Compte-rendu d réunion de lancement du GT « relations extérieures »

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Date/heure
Date(s) - 25/03/2019
18 h 00 min - 20 h 00 min

Emplacement
Chez David Merlaut

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1ère réunion du GT Relations Extérieures

Présent.e.s : (Anto Fred) Alternatiba, (Christina et Jean-Marc) GIGNV, (Nicolas et Damien)  Zero Waste, (Benjamin) Attac 44, (Miléna) Résistance à l’Agression Publicitaire (RAP), (Youen) Extinction Rebellion, (maxime et Jean-Noêl) Citoyens pour le Climat (CLPC), (Guillaume)  I-Boycott, (Xavier)Greenpeace Nantes, (Elise) Youth for Climate Nantes, Pauline (lien MCM)

 

Contexte :
Le groupe de travail « Relations extérieures » s’est constitué suite à une journée stratégique d’Alternatiba qui a permis d’identifier un besoin de modifier et d’améliorer ses modes de coopérations avec les autres collectifs nantais. Cette première réunion est ouverte à tous les collectifs souhaitant y réfléchir collectivement. Le nom du groupe de travail sera sujet à évolution car il ne reflète pas sa composition ni ses objectifs.
Rappel des attentes exprimées en réunion stratégique du 23/02 :
  • Identifier les organisations locales correspondant à nos objectifs
  • Accompagner, former celles qui le souhaitent à nos méthodes, outils, modes d’actions
  • Mutualisation de matériels  et d’outils de communication
  • Se nourrir de l’expérience des autres collectifs – Proposer des coopérations et des projets communs
  • Participer aux réunions des organisations locales
  • Initier un rendez-vous régulier avec ces organisations – avoir un.e référent.e par organisation
  • Initier 1 newsletter/ C.P dédié aux organisations
  • clarifier notre positionnement avec les organisations engagées dans le mouvement social ( syndicats, partis politiques, gilets jaunes…)

1. Quels sont la raison d’être et les objectifs du groupe de travail ?

Il convient en premier lieu de s’accorder sur les objectifs de ce groupe de travail, se basant sur les attentes des différents acteurs. Plusieurs interrogations peuvent être tirées des échanges qui ont eu lieu :
  • Projets communs/actions communes/stratégie ?
Ce groupe de travail aura-t-il pour vocation de porter des projets communs ou d’identifier des pistes de coopération qui seront ensuite concrétisées en dehors de ce groupe, par les collectifs intéressés ? Dans le deuxième cas, cela signifierait réfléchir à la mise en commun d’informations, qui serait la porte d’entrée pour la création de petits groupes de travail inter-associatifs. Les deux pistes ne sont pas forcément contradictoires.
Plusieurs collectifs (CPLC, Maison des Citoyens du Monde) veulent évoluer dans leurs modes d’action, trouver des modes d’action plus efficaces. Ce GT pourrait être un laboratoire de réflexion sur les modalités d’action, tout en laissant le portage des actions aux collectifs qui les initient. Parallèlement, certaines campagnes pourraient être soutenues/portées par plusieurs collectifs.
Point de vigilance : il apparaît compliqué pour un collectif de participer aux actions de tous les autres, risque d’éparpillement. Cependant, c’est le moment d’avoir un projet commun : quels en sont les objectifs ? Il pourrait y avoir une action précise sur une demande précise pour ne pas s’éparpiller.
Ce groupe pourrait-il plutôt être un groupe de travail stratégique inter-associations ? Pour certains, ce n’est pas le lieu pour faire une stratégie commune, mais plutôt pour partager nos stratégies et les mettre en lien pour les coordonner.
  • Faciliter la communication entre collectifs
Des coopérations entre collectifs existent déjà, mais tout le monde n’est pas toujours au courant de ce qui se passe. Ce groupe pourrait être un espace de rencontre et d’échange d’informations, son but premier serait de favoriser ce lien-là, de faciliter la communication entre les collectifs.
Réalisation d’une newsletter commune ?
  • Plaidoyer auprès des élus locaux
CPLC a un groupe dédié au plaidoyer, Alternatiba également avec « Alternatives Territoriales » : ce travail de plaidoyer doit s’effectuer conjointement. L’objectif commun pourrait être ce rapport aux élus, le plaidoyer local.
Alternatives Territoriales : campagne initiée par Alternatiba, ANV-COP21 et le Réseau Action Climat dans le but de fédérer des collectifs qui souhaitent transformer leurs intercommunalités, notamment dans le cadre des PCAET et des municipales 2020. Ces campagnes ne sont pas nécessairement initiées/portées par des groupes Alternatiba. L’objectif est de faire du lien entre les différents territoires, partager les expériences, les outils, des weekends de rencontre sont organisés.
A Lyon : campagne sur la pollution de l’air.
A Paris : le collectif a intégré le conseil de surveillance du PCAET.
A Nantes : le groupe vient de se restructurer.
Certains collectifs sont courtisés par des élus : question de l’instrumentalisation politique.
En vue des municipales, proposition de mettre en place une journée de mise en commun des idées pour constituer un « cahier vert » pour Nantes Métropole qui pourrait être présenté à l’occasion de la Fête des Possibles, organisée par Ecopole en septembre.
Si la vocation de ce groupe est de faire front commun pour aller parler aux élus notamment en vue des municipales, abandonne-t-on le côté communication comme la newsletter ?
Sachant que le plaidoyer est déjà pris en main par ailleurs (CPLC, Alternatives Territoriales), ce groupe est-il réellement l’espace pour le plaidoyer commun ? Faut-il faire deux groupes disctincts ? Pour quels objectifs ?
  • Relation presse
Le groupe de travail pourrait constituer un groupe presse commun.
  • Pertinence de l’existence du groupe de travail
Des associations ont déjà été créées pour réunir plusieurs organisations. Est-il pertinent de continuer à travailler ensemble dans le cadre de ce groupe de travail ? → ce groupe doit rester informel, nous aurons plus de poids si nous sommes un ensemble d’associations et de collectifs que si nous sommes constitués en une association.
  • Objectif global du groupe de travail
Présentation des objectifs de CPLC : « Permettre à tous les citoyens de s’impliquer pour le climat et le vivant, et faire de Nantes Métropole et sa région un territoire 100% résilient, exemplaire et écologique » → s’appuyer sur cette idée pour définir la raison d’être de ce groupe de travail ?
Cet objectif est trop imprécis pour être opérationnel, il faudra l’affiner par la suite. Il faut dès aujourd’hui définir des objectifs très concrets.

