se nourrir.
Cependant, malgré ces efforts de Rennes en transition vers une société résiliente et en accord avec les besoin des citoyens, on ne peut ignorer que le budget participatif représente 3.5M d’euros sur un budget global de 920 M d’Euros en 2019 (soit 0,4%). Des projets comme OpenSky sont toujours en cours sur le territoire de Rennes Métropole et font ainsi reculer de manière significative les efforts de chacun au travers des projets proposés alors que l’urgence climatique n’est plus à démontrer. L’installation de murs et de passerelles végétalisées est-elle suffisante pour lutter contre le dérèglement climatique ? 

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Manifestation du 1er mai à Rennes : justice sociale et climatique

Malgré une mésentente entre les différents syndicats, plus de 2000 personnes se sont rassemblées place de la République (Rennes en lutte pour l’Environnement, AG des Gilets jaunes Tous Unis 35, la Fédération anarchiste, l’union locale CNT, Sud PTT 35, NPA Rennes, Attac Rennes, Alternatiba Rennes, Sud Solidaires, …) et près du centre commercial Italie (quartier du Blosne).
Le cortège du Blosne mené par la CGT, FO et FSU s’est volontairement excentré dans un quartier populaire afin d’être proche de “ceux qui souffrent le plus de la politique d’austérité du gouvernement” [lien 1e article Ouest France]. En parallèle, le syndicat Sud Solidaires a appelé à la création d’un second cortège place de la République, lieu plus central,  afin d’être mieux entendus.
Avant le départ à 11h30 vers la place de Bretagne, des militants du groupe ANV COP21 / Alternatiba Rennes ont exposé un portrait du président Emmanuel Macron précédemment décroché de la mairie de Saint Grégoire dans le cadre de la campagne de réquisition nationale #SortonsMacron. Cette sortie de portrait avait pour but de montrer au Président le besoin criant des citoyens français d’allier justice sociale et justice climatique face à l’inaction climatique du gouvernement. 
Pendant la manifestation, les militants d’Alternatiba Rennes  ont défilé au côté d’organisations syndicales, de gilets jaunes, de migrants pour dénoncer les injustices sociales qui se creusent, la biodiversité qui se meurt et le climat qui se dérègle à grande vitesse. Les questions sociales et climatiques se retrouvent de plus en plus au cœur du débat, à quand des actes concrets? 

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Arbres et Climat, même combat !

Le samedi 16 mars 2019, en marge de la première marche mondiale pour le climat, Madame la Maire de Rennes a assisté à la plantation de quelques arbresplace Paul-Ricoeur, près de la Cité internationalele à Rennes.Plus que de s’en réjouir, il apparaît nécessaire de remettre en lumière le lien entre arbres et climat. 

Un collectif d’associations – composé de l’Arbre indispensable, La nature en ville, les Amis du patrimoine rennais, Les citoyens affranchis, Les incroyables comestibles du pays de Rennes, Citoyens pour le climat Rennes – déplore depuis quelques mois l’abattage d’arbres en centre ville et la disparition d’espaces verts au profit de constructions, d’aménagements comme aux prairies Saint Martin  ou pour le confort des riverains à l’image des 35 platanes sains abattus rue Henri Fréville en mars 2019.
Dans le même temps, depuis le 5 avril 2019, la Déclaration des droits de l’arbre a été proclamée à l’Assemblée nationale ! Ce texte de loi vise à donner une protection légale des arbres en France. 

En effet, les arbres devraient être considérés et mis à leur juste place dans un tout nouveau projet d’aménagement urbain car ils sont 
– des remparts contre les îlots de chaleur et des protections en période de canicule (plus d’infos sur les atouts de l’arbre en ville par l’INRA)
– des abris de biodiversité et d’éco-systèmes riches et complexe,
– des ressources alimentaires dans un contexte de production locale,
– des puits à carbone, dans un contexte de centre ville pollué, sans zone à faible émission à ce jour
Ces aspects semblent être défendus par la ville de Rennes, à l’instar du tweet de Daniel Guillotin, conseiller municipal de Rennes “Des arbres à Rennes sont indispensables à notre qualité de vie, à notre santé et à la biodiversité. Jamais nous n’en avons autant planté à Rennes : plus de 3 000 chaque année (dont Prairies Saint-Martin, Prévalaye). Cependant, le dialogue entre la Ville et les associations manque de transparence et de recul quant au nombre réel d’arbres plantés et le nombre réel d’arbres et de surfaces végétalisées qui disparaissent dans le même temps.

