UN APPEL POUR PRENDRE LA ROUTE…
Voici le texte qu’Amélie nous a proposé de lire à la plénière du 20 janvier 2016 où elle était absente.
N’hésite pas à commenter cette invitation à renforcer nos liens.
UN APPEL POUR PRENDRE LA ROUTE…
J’aimerais marcher avec vous.
Ou pédaler, crapahuter, mouliner, qu’importe, mais avancer.
J’aimerais prendre la route comme on a pris la rue ; sans demander ou pas grand chose. Compter sur nos jambes et sur les autres. Prendre le temps et le passer ensemble. Une semaine? Un mois?
Nous rencontrer un peu plus et tisser ces liens que la vitesse de notre quotidien rend fragiles.
Nous avons fait la connaissance d’un monde à portée de nos rêves le 19 septembre dernier. Il s’est installé dans quelques-unes de nos rues puis s’en est retourné dans chacune de nos convictions, de nos façons d’être, de nos “alter-trucs”, de nos choix de vie pour “changer le système, pas le climat”.
Entre temps s’est violemment révélé, aussi vital que l’air pur, notre besoin de paix.
J’aimerais la trouver dans ce voyage, lui donner le rythme de nos pas, le cycle de nos souffles.
J’aimerais parcourir la campagne, de fermes en places de villages, à la rencontre de celles et ceux qui cultivent les alternatives dans leurs champs chaque saison, celles et ceux qui ont un petit endroit à faire connaître parce que la vie y est douce. Découvrir tout ça et revenir un peu plus sûre encore qu’un autre monde existe, qu’il est dans celui-là. En connaître les coutours plus finement, et repousser un peu ses limites, le relier à tous ceux dans lesquels nous voulons vivre.
J’aimerais que nous formions ensemble une caravane des alternatives, que nous retrouvions les chemins parcourus par celles et ceux qui nous ont récemment inspiré tellement d’admiration en mettant le cap sur la COP.
J’aimerais que nous vivions son organisation comme une partie du voyage, que nous fassions le choix de la simplicité et nous donnions les moyens de faire au mieux.
J’aimerais enfin (peut-être), et si certains et certaines croient comme je le crois, que créer, c’est résister, que nous oeuvrions à offrir dans les lieux qui nous accueilleront une forme artistique : quelque chose de beau, capable de transmettre la force de ce en quoi nous croyons.
Amélie