2. L’urgence climatique :

Si nous sommes tous intéressés par ce groupe de travail commun, c’est bien la preuve que nous avons des attentes communes, notamment celle de l’urgence climatique. Alternatiba s’est fixée comme objectif prioritaire que Nantes Métropole se déclare en état d’urgence climatique. Cet objectif doit être porté par un ensemble de collectifs, il peut constituer la raison d’être de ce groupe de travail.
Une proposition est en cours de rédaction par Alternatiba, elle sera transmise aux différents collectifs d’ici la fin de la semaine.
Que signifie la mise en état d’urgence climatique ?
Plusieurs villes d’une certaine importance ont déjà déclaré l’état d’urgence climatique : Bâle, Fribourg et Lausanne en Suisse ; 220 municipalités au Québec.
L’idée est que les villes prennent acte de cette urgence climatique et que toutes les décisions soient prises au prisme de l’enjeu climatique. Cela n’est pas contraignant, n’engage pas la collectivité, mais oblige tout de même à avoir une éthique. Cela donne un cadre et du poids à nos actions, en tant que citoyen.ne.s. Cela a également un impact en termes de communication auprès du grand public.
  • Définir les contours de l’état d’urgence climatique
Il conviendra d’être précis sur ce que l’on entend par urgence climatique et ce que cela devra impliquer localement.
Par exemple, en Suisse, il s’agit d’un acte purement déclaratif. Autre exemple, à Rennes, une pétition collective sous forme de lettre adressée au maire, plusieurs points : que Rennes se positionne contre Total (action en justice), que Rennes déclare l’urgence climatique mais purement déclaratif. Au Québec : déclaration universelle, il s’agit d’un soutien d’élus locaux pour une portée nationale voire internationale. Document intéressant (DUC) mais toujours non contraignant.
La question climatique peut être vaste : qu’est-ce qui est pris en compte ? Par exemple, la question de la pollution de l’eau sera-t-elle prise en compte ? Elle n’est pas directement corrélée au réchauffement climatique, mais doit nécessairement être prise en compte.
Il faut utiliser la déclaration en état d’urgence climatique comme un outil stratégique. Il ne faut pas faire un texte fourre-tout, il ne doit pas avoir l’air trop contraignant au premier abord.
  • Qu’implique la mise en état d’urgence climatique ?
Point d’interrogation : certaines personnes émettent des doutes sur la mise en application de l’état d’urgence climatique. Cela impliquera nécessairement de travailler avec la collectivité.
Il faudra qu’une instance de suivi soit mise en place pour s’assurer que les engagements sont bien suivis. Sous quelle forme : conseil de surveillance ? observatoire citoyen ? instance indépendante ? Attention : cela demande du temps et de l’argent, il faut trouver un moyen suffisamment simple pour chacun puisse contribuer.
Il faut avoir conscience de la limite de la Métropole dans les choix qu’elle peut faire, il faudra ensuite monter les échelons (Département, Région).
En vue des échéances électorale, il conviendra d’aller voir chaque candidat aux municipales et évaluer chaque programme sous le prisme climato-compatible. Il faut mettre le climat au centre de la campagne.
Point d’attention : na pas oublier la communication envers le grand public. Une fois l’état d’urgence climatique déclarée, il faudra communiquer largement dessus.
  • Quel niveau de radicalité ?
La question de la radicalité ressort beaucoup en ce moment. Si l’état d’urgence climatique devient notre objectif commun, il ne devra pas être le seul objectif, car il nous place dans une situation de demande, d’attente vis-à-vis des politiques, or les citoyen.ne.s doivent prendre les choses en main.
L’action « Sortons Macron » a conduit à plusieurs perquisitions, des gardes à vue, elle a généré une forte répression. Une action comme la plantation a beaucoup plus de sens qu’une marche, mais ça dérange apparemment.
La radicalité peut intervenir à un moment de notre stratégie, à définir ensemble. On peut aussi s’épuiser à être radicaux si nos actions n’ont pas d’effets. Être radical est un moyen d’action parmi d’autres. La radicalité peut aussi se situer dans le message que l’on porte, à partir de là, on peut combiner les modes d’action.