En effet la plantation de jeunes arbres et l’aménagement de nouvelles parcelles façonnées par la main humaine ne compensent pas la disparition d’arbres plus âgés et de parcelles végétales naturelles en termes de captation de carbone et de biodiversité. En effet, un vieil arbre est un puits à carbone considérable et le temps qu’un petit arbre devienne un grand arbre est une compensation qui peut être considérée comme virtuelle au regard de l’urgence climatique dans laquelle nous nous trouvons.
Aussi, afin de faire cause commune, “Nathalie Appéré et Daniel Guillotin ont annoncé la réunion d’une commission spéciale arbres dans la ville, le 25 avril, à laquelle ils ont convié les associations pour travailler à une charte de l’arbre en ville” 
Le collectif d’associations, cité en début d’article, a par ailleurs créé une page d’alerte sur Facebook On ne se laissera pas abattre afin de signaler les prochains projets et mobiliser les citoyens sur cette question essentielle dans un contexte d’urgence climatique. De plus, la question du nonrespect des périodes de nidification a une grande importance et il en est fait grandement mention sur cette  page.
En parallèle, à travers l’édition 2019 du budget participatif de la Ville de Rennes, on note que de nombreux projets élus portent une volonté des rennais.es d’un retour du végétal et des arbres en centre ville. Cela fera l’objet d’un prochain article ! 

Sources : 

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Plan Local d’Urbanisme Intercommunal de Rennes Métropole – en consultation jusqu’au 24 mai 2019 et prolongé jusqu’au 31 mai

Infographie Alternatiba Rennes

Alternatiba Rennes a besoin de chacun pour faire entendre aux élus que permettre l’urbanisation de 3% du territoire d’ici 2035 soit là l’échelle de la métropole, l’équivalent de la commune de Saint-Gilles c’est déjà trop. “Ce document d’urbanisme tracera les grandes lignes de l’aménagement sur le territoire métropolitain et de chaque commune. Ces plans nous permettront d’affronter et d’atténuer les changements climatiques qui nous attendent, il est donc crucial que nous nous mobilisions pour retranscrire cette urgence dans les différentes mesures. 
L’enquête publique du PLUi (Plan Local d’Urbanisme intercommunal) s’inscrit dans un contexte de crise climatique majeure. L’urbanisme et l’aménagement du territoire sont des leviers d’adaptation au changement climatique: prévention des inondations, préservation de la ceinture verte des grandes métropoles… Les politiques territoriales, à l’image du PCAET (Plan Climat Air Énergie Territorial) de Rennes Métropole se doivent d’impulser des changements de paradigme majeurs : 50 à 70 % de solutions pour le climat se situent au niveau local ! Toutefois, concernant le PLUi, la Mission Régionale d’Autorité Environnementale de Bretagneconsidère que la démarche d’évaluation environnementale, malgré de bonnes intentions dans le PADD, montre des insuffisances qui affectent la démonstration de la bonne prise en compte de l’environnement par le projet“.
Le PLUi arrêté de Rennes Métropole permet l’urbanisation de 3% du territoire d’ici 2035 (contre 19% déjà urbanisé aujourd’hui): c’est beaucoup trop. A l’échelle de la métropole, 3% du territoire correspond à l’entièreté de la commune de Saint-Gilles ou celle de Corps-Nuds, une aberration en ces temps d’urgence climatique et de transition écologique. Il faut protéger nos terres agricoles de cette artificialisation des sols et y remédier, ce qui fait écho à la récente lutte contre le projet Open Sky à Pacé. Ce 25 avril, lors du Séminaire alimentation et territoire, a été mise en avant la problématique du foncier dans un contexte de transition alimentaire.
       
 La ceinture de Rennes, qui fait tampon entre la ville archipel et les communes périurbaines, est une particularité rennaise. Elle remonte au Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) de 1983 et avait vocation à éviter un étalement en tâche d’huile autour de Rennes. Hormis quelques communes en continuité urbaines (Saint-Jacques, Saint-Grégoire, Chantepie, Cesson), cette ceinture fictive interrompt l’emprise urbaine rennaise au niveau de la rocade. Cependant elle est déjà largement entamée par les zones commerciales et industrielles, les voies ferrées, les pénétrantes routières à double voie. Ce corridor de biodiversité est une richesse pour la Métropole telle qu’elle est dessinée aujourd’hui, et comme disait le Président de Rennes Métropole Emmanuel Couët en 2016 « Il faut maintenir cette singularité. Si nous n’agissons pas, nous risquons de perdre notre agriculture ».
       

