“Nous pouvons transformer les menaces qui pèsent sur l’humanité en une formidable occasion de repenser notre rapport à la nature, de surmonter le chômage et la pauvreté, de changer le travail et de réduire considérablement les écarts de revenus, de possessions et d’accès. Si les diagnostics scientifiques sont absolument nécessaires, ils ne suffiront néanmoins pas à faire bifurquer nos sociétés. Qu’il s’agisse du choix d’autres indicateurs de richesse ou des voies d’une société post-croissance, le basculement ne pourra s’opérer que si des alternatives concrètes crédibles et désirables existent. C’est pour cette raison qu’un village des alternatives m’apparaît comme un des éléments majeurs de la transformation à laquelle nous œuvrons tous et que je soutiens pleinement cette initiative.”
Inspectrice générale des affaires sociales, Dominique Méda est également philosophe, professeure de sociologie à l’Université Paris-Dauphine et directrice de l’Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (Irisso). Elle a mené de nombreuses recherches sur le rapport au travail et le sens du travail, les questions d’égalité hommes/femmes au travail, ainsi que les instruments avec lesquels nous mesurons la richesse d’une société. Elle a également entamé une réflexion sur le passage d’une économie des quantités à une économie de la qualité, ou comment penser une prospérité sans croissance ? Elle a publié, entre autres, La mystique de la croissance, comment s’en libérer (Flammarion, 2013), Réinventer le travail (P.U.F. 2013), Au-delà du PIB, Pour une autre mesure de la richesse (Champs-Actuel, 2008).