 

3. Structuration et moyens de communication

Ce groupe de travail doit se structurer pour assurer son efficacité. La première étape est la définition de moyens de communication. Chaque collectif dispose de ses propres pratiques et outils de communication internes. Il existe différents outils, mais tous ne sont adaptés pour le même usage.
Outils proposés : Telegram (messagerie instantanée cryptée), mails (mailing list acteurs climat créée par CLPC), Discord (forum de discussion), Trello (moins adapté pour échanger)
Pour le moment, adoption de Telegram pour l’échange d’information, ce n’est pas un espace de débat.
Boucle mail : à mettre à jour, échange d’informations importantes, réunions de préparation…
Point de vigilance : remise en cause de l’efficacité des mails, les associations sont hyper sollicitées, elles ont déjà beaucoup de mails (tous importants) à traiter).
Autre point d’attention : les moyens de communication ne doivent pas être trop ouverts, il faut avoir quelques référents dans chaque collectif qui s’occupent de ça.
Tous les collectifs ne voudront pas forcément rester dans la boucle mail, celle-ci a été créée initialement pour les stands lors des Marches → demander.
Comment intégrer d’autres collectifs intéressés ?
Qui peut ou ne peut pas entrer dans le groupe de travail ? Quid des partis politiques ? Débat sur la définition d’une charte.
4. Prise de température des collectifs présents :
Youth for Climate : collectif en cours de réflexion sur les modes d’action et les actions à mener. Partants pour ce groupe de travail.
I-Boycott souhaite rester neutre vis-à-vis de certaines marques, veut bien prendre part à des actions pour mettre la pression sur certaines enseignes mais sans être trop intrusif. Pas de plaidoyer auprès des politiques. Néanmoins, certains membres peuvent être intéressés pour participer à des actions à titre personnel.
Proposition : I-Boycott pourrait faire partie du collectif sans pour autant être signataire de tous les communiqués.
Extinction Rebellion : le groupe local est tout récent, intéressé par l’idée d’état d’urgence climatique, voir comment cela peut se concrétiser, motivé pour coopérer avec d’autres collectifs.
5. Prochaines réunions
Lundi 1er avril 18h : préciser les objectifs et le fonctionnement du groupe de travail
Lundi 8 avril 18h : formaliser le texte sur l’état d’urgence climatique
Support de travail : lancement d’un framapad pour échanger sur le texte.

 

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