Dans ce contexte, il est également fondamental de créer des villes résilientes. Labellisée « Ville comestible de France » en 2016 , Rennes a pris le chemin de l’autosuffisance alimentaire. Cependant, cela passe par la création de zones de production d’alimentation à proximité des villes, sur des terrains qui pourraient servir à l’installation de néo-ruraux. Cela ne passe pas par l’urbanisation de 50ha au Nord-Ouest de Rennes, aux pieds du Lycée Agricole et Horticole La Lande du Breil et du chantier d’insertion des Jardins du Breil. Ces réserves foncières destinées au prolongement de la ligne A du métro n’ont plus de raison d’être puisque ce projet, tout comme celui de centre commercial Open Sky, a été remis en cause par les changements d’orientation politique et la mise à jour des réels besoins des citoyens de l’agglomération. 
Les préoccupations environnementales des citoyens et des élus doivent primer et être en cohérence avec l’élaboration du PLUi; ce faisant, cette réserve foncière doit être prise en compte dans la mise en place d’une réelle politique alimentaire durable et locale sur le territoire d’une métropole résiliente et autosuffisante. Afin de maintenir la ceinture verte de Rennes, ces 50ha de terres doivent donc être reclassées en terres agricoles ou naturelles (zone A ou N) tout comme les 10ha de l’ancien projet Open Sky. Cette préservation est aussi en cohérence avec les différents projets votés lors du budget participatif 2019 de Rennes, orientés pour la plupart vers une végétalisation du centre ville très minéral (Végétalisation des Champ libres, installation de murs végétalisés, utilisation de bitume végétal…).
Il est plus que temps d’avoir des plans en cohérence avec les impératifs d’urgence climatique et amorcer la transition vers une Métropole vivrière, verte et pérenne. De ce fait, je souhait : 
  • la limitation de l’urbanisation (zones 1AU et 2AU) de Rennes Métropole à 1% du territoire
  • le maintien des 50ha de la ceinture verte de Rennes en zone A ou N (Quartier de La lande du Breil)
  • le retour des 10ha restant de la ZAC Les Touches à Pacé en zone A (emplacement du projet Open Sky)

 

Comment participer ?
Adresser le texte ci-dessus avec d’autres observations ou demandes si vous le souhaitez durant toute la période de l’enquête publique (du 16 avril au 24 mai) 
  • par mail à l’adresse enquete-publique-1216@registre-dematerialise.fr
  • ou par courrier à : Madame la Présidente de la commission d’enquête publique d’élaboration du PLUi et des PDA,  Rennes Métropole, 4, avenue Henri-Fréville, CS 93111, 35031 Rennes Cedex.
Sources :
Avis délibéré de la MRAe – Mission Régionale d’Autorité environnementale de Bretagne sur le projet d’élaboration du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de Rennes Métropole (35) n° 2019AB24 du 21 mars 2019
Rennes Labellisée “Ville Comestible de France” en 2016 : https://metropole.rennes.fr/rennes-ville-nourriciere

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Evènement: Banquet des récupérables à Rennes le 19 mai de 11h à 17h

La Confédération Bretonne pour l’Environnement et la Nature (COBEN), adhérente de la Maison de la Consommation et de l’Environnement – comme Alternatiba Rennes – vous invite tous le dimanche 19 mai prochain au Banquet des récupérables, un événement festif et gratuit qui aura lieu à la Halle Martenot de 11h à 17h.
On vous proposera de déguster des plats préparés à partir de fruits et légumes sauvés du gaspillage ! 
Légumes invendus lacto-fermentés, plats concoctés à partir d’ingrédients glanés sur les marchés, biscuits à partir de pain sec ou encore compote de fruits “moches” : toute une gamme de plats qui forme un repas collaboratif, de découverte et surtout militant, qui contribue à la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Pour rappeler les enjeux d’un tel événement, nous citons le site internet de COBEN  : 
  Sensibiliser le grand public à l’ampleur et à l’impact du gaspillage  alimentaire
–  Informer sur l’alimentation durable et les alternatives aux modes de consommation classiques (alimentation bio, en vrac, alternatives aux produits issus de l’exploitation animale,  zéro déchet…)
–  Préparer un repas à partir de denrées alimentaires détournées des poubelles,  pour environ 3000 personnes !
–  Donner de la visibilité aux acteur·ice·s qui œuvrent pour une meilleure alimentation et une meilleure consommation en général.

