L’Atomik Tour fait escale à Poitiers

Alternatiba coordonne 3 journées d’échanges sur les questions que vous vous posez sur la France nucléaire, avec des animations, des projections et un spectacle (9-11 mars).

C’est un tour de France parti de Bure (projet de centre d’enfouissement des déchets hautement radioactifs) pour s’interroger sur la France nucléaire et son monde. Un tour de la France (nucléaire) à la rencontre de la population et des groupes localement en lutte et en résistance, contre le nucléaire ou les GPII (Grands Projets Inutiles et Imposés).

En effet, alors que les informations sur les risques majeurs liés au nucléaire se multiplient, le débat reste encore très difficile en France et notre rapport au nucléaire presque affectif !

50 étapes de janvier à août 2019

Une camionnette et une caravane infokiosque, à Poitiers du samedi 9 au lundi 11 mars.

C’est l’occasion de réveiller les consciences sur ce sujet, l’occasion de faire le point sur la situation à Civaux, sur les conséquences de l’élargissement des périmètres des plans particuliers d’intervention (PPI) des centrales nucléaires en France de 10 à 20 km, l’occasion de s’interroger sur les étonnantes recherches de terrains d’EDF en bordure des centrales nucléaires.

C’est aussi l’occasion d’informer les populations à l’intérieur de ce périmètre, et celles qui se trouvent en périphérie immédiate à 2, 10 ou 20 km au-delà de ce périmètre. En cas de problème, les vents s’arrêteront-ils aux frontières comme en 1986 ?

C’est enfin une alternative au débat public officiel prévu sur la gestion des matières et des déchets radioactifs (PNGMDR).

Le programme détaillé des animations, spectacle et projections proposées par Alternatiba pendant ces 3 jours est sur notre site.

La France nucléaire

La France, une exception dans le monde : c’est le pays le plus nucléarisé au monde, avec 75% de son électricité d’origine nucléaire, et 38% des français qui se chauffent à l’électricité. Pourtant, dans le monde, la production d’électricité d’origine nucléaire a diminué de 11,7% en 2011 à moins de 10% aujourd’hui.

Les déchets de l’industrie nucléaire : la question des déchets est centrale : le retraitement auquel on a voulu nous faire croire pendant des années est un échec flagrant. L’enfouissement des déchets à faible taux de radioactivité a été tenté dans d’autres pays (Allemagne, etc.). Il s’est avéré très coûteux et très problématique pour l’environnement. Le stockage de déchets de faible et moyenne activité à vie « courte » en France est un échec, le Centre de Stockage de la Manche (CSM) fuit déjà et a gravement contaminé la nappe phréatique de La Hague.

Le projet CIGEO propose de cacher nos déchets nucléaires les plus dangereux pendant des milliers d’années en les enfouissant dans des galeries de 500 mètres de profondeur. Comment contrôler en permanence ces déchets ?. Nos générations futures devront gérer ce fardeau et la question de la réversibilité n’est pas résolue.

Un véritable débat sur cette question des déchets hautement radioactifs est-il possible ? Ne vaut-il pas mieux les entreposer en subsurface afin de pouvoir les contrôler en permanence et limiter au maximum leur transport ?

Les aspects économiques de l’industrie nucléaire française : par exemple, fin 2013, la cour des comptes estimait le coût de la gestion à long terme des déchets radioactifs à 32 milliards d’euros, auxquels s’ajoutaient les 16 milliards d’euros annoncés par EDF pour la gestion des combustibles nucléaires usés. Le coût de Cigéo, sur le site de Bure pour l’enfouissement des déchets hautement radioactifs, a été fixé par décret à 25 milliards d’euros alors qu’il avait été évalué à 35 milliards d’euros par l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs).

Venez nombrez pour vous informer et débattre sur la place du nucléaire en France.


Crédits : Atomik Tour 2019.