Pour organiser ce repas gratuit, de nombreux partenaires, institutionnels mais aussi associatifs seront présents. Parmi ceux-là, de nombreux créateurs de possibles dont certains participeront le samedi 28 septembre prochain au village des Possibles sur le mail François Mitterrand : Bretagne CENS, Kolectou, Breizhicoop, Ti Grain, Green food, Glanage Solidaire, Glaneurs renais, Cœurs résistants, Épicerie gratuite, Eco-challenge, Scarabée Biocoop, Génération Cobaye, Food not bombs, L214, Vert le jardin, Unis Cité, Zéro Waste, Bolivia Intl, Ar Vuhez, Incroyables Comestibles, Cols Verts. 
Mais aussi et surtout de nombreux bénévoles! Un appel à bénévoles a été lancé : si vous souhaitez vous investir, remplissez dès maintenant le formulaire. Ils ont besoin de monde en cuisine, en service, pour transporter du matériel… Le descriptif des missions y est détaillé. Parlez-en à vos ami·es ! 

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Projection du documentaire Irrintzina à la MCE vendredi 3 mai à 19h30

Après avoir signé en 2018 une convention de partenariat avec la Maison de Consommation et de l’Environnement (MCE) de Rennes, nous sommes heureux de vous annoncer qu’Alternatiba Rennes est officiellement membre de la MCE depuis le 2 avril 2019 ! 
Nous rejoignons ainsi les 29 associations de la MCE oeuvrant pour la défense des consommateurs, la protection de l’environnement et la défense et l’organisation du cadre de vie à Rennes. 
Nous connaissons et collaborons déjà avec plusieurs associations au travers de la Fête des Possibles (AMAP), de la Breizh COP (IVINE, Eaux et Rivières…) ou divers évènements (La Bonne Assiette, Sortir du Nucléaire…).  
Pour célébrer cette bonne nouvelle et nous faire connaître auprès des autres associations et du grand public , une projection du film documentaire Irrintzina retraçant l’histoire des mouvements non-violents et citoyens: Alternatiba et ANV COP21 – Action non violente COP21 est prévue le vendredi 3 mai à 19h30 à la MCE ! Dans un contexte de mobilisation internationale pour le climat  en vue d’amorcer la transition écologique et sociale nécessaire, Irrinzina retrace le parcours de centaines de personnes qui ont travaillé pendant des mois pour construire et réussir la mobilisation climatique.
Cette projection sera suivie de débats et d’un repas partagé. 
Venez nombreux!
* L’horaire a été changé de 19h à 19h30 pour ne pas empiéter sur l’événement Nous voulons des coquelicots Rennes.

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Retour sur le pique nique pour le futur du 13 avril 2019

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Samedi 13 avril 2019, c’était le pique-nique pour le futur organisé par Citoyens Pour Le Climat et La Semaine de l’environnement . L’occasion pour nous d’être présents pour présenter Alternatiba et ANV autour d’un stand et d’animations sur l’action non violente.
C’est sous un beau ciel bleu qu’a débuté cette journée. Les diverses associations venues pour l’évènement ont fini d’installer leurs stands. Le midi, un pique-nique est organisé sur le principe du zéro déchet. Un stand propose ses tartines végétariennes à base de divers pestos confectionnés par leur soin tandis que les personnes présentes se posent dans l’herbe pour partager ce casse croûte convivial.
L’après midi sera suivi de diverses animations par les associations:  Galléco, R2R,  Zero Waste Pays de Rennes, Groupe LPO Ille et Vilaine, LPO Bretagne, Vert le jardin , la Nature en ville, Incroyables Comestibles Rennes, Ambassad’Air …
A cette occasion, nous avons impulser un échange citoyen autour de l’action non violente. Dans un premier temps, sous forme de débat mouvant avec des propositions d’actions que chaque participant.e pouvait juger plus ou moins violente et ainsi engendrer un dialogue sur le sujet. Puis un second temps fut consacré à la recherche d’idées d’actions non violentes. Le but était d’amener les gens à réfléchir sur les moyens pour bousculer les codes de notre société, que ce soit sur le thème des énergies fossiles, le transport, la finance, la publicité, l’alimentation ou encore l’agriculture. De nombreuses luttes contre le changement climatique demandent aujourd’hui à être prises en charge par les citoyens. Comment amener et sensibiliser à une transition écologique qui tarde à se mettre en place ? Quelles actions proposer pour nous faire entendre face à l’urgence climatique? De belles ébauches d’idées ont été soumises, il reste maintenant à les faire germer et pousser pour que les mouvements et luttes d’aujourd’hui soient une réponse au défi de demain.

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Pétition contre l’agrandissement de l’aéroport de Rennes

Je signe la pétition contre l'agrandissement de l'aéroport de Rennes! Lancée le 3 février 2020.

Lettre d’